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Honduras (1987-1988)

Publié le 16/09/2020

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« Honduras 1987-1988 En avril 1988, l'état d'urgence était décrété dans les deux principales villes du Honduras, Tégucigalpa et San Pedro Sula.

Le gouvernement tentait ainsi de contrôler et enrayer les violentes manifestations antinord-américaines qui faisaient suite à l'expulsion rocambolesque et inconstitutionnelle de Ramon Matta Ballestros, un "parrain" présumé de la drogue, vers les États-Unis via Saint-Domingue. Ces manifestations sont significatives de la tension croissante engendrée par la présence sur le sol hondurien de deux armées étrangères, celle de la Contra nicaraguayenne et celle des États-Unis.

Pour la première fois, en 1987, des mouvements importants d'occupation de terres se sont produits dans tout le pays, particulièrement dans le département de Yoro.

70 000 paysans ont ainsi occupé 20 000 hectares.

De plus en plus nombreuses, les voix politiques, religieuses, syndicales se sont élevées pour réclamer le départ des troupes étrangères: en juin, le gouvernement expulsait trois dirigeants de la Contra. Contre toute évidence, le discours officiel avait jusqu'alors nié la présence de troupes de la Contra, y compris après la signature, le 7 août 1987, de l'accord de pacification de la région (Esquipulas II).

L'une de ses clauses prévoyait pourtant la non-utilisation du territoire de l'un des pays signataires par des forces étrangères ayant pour objectif d'en agresser un autre.

A l'automne, néanmoins, le gouvernement abandonnait cette fiction et intimait (la demande était officieuse depuis le début de l'année) aux antisandinistes de fixer une date pour leur départ.

En novembre, leur siège à Tégucigalpa était fermé.

Mais les États-Unis ne semblent pas disposés à accepter que le Honduras s'éloigne du rôle essentiel qu'ils lui avaient dévolu dans leur stratégie centraméricaine.

En ont témoigné les 3 000 marines dépêchés en mars 1988 pour faire une démonstration de force, après une incursion de l'armée sandiniste à la poursuite des rebelles de la Contra sur la frontière hondurienne. L'afflux de dollars (195,7 millions au seul titre de l'aide officielle) lié à cette situation n'a pas empêché la détérioration de l'économie (30% de chômage, 50% des actifs dans l'économie informelle, moratoire partiel du paiement de la dette fin 1987) et la décomposition du tissu social (Tégucigalpa est appelée Saïgoncito, petit Saïgon...).

Si la croissance s'est maintenue (3%), cela est uniquement dû aux dépenses publiques.

Des tensions sérieuses au sein de l'équipe gouvernementale se sont fait jour en avril 1988 à propos du programme de privatisations et de réduction des dépenses publiques mis en oeuvre sous la pression du FMI.

A tous points de vue, le Honduras mérite bien le qualificatif que lui ont décerné les évêques nord-américains dans une déclaration publiée en novembre 1987: celui d'un pays "marionnette".. »

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