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Hammourabi par Georges Dossin

Publié le 23/05/2020

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Recueil de décisions de justice du roi amorrite de Babylone Hammourabi (XVIIIe s. av. J.-C.) ; il est constitué par 282 articles gravés sur une stèle de basalte noire haute de 2,25 m découverte à Suse en 1901 par la mission française de J. V. Scheil et aujourd'hui conservée au Louvre. La stèle présente 282 articles, gravés en caractères cunéiformes. Le code de Hammourabi se proposait de « faire régner la justice en Sumer et en Akkad » ; il résulte à la fois d'une codification du droit coutumier et d'une compilation des codes sumériens antérieurs d'Ouroukagina, de Lagash (XXIVe s.) et d'Ournammou, fondateur de la IIIe dynastie d'Our (fin du XXIIe s.). Il nous informe sur la société babylonienne et sa division en trois classes : les hommes libres (awilu), les subalternes ou inférieurs (mushkenu) et les esclaves (wardu) ; la classe intermédiaire, peut-être constituée par d'anciens esclaves affranchis, est très mal connue. Les esclaves semblent avoir joui d'un statut assez libéral ; ils avaient le droit de posséder des biens et pouvaient avoir eux-mêmes d'autres esclaves ; ils pouvaient se marier avec une femme libre ; en ce cas, leurs enfants étaient libres et le maître ne pouvait s'approprier la dot de la femme. Le droit pénal, qui comportait des sanctions sévères, reposait sur le talion si la victime était libre, sur la compensation en argent si la victime appartenait aux classes inférieures : si un homme libre avait crevé un œil à un homme libre, on lui crevait un œil ; s'il avait crevé un œil à un mushkenu, il devait payer une mine d'argent. On a retrouvé dans la bibliothèque du roi Assourbanipal (668/626), mille ans plus tard, des copies (sur tablettes d'argile) d'un certain nombre d'articles de ce code. Doit-on conclure à l'utilisation pratique du code dans la vie judiciaire de la Mésopotamie ? Il est plus probable que la stèle de basalte et le texte qui y était porté servaient d'abord à affirmer devant les hommes et les dieux que Hammourabi faisait son métier de roi justicier, et aussi que les 282 articles représentaient une jurisprudence qui aidait les juges à exercer leurs fonctions, à mi-chemin d'un droit écrit et d'un droit coutumier.

« Hammourabi. »

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