Guyana (1988-1989)

« Guyana 1988-1989 Les partis d'opposition du Guyana ont demandé la réunion de tous les partis politiques et des forces non gouvernementales pour faire face à une situation critique dont ils attribuent la responsabilité au président Desmond Hoyte.

Si l'union se réalise, le Congrès national du peuple (PNC), parti gouvernemental, aura bien du mal à remporter les élections de 1990. Sur le plan syndical, de graves protestations ont eu lieu lors des élections au Trade Union Congress, entraînant le départ de sept centrales qui ont créé leur propre fédération, de tendance antigouvernementale.

Quant au Congrès des Amérindiens tenu à l'initiative du gouvernement en septembre 1988, malgré la mise à jour de l'Amérindien Act et la promotion de la culture amérindienne, il n'a proposé aucune solution aux problèmes de fond tels que la santé et l'installation des usines de bauxite qui provoquent l'abandon des terres et le chômage. La situation économique reste désastreuse: le prêt de 1,7 milliard de dollars demandé au FMI n'a toujours pas été accordé et on parle d'une nouvelle dévaluation du dollar guyanien. Les villes manquent d'eau et d'électricité, la bauxite n'a pas pu atteindre le niveau de production de 1985, pas plus que le sucre et le riz.

La politique de privatisation et de diversification des sources de revenus à l'étranger s'est poursuivie.

Si le Brésil a accepté un rééchelonnement de la dette guyanienne, le voyage en Europe du président a été un échec.

Hoyte cherche le soutien de la communauté internationale pour faire face à une opposition croissante et à une grave crise sociale en gestation.. »