Databac

Heidegger (1889-1976): LA SCIENCE ET LA TECHNIQUE

Publié le 19/06/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Heidegger (1889-1976): LA SCIENCE ET LA TECHNIQUE. Ce document contient 2523 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« 1. La science moderne A. La mathématisation de la nature ? En 1623, Galilée affirme que « le grand livre de la nature est écrit en langage mathématique». C'est l'acte fondateur de la science moderne. Il est décidé que l'on réduira la nature à ce que les mathématiques en peuvent savoir. C'est le postulat qui justifie a priori l'usage exclusif des mathématiques. Connaître la nature, ce sera donc mesurer des quantités, et mettre en équations leurs variations. ? Une physique quantitative mathématisée se construit là-dessus : elle réduit le mouvement au mouvement local, et la causalité à la cause motrice. De là à affirmer que l'être se réduit réellement à la quantité mesurable, il n'y a qu'un pas. C'est oublier que la science' n'est qu'un point de vue sur le réel. ? La science ne peut pas par elle-même prendre conscience de sa limitation. Elle ne s'interroge pas sur les présupposés de sa démarche. La réflexion sur les sciences ne relève pas de la science (les mathématiques ne nous expliquent pas ce qu'elles sont). En ce sens, on peut dire qu'elle « ne pense pas ». Elle opère selon ses règles, dans la dimension qui est la sienne : elle « calcule ». La pensée, elle, relève de la philosophie. B. La vérité scientifique et la vérité ? Toute vérité n'est pas scientifique. La vie de tous les jours nous place d'emblée dans l'élément de la vérité, sans que nous ayons à faire des sciences. La vérité scientifique (calculs exacts sur des grandeurs) a pour condition de possibilité l'accès premier à l'être que nous avons naturellement. C'est là la vérité fondamentale. Pour qu'une vérité soit possible (le fait de dire quelque chose qui est), il faut être en contact immédiat avec l'être. La science n'est qu'une manière parmi d'autres de connaître l'être auquel nous avons accès. Son prestige vient seulement de son efficacité ; mais il se peut que l'efficacité ne soit pas le fin mot de la connaissance. ? Notons que la proposition selon laquelle il n'y a de vérité que scientifique prouve d'elle-même sa fausseté : elle prétend être vraie, or elle n'est pas scientifique, puisqu'elle ne relève d'aucune science, mais réfléchit sur elles. Elle est donc philosophique. ...»

« __ tl � i ��_gg_er_ (�-���� 19?_6) LA SCIENCE ET LA TECHNIQUE L , oubli de l'être est en quelque sorte la spécialité de la modernité, son essence mê,ne.

Heidegger montre comment la science galiléenne, qui est une réduction de l'étant à la quantité, a pour racine le projet « cartésien» de domination universelle de la nature.

Ce projet s'appelle la «technique».

1.

La science moderne A.

La mathématisation de la nature ■ En 1623, Galilée affirme que« le grand livre de la nature est écrit en langage mathématique».

C'est l'acte fondateur de la science moderne.

Il est décidé que l'on réduira la nature à ce que les mathéma­ tiques en peuvent savoir.

C'est le postulat qui justifie a priori l'usage exclusif des mathématiques.

Connaître la nature, ce sera donc mesurer des quantités, et mettre en équations leurs variations. ■ Une physique quantitative mathématisée se construit là-dessus : elle réduit le mouvement au mouvement local, et la causalité à la cause motrice.

De là à affirmer que l'�KF* se réduit réellement à la quantité mesurable, il n'y a qu'un pas.

C'est oublier que la science' n'est qu'un point de vue sur le réel. ■ La science ne peut pas par elle-m�@* prendre conscience de sa limita­ tion.

Elle ne s'interroge pas sur les présupposés de sa démarche.

La réflexion sur les sciences ne relève pas de la science (les mathématiques ne nous expliquent pas ce qu'elles sont).

En ce sens, on peut dire qu'elle « ne pense pas ».

Elle opère selon ses règles, dans la dimension qui est la sienne : elle « calcule ».

La pensée, elle, relève de la philosophie. B.

La vérité scientifique et la vérité ■ Toute vérité n'est pas scientifique.

La vie de tous les jours nous place d'emblée dans l'élément de la vérité, sans que nous ayons à faire des sciences.

La vérité scientifique (calculs exacts sur des grandeurs) a pour condition de possibilité l'accès premier à l'être que nous avons naturellement.

C'est là la vérité fondamentale.

Pour qu'une vérité soit possible (le fait de dire quelque chose qui est), il faut �KF* en contact immédiat avec l'�LF* La science n'est qu'une manière parmi d'autres de connaître l'�KF* auquel nous avons accès.

Son prestige vient seulement de son efficacité ; mais il se peut que l'efficacité ne soit pas le fin mot de la connaissance. ■ Notons que la proposition selon laquelle il n'y a de vérité que scien­ tifique prouve d'elle-même sa fausseté : elle prétend �KF* vraie, or elle n'est pas scientifique, puisqu'elle ne relève d'aucune science, mais réflé­ chit sur elles.

Elle est donc philosophique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles