Henri FANTIN-LATOUR:NATURE MORTE AVEC UNE TASSE ET UN VERRE.

« Henri FANTIN-LATOUR NATURE MORTE AVEC UNE TASSE ET UN VERRE Pour Fantin-Latour, il suffit d'un bouquet simplement fiché dans un vase pour faire une nature morte.

S'il rend ici l'arrangement plus complexe, c'est pour rendre hommage à son maître, Chardin.

En l 859, déià, Fontin-Lotour avait cofié une toile de Chardin.

L'année suivante, i s'était rendu à une exposition comprenant vingt-cinq de ses œuvres, à la ga leri e Martinet.

Une fois de plus, ici, Font in essaie de restituer l'ambiance des natures mortes du grand artis- 'te en jouant sur les effets de luminosité grâce à un bois fortement poli et en multipliant les textures des ob iets: porcelaine, argenterie, manche de couteau , bois du meuble.

LE CONTEXTE Grâce à Whistler et à un artiste amateur nommé Ridley, Fantin-Latour rencontre à Pari s un certain n ombre d'Anglais, dont Ed win Edwards, artiste et homme de loi, qui devien­ dra rapidement son agent.

C'est dons la moi­ son de celui-ci, à Sunbury-on-Thames, dans les environs de Londres, que fut réalisée cette œuvre .

Durant le séiour de Fontin à Sunbury, Ridley s'éta it ioint à eux, de même qu'un au­ tre peintre, Thomas Amstrong, et tous trois tra­ vaillèrent ensemble dans le no uvel atelier · qu'avait fait aménager Edwards.

L'HOMME En 1895, le poète E.

Blémond écrivit dans La Revue du Nord ce texte d'hommage à son ami : «Voici trente ans que/Nous nous connaissons, Fantin/Et ce fut par un jour déjà lointain, lointain,/Oue dans votre ate­ lier charmant, encore le même,/ Je découvris les dons qu'en vous ['admire et j'aime ( ...

)/L'âge est impitoyable, il n'épargne per- LA COTE Les prix des huiles sur toile sont très variables; ils s'échelonnent ent re 268000 FF (50000 dollars) et 4,9 millions de francs français (890000 dollars), prix atteint à New York en 1992.

Les Anglais et les Américains sont particulièrement demandeurs des tableaux de Fantin­ Latour.

Henri F ANTIN-LATOUR 1836-1904 • Nature morte tl1'ec Ulll! llllse et 1111 verre • Huile sur toile 35 cm x 43 cm ~ Signé et daté en bas, au centre, «Fantin6b • Peint en 1861 • Localisation : collee~!' _particulière • Expositions : Parts, 1986, 1983; Grenoble, 1~; Londres, 1955; Ottawa, 1983; San Frandsœ, 1913 sonne/Et comme vous hélas ! maintenant je grisonne/ Mais dès qu'au vieux quartier, par hasard, je revois,/Chez vous, dans le petit atelier d'autrefois/ Au milieu des tableaux connus et des études,/Sous le vitra­ ge fin, vos traits, vos attitudes,/Votre geste loyal, vos yeux toujours si clairs/Je ne sens plus sur moi la neige des hivers.

» les compositions savantes des natures mortes de Chardin inspireront Fantin-latour avant qu'il ne choisisse des arrangements plus simples (ici, Le Gobelet d'argen~ .. »