Gustave COURBET:ENTERREMENT A ORNANS.

« Gustave COURBET ENTERREMENT A ORNANS Cette scène d'enterrement au format imposant domine la salle Courbet du musée d'Orsay.

11 est difficile d'imaginer qu'elle provoqua un scandale lors de son accrochage dans les années 1850.

D'abord exposée ou printemps 1850 dons la chapelle du séminaire d'Ornons, la toile fut ensuite présentée ou public à Besançon , puis à Dijon_ Mois c'est ou Solon de 1 850-1 851, à Paris, qu'elle se fit surtout remorquer ___ et pas en bien! On lui reprochait sa « vul­ garité».

Vilipendé par l'opinion et la critique, Courbet devient célèbre du jour ou lende­ main.

Son œuvre oyant été refusée à l'Exposi­ tion universelle de 1855 , il décide de monter sa propre exposition pour la présenter de nou­ veau.

Vingt ans plus tard, il renie son Enterre­ ment, qu'il juge aussi sec qu'un «exposé de principe».

Il ira même jusqu'à dire qu'elle «ne vaut rien ».

L'ŒUVRE Près de cinquante villageois posent à tour de rôle pour Courbet dès la fin de l'été 1849.

Parmi eux, on reconnaît, à partir de la gau­ che , jean-Antoine Oudot , grand-père du peintre, et Alphonse Promayet, le violoniste de L'Après-DÎnée, le porteur du mort le plus proche du spectateur.

L'écrivain Max Buchon, cousin de Courbet , figure derrière le porteur de droite.

L'abbé Bonnet, curé d'Ornans, est assisté du fossoyeur Cossard, agenouillé devant la fosse.

Dons le groupe de femmes figurent notamment , derrière l'homme aux bas bleus, les trois sœurs du peintre :juliette, Zoé et Zélie.

A l'extrême droite, Courbet a aussi fait poser sa mère , Sylvie , qui tient une petite fille par la main.

A partir de ces études, Courbet commence à peindre cette œuvre immense dans le grenier LA COTE Rares sur le marché, les huiles du peintre se vendent entre 68000 FF (12000 dollars) et 7,9 millions de francs français (1,4 million de dollars).

Une toile beaucoup plus petite, Vue d'Ornans et son clocher, :a été adjugée 7,36 millions de francs français (1,3 million de dollars) au cours d'une vente aux enchères à Londres en 1990.

Gustave COURBET 1819-1877 • Enterrement à Ornans, ou Tableau de figures humaines, historique d'un enterrement à Ornans • Huile sur toile 315 cm x 668 cm • Signé en bas, à gauche, «G.

Courbet» • Peint en 1849 • Localisation: Paris, Louvre • Expositions : Ornans, Besançon, Dijon, 1850; Paris, 1850, 1855, 1867, 1881; Vienne, 1873; Zurich, 1935-1936 étroit de sa maison d'Ornans.

«Je travaille à l'aveuglette, je n'ai aucune reculée» , écrit-il.

L'artiste situe l'enterrement sur un coteau qui surplombe le village, le cimetière local étant trop petit.

Un crucifix domine la scène, lui conférant un caractère universel incontestable.

LA CRITIQUE Chennevières qualifie la toile de «caricature ignoble et impie».

De nombreux autres cri­ tiques sont horrifiés par «ce culte rendu à la laideur, cette glorification de la vulgarité, de la trivialité odieuse».

Delacroix critique la composition, mais admire « les prêtres, les enfants de chœur, le vase d'eau bénite, les femmes éplorées.

» Courbet utilisait souvent les mêmes modèles d'une toile à l'autre.

le violoniste de cette scène d'Après-DÎnée est l'un des porteurs du mort de l'Enterrement à Ornans.. »