Homo proponit sed Deus disponit

« Homo proponit sed Deus disponit L'homme propose mais Dieu dispose (~e concept est ainsi fo1111ulé pour la première fois aux quatorzième et quinzième siècles dans le Book Concerning Piers the Plowman de W.

Langland (20, cf.

aussi 11 [vv.

6644 et 13994]) et dans l'lmitatio (,''hristi de Thomas a Kempis (1, 19, 2), qui notait que l'homme de foi plaçait toujours sa confiance en Dieu, quoi qu'il fi~ car c'est Dieu qui décidait en définitive du résultat de tout ce qu'il entreprenait.

Ce motif est en fait bien plus ancien : un p~sage des Proverbes ( 16, 9), dans la version de la Vulgate, affi1111ait que le cœur de l'homme méditait sa voie mais que c'était l'Eternel qui dirigeait ses pas, Cor hominis dispo- 11e1 viam suam: sed Domini est dirigere gressus eius (cf.

également 16, 1 Hominis est animum praeparare et Dei gubernare linguam.

>, passage cité notamment dans le traité augustinien du Speculum de scripturis [PL 34, 918]; dans les Scintillae du Défenseur de Ligugé [PL 88, 636c] et dans l'/n Psalmos Davidis expositio de saint Thomas d'Aquin [24, 8; 32, 13)).

Les auteurs classiques païens opposaient eux aussi les espérances humaines et les décisions divines ( cf.

Pindare, Olympiques, 13, 104 ; Plaute, Bacchides, 144 ; Suétone, Vie de Néron, 23 ; Ovide, Heroides, 19, 44 ) ..

et ils attribuaient à la Fortune une fonction analogue : une sentence de Publilius Syrus atf'u111nit que > (H 14): Homo semper aliud, Fortuna aliud cogitai.

Et on lisait chez Alcuin (Ep., 6, 356 Jaffés): Homo cogitai sed Deus indicat,. »