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histoire littéraire du roman

Publié le 12/02/2024

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« Histoire littéraire du roman : page 1 / 3 I- Aux origines du récit de fiction : l’épopée L’épopée est un long récit en vers qui raconte les aventures extraordinaires d’un héros dans lesquelles les dieux interviennent souvent. 1°) L’épopée antique : Parmi les œuvres les plus anciennes conservées, les épopées d’HOMÈRE (grec, VIII e s av.

J.C.

environ), L’Iliade et L’Odyssée : longs poèmes de plusieurs milliers de vers, découpés en 24 chants, issus de la tradition orale, destinés à des récitations publiques lors de grands rassemblements ; L’Iliade conte un épisode particulier de la guerre de Troie, L’Odyssée les aventures d’Ulysse rentrant chez lui après celle-ci. L’Énéide de VIRGILE (Ier s.

av.

J.-C.) est une œuvre de commande et de propagande pour fonder une légende nationale romaine, celle du héros Enée (prince enfui de Troie avec les statues des dieux du foyer, qu’il a réimplantés en Italie). 2°) L’épopée médiévale : On l’appelle aussi « chanson de gestes » ; elle est écrite en décasyllabes non rimés mais assonancés, transmise par tradition orale ; on distingue plusieurs cycles ou familles de chansons regroupées autour d’un personnage, d’une lignée ; la plus connue est la geste de Charlemagne à laquelle appartient la plus célèbre des chansons de gestes, La Chanson de Roland (vers le XIe siècle). 3°) Survivances de l’épopée : Victor Hugo est l’héritier le plus marquant : Les Châtiments, recueil de poésie engagée contre Napoléon III ; ou mieux, La Légende des siècles qui prétend retracer l’histoire de l’humanité depuis les origines. De manière générale, même sans épopée au sens strict, le registre épique se retrouve dans certains genres poétiques, dans la tragédie (récits de batailles ou de guerre) et dans le roman (Les Misérables de Hugo, de nombreuses pages de Zola, le roman engagé du XX e…) ; mais aussi au cinéma dans de grandes sagas héroïques comme Star Wars ou Le Seigneur des anneaux… (valorisation du héros, lutte du Bien contre le Mal…) II- La naissance du roman : à la croisée des genres 1°) Apparition du roman dans l’Antiquité : Sous l’Empire romain, aux IIe-IIIe s ap.

J.-C., apparaissent des œuvres en prose, narratives et fictives, en langue grecque et latine dont l’origine reste mal connue.

Le roman en langue grecque relate le plus souvent les aventures à rebondissements multiples d’un couple d’amoureux séparés (pirates, enlèvements, rivaux amoureux…) qui finissent par se marier (ex : Daphnis et Chloé de LONGUS) ; le roman latin est plus « réaliste » mais aussi aventureux (Le Satiricon de PÉTRONE, Les Métamorphoses d’APULÉE). 2°) La naissance du roman en France : Le mot « roman » signifie écrit en langue romane, c’est-à-dire l’ancêtre du français par opposition au latin ; ce terme désigne d’abord des textes de fiction en octosyllabes, héritiers des chansons de gestes, apparus vers le XII e siècle, et centrés sur de nouveaux héros (les plus célèbres sont les héros celtiques liés à la légende d’Arthur et de la Table Ronde : Perceval, Lancelot, Merlin + Tristan).

Les noms d’auteurs ne nous sont pas toujours parvenus malgré quelques exceptions, comme Chrétien de Troyes qui est l’auteur de six romans (dont un Lancelot et un Perceval).

A côté de ce roman noble, on trouve aussi des romans satiriques plus populaires dont le plus célèbre reste Le Roman de Renart, tout en dérision et inversion des valeurs de la chevalerie. Histoire littéraire du roman : page 2 / 3 III- Les « tendances » du roman à chaque époque Au XVI siècle : On connaît surtout RABELAIS avec sa geste des géants, à la fois comique (parodie d’épopée) et polémique (satire sociale), et même philosophique (idéal humaniste) ; Gargantua et Pantagruel seront suivis d’un Tiers Livre, d’un Quart Livre et d’un Cinquième livre inachevé. e Au XVIIe siècle : 1) Le roman précieux est long, centré sur l’exploration du sentiment amoureux et contenant de multiples récits enchâssés.

Ex : L’Astrée d’Honoré d’URFÉ. 2) Il existe une tendance burlesque : Le Roman comique de Paul SCARRON. 3) On parle aussi de roman classique (même si le théâtre lui vole la vedette) pour des auteurs comme Mme de LA FAYETTE, La Princesse de Clèves : l’intrigue est plus sobre, moins irréaliste que chez les précieux, il y a moins de longs récits intercalés. Au XVIIIe siècle : 1) Le roman psychologique explore les sentiments, avec des intentions morales et/ou de la satire sociale ; la première personne est souvent employée (mémoires fictifs) : MARIVAUX, La Vie de Marianne et Le Paysan parvenu ; PRÉVOST, Manon Lescaut. 2) La forme épistolaire (le roman est constitué d’échanges de lettres, prétendument réelles, sans narrateur) est une vogue durable : MONTESQUIEU, Les Lettres Persanes ; LACLOS, Les Liaisons dangereuses ; ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse. 3) Récits et contes philosophiques (VOLTAIRE) appartiennent aussi au genre narratif. Au XIXe siècle : l’âge d’or du roman et de la nouvelle réalistes : Le siècle commence par le mouvement romantique, qui donnera des œuvres à tendance autobiographique, mais aussi des romans historiques, et des nouvelles fantastiques : François-René de CHATEAUBRIAND, Atala, René ; Mme de STAËL ; George SAND ; Alfred de MUSSET, La Confession d’un enfant du siècle ; Victor HUGO, Notre-Dame de Paris, Les Misérables ; Alexandre DUMAS, Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo Le roman va bientôt s’affirmer comme réaliste, ayant pour ambition.... »

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