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Haïti (1988-1989)

Publié le 15/09/2020

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« Haïti 1988-1989 Le général Henri Namphy, après avoir refusé de nouvelles élections, a aboli la Constitution et dissous le Parlement.

Son gouvernement, composé en majorité par des militaires, s'est caractérisé par une dure répression contre les secteurs démocratiques, ce qui lui a valu la condamnation extérieure. Le 18 septembre 1988, les sergents de la garde présidentielle, dirigés par Joseph Hébreux, renversèrent H.

Namphy et portèrent au pouvoir le général Prosper Avril, ancien conseiller de la familler Duvalier.

Le détonateur du putsch a été le massacre, le 11 septembre, de fidèles dans l'église Saint-Jean Bosco, paroisse du père Aristide représentant de l'Église engagée.

En quelques jours, cinquante-sept officiers supérieurs furent limogés sur l'accusation de corruption, de drogue et de contrebande.

Les sergents ont également demandé la séparation de la police et de l'armée et la restauration de la Constitution de 1987. Le général Avril n'a pas de base politique ni d'emprise réelle sur l'armée ; il doit aussi donner des gages pour retrouver l'aide des États-Unis et de l'Europe, qui demandent comme preuves de sa bonne volonté le respect des droits de l'homme, la transition démocratique et une coopération dans la lutte contre la drogue.

Il a créé un cabinet de compromis avec des civils (mais ceux-ci ne contrôlent pas le ministère de la Défense et de l'Intérieur), et ouvert rapidement le dialogue avec l'opposition pour chercher la réconciliation nationale.

Il a mis à la retraite le colonel Paul, ce dont les États-Unis, qui réclamaient son extradition pour trafic de drogue, faisaient un préalable à l'éventuelle reprise de l'aide (le colonel est mort empoisonné le 6 novembre). A la mi-octobre 1988, trente sous-officiers et officiers de la garde présidentielle furent arrêtés pour tentative de complot contre le général Avril ; cet épisode peu crédible n'a pas gagné pour autant le peuple au chef de l'État, et sa politique n'a pas fait revenir l'aide, dans ce pays où 75% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Si le coup d'État de septembre n'a pas résolu les problèmes d'Haïti, ses conséquences ont bouleversé l'Église catholique.

Le 7 octobre 1988, la conférence épiscopale stigmatisait l'Église "populaire" et l'ordre des salesiens demandait le départ du père Aristide, puis son exclusion pour refus d'obéissance.

Et si la situation politique a perdu, en façade, de son âpreté, les milieux ecclésiastiques restent perturbés. Au début de l'année 1989, le général Avril a pris des dispositions pour créer un conseil électoral provisoire, tout en annonçant de prochaines élections.

Si le 3 avril, un coup d'État d'une partie de l'armée a échoué, le pouvoir du général apparaissait très fragile.. »

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