Henri FANTIN-LATOUR:VICTORIA DUBOURG.

« Henri F ANTIN -LATOUR VICTORIA DUBOURG Fantin-Latour fréquente assidûment le Louvre, où il copie les grands maÎtres.

Il y rencontre une jeune femme peintre, Victoria Du bourg, qui deviendra bientôt son épouse.

C'est avec ses portraits pleins de finesse que Fontin atteint la consécration auprès de la criti­ que française En 1870, il obtient une médail­ le pour La Lecture, exposée ou Solon.

Cinq ans plus tord, il reçoit une outre médaille pour son Portrait de Mr et Mrs Edwin Edwards.

Ses omis Baudelaire, Monet, Edmond Maître et Adolphe jullien lui seNent de modèles.

Victoria Dubourg et sa sœur Charlotte posent aussi pour lui.

Si Fon tin considère ses portraits comme des études destinées à parfaire son sty le, les critiques louent sa maîtrise d'exécution et son don pour saisir les sentiment les plus fugitif s sur le visage de ses modèles.

Mais, sin­ gulièrement, il ne poNient pas à les vendre.

L'ŒUVRE Fontin adopte un grand format pour croquer Victoria, sa future épouse, une familière de Monet, Berthe Morisot et Degas, pour qui elle avait posé en 1 868.

Le peintre donne une certaine austérité à ce portrait en peignant la longue robe de son modèle en noir, alors qu'elle est en réalité ver t foncé Un petit nœud bleu égaie à peine ce vêtement qui ne révèl e rien de ses formes.

En revanche, le fauteuil rouge apporte un éclot inattendu à la toile.

Fontin joue arbitrairement avec la lumière, cor il éclaire le visage de la jeune femme par le les demoiselles Du bourg inspirent à Fantin des portraits délicats.

Voici Charlotte la sœur de la future femme du peintre.

Henri FANTIN-LATOUR 1836-1904 • Victoria Dubourg • Huile sur toile 92,5 cm x 76 cm • Signé et daté en haut , à droite, «Fan tin, 73 )) • Peint en 1873 • Localisation: Paris, musée d'Orsay • Exposition : Paris, 1873 haut et plonge ses joues et son menton dons l'ombre.

Victoria semb le dépouNue de toute coquetterie: elle ne cherche nullement à atti­ rer l'attention du peintre et se contente de lire d'un air absorbé.

Le déc or est réduit ou mini­ mum, et le fond vert uni ne distrait en rien l' œil.

Fontin avait déjà croqué Victoria dons une pose semblable, près de sa sœur Charlotte, dons La Lecture troi s ons plus tôt.

LA CRITIQUE Présenté ou Solon de 1 873, le portrait est ignoré par la critique.

A Scholderer, qui avait aimé la toile , Fontin écrit: «Votre apprécia­ tion m'a fait croire que je ne m'étais pas trompé; si vous saviez comme à Paris person­ ne n'y a fait attention; cela me dégoûte de plus en plus d'exposer ici.

Je n'ai ni critiques ni éloges.» L'HISTOIRE Le tableau a été donné par l'artiste ou musée du Luxembourg en 1902.

Exposé successive­ ment ou Louvre et ou jeu de Paume, il se trou­ ve aujourd'hui à Orsay.

LA COTE Les huiles de Fantin coûtent entre 27000 FF (5000 dollars) et 5 millions de francs français (9()0000 dollars).

Une toile p lus tardive, Toilette, a trouvé acquéreur pour 57000 FF (10000 dollars) au cours d'une vente aux enchères à New York en 1 991.. »