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Hong Kong (1992-1993)

Publié le 16/09/2020

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« Hong Kong 1992-1993 La colonie britannique est-elle demeurée le paradis du laisser-faire? Le budget voté en mars 1993 était déficitaire; il insistait sur la responsabilité publique en matière d'environnement et de problèmes sociaux, et ses dépenses représentaient 18,5% du PIB projeté - chiffre élevé pour Hong Kong.

Le gouverneur, Chris Patten, a annoncé le lancement d'un plan décennal de constructions d'égouts (pour permettre le nettoyage du port, abominablement pollué), ainsi que d'un vaste programme de logements sociaux pour les couches moyennes.

Mais, surtout, la politique a pris les commandes de l'économie, conditionnant mouvements de bourse, crédits et contrats. C.

Patten a, en effet, lancé le 7 octobre 1992 une bombe aux effets profonds et durables: la société hong-kongaise s'en est trouvée scindée comme jamais, et la tension avec Pékin a atteint un niveau sans précédent depuis la "déclaration commune" de 1984, qui organisait le retour de la colonie à la Chine, prévu pour 1997.

Une démocratisation profonde des institutions de la future région autonome y était prévue en termes généraux, mais le souci d'une "transition en douceur" était ensuite passé au premier plan, au prix de l'acceptation de la "convergence" (de facto, droit de veto) réclamée par Pékin.

Le gouverneur britannique a entrepris d'inverser le mouvement: triomphe du principe d'électivité par l'extension du suffrage universel (dont ne procèdent directement qu'un tiers des législateurs) aux conseils de district (qui choisissent le second tiers) et par l'élargissement du corps électoral des députés "fonctionnels"; accord d'un rôle délibératif à l'Assemblée législative; meilleure séparation des pouvoirs. Voilà qui est apparu intolérable à Pékin, semblant redouter moins le capitalisme que la démocratie.

La Chine a donc fait monter la pression, très vite: blocage de toutes les négociations en cours (en particulier sur le très coûteux mais vital nouvel aéroport de Chek Lap Kok), annonce du refus d'honorer tout contrat ou concession accordé sans son aval, menace d'annuler les changements dès 1997 et de constituer sans attendre un "gouvernement parallèle".

Le soutien à C. Patten, massif au départ (popularité de 77%), s'est effrité dans une population inquiète de la colère de Pékin, autant que des atermoiements de Londres. Cela a révélé l'imbrication chaque jour plus étroite des économies de Hong Kong et de la Chine du Sud: exode des entreprises (industries et même services) vers la main-d'oeuvre chinoise bon marché, et en conséquence, en 1992, croissance de 29% des réexportations (75% du total), contre 1% pour les exportations domestiques.

L'inflation est par ailleurs restée préoccupante (9,7%).. »

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