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Henri VINCENOT, La Billebaude.

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Henri VINCENOT, La Billebaude. Ce document contient 3331 mots soit 7 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Cette année-là, sept jours avant la Saint-Sylvestre, les femmes se mirent en cuisine.

C'est par là que je reviens à lachasse, car il faut toujours y revenir.

Les hommes à grands coups de couperet avaient détaillé les cinq sangliers,tiré les parts au sort.

Outre le cuissot droit qui était la part du chasseur puisque mon grand-père avait tué unebête, il nous était revenu un quartier, taillé long, de queue en épaule.

En tout, un bon tiers d'animal, quelque vingt-cinq kilos d'une viande noire à force d'être rouge, encore en poil, bardée d'os blancs comme ivoire.

Toutes cesfemmes avaient passé deux jours à dépiauter, à mignarder cette chair musquée comme truffe, pour la baignerlargement dans le vin du cousin, où macéraient déjà carottes, échalotes, thym, poivre et petits oignons.

Tout celabrunissait à l'ombre du cellier dans les grandes coquelles en terre.

C'était moi qui descendais dans le cellier pour ychercher la bouteille de vin de table et lorsque j'ouvrais la porte de cette crypte, véritable chambre dolmenique quirecueillait et concentrait les humeurs de la terre, un parfum prodigieux me prenait aux amygdales et me saoulait àdéfaillir.

C'était presque en titubant que je remontais dans la salle commune, comme transfiguré par ce baind'effluves essentiels et je disais, l'œil brillant : « Hum ! ça sent bon au cellier ! » Alors les femmes radieuses me regardaient fièrement.

Ma mère, ma grand-mère, la mémère Nanette, la mémèreDaudiche, toutes étaient suspendues à mes lèvres pour recueillir mon appréciation.

C'était là leur récompense. Henri VINCENOT, La Billebaude. SUJET Vous ferez de ce texte un commentaire composé.

Vous pourrez montrer par exemple, comment la magie du conteurressuscite un souvenir d'enfance. COMMENT FAIRE UN COMMENTAIRE 1.

Quand on ne connaît rien de l'auteur? Si l'on n'est pas un lecteur assidu de romans et de prix littéraires, et bien que ses livres soient abondants etfréquemment primés — étant donné l'énorme production romanesque actuelle — on a peu de chances quand on estélève de première ou de terminale, de connaître Henri Vincenot et plus spécialement La Billebaude un roman qui estsorti juste en librairie depuis peu. Il faut de plus partir du principe que malheureusement, même pour des auteurs qui devraient être connus, carétudiés en classe, bien des candidats sont peu au courant — au moins de façon précise... ...

Et que le commentaire est justement l'exercice qui permet le mieux de se passer de connaissances d'histoirelittéraire, puisqu'on part d'un texte qui peut apporter à lui seul la matière du devoir. 2.

Donc que faire ? D'abord une lecture très attentive.

Il s'agit de s'imprégner du texte, puisque de lui seul tout doit être découvert.Donc établir un courant affectif— ou mieux sensible entre le lecteur et ce texte, ou comme aurait dit Rimbaud quin'était pas alors plus âgé que bien des candidats — il faut tenter de voir...; c'est-à-dire dégager d'abord du texteentier une image ou un tableau d'ensemble d'où vont être retirés : • En premier, la situation qui constitue toujours le début de Y introduction. Comme il n'est possible de situer ni l'auteur — sur lequel on ne sait rien — ni son œuvre, il faut situer le texte dansle ton qui est le sien par rapport à divers types de passages en prose. — Ici il s'agit d'un souvenir d'enfance. — Or quantité de livres (spécialement lus dans notre jeunesse) évoquent des souvenirs d'enfance. — Donc il faut « mobiliser » divers titres et catégories de ces « souvenirs ». — Par curiosité, en voici un échantillon : David Copperfield de Dickens ; Histoire de ma vie de G.

Sand ; Le PetitChose de Daudet ; L'Enfant de J.

Vallès ; Ma Jeunesse de Michelet ; Années de printemps d'A.

Theuriet ; Mesorigines de Mistral ; Souvenirs d'enfance de Tourgueniev ; Souvenirs de Tolstoï ; Le Livre de mon mari d'A.

France ;Sido de Colette ; Si le grain ne meurt...

de Gide...

; il faut s'arrêter car la liste est interminable à partir du XIXesiècle. — Mais il s'agit aussi visiblement d'un jeune terrien. — Or, à part G.

Sand, c'est surtout à partir du début du XXe siècle que la littérature du terroir apparaît, genre trèsparticulier, la plupart du temps régionaliste et qui retrouve depuis l'écologie une second souffle actuellement.. »

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