Databac

Guinée 1995-1996

Publié le 15/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Guinée 1995-1996. Ce document contient 854 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Guinée 1995-1996 La transition démocratique guinéenne s'est achevée sans susciter le moindre "état de grâce".

Au lendemain des élections législatives du 11 juin 1995, l'opposition, vaincue, a accusé le Parti de l'unité et du progrès (PUP, au pouvoir) des mêmes "fraudes et manipulations" qui avaient entaché le scrutin présidentiel de décembre 1993.

Douze formations d'opposition, dont les trois principales, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d'Alpha Condé, le Parti pour le renouveau et le progrès (PRP) de Siradiou Diallo et l'Union pour la nouvelle République (UNR) de Ba Mamadou, se sont regroupées le 14 août 1995 au sein d'une Coordination de l'opposition démocratique (Codem).

Forte de 38 députés (sur 114 sièges), cette coalition a demandé, en vain, l'ouverture d'un dialogue avec le pouvoir. Le climat social, alourdi par la présence de quelque 395 000 réfugiés libériens, est allé se dégradant.

Afin d'enrayer la criminalité, l'État a procédé, en 1995, à la retransmission quotidienne des séances de la Cour d'assises de Conakry, laquelle n'a pas hésité à prononcer des condamnations à mort, parfois pour vol à main armée.

Arrestations et détentions arbitraires de journalistes et d'opposants ont été dénoncées en novembre 1995 par Amnesty International.

La persistance de ces méthodes, appliquées par René Alsény Gomez, ministre de l'Intérieur et "bête noire" de l'opposition, a témoigné d'une certaine continuité avec l'ancien régime dictatorial de Sékou Touré (1958-1984). Le mécontentement a gagné l'armée.

Profitant d'une mutinerie de 2 000 militaires révoltés contre leurs conditions de vie, les 2 et 3 février 1996, des officiers ont tenté de s'emparer du pouvoir.

Abandonné par sa garde présidentielle, le général Lansana Conté, chef de l'État, a su, in extremis, tirer parti de la confusion générale suscitée par les pillages des mutins et les erreurs de stratégie des putschistes.

Il s'est rallié la troupe en accédant à toutes ses revendications - y compris le limogeage du ministre de la Défense Abdourahmane Diallo.

S'il a sauvé son fauteuil, Lansana Conté n'a pas su apaiser les tensions.

Il a lui-même affirmé, le 21 février 1996, que le coup de force avait été longuement préparé, avec des "complices civils". Ces remous ont fait passer l'économie au second plan.

Les efforts d'ajustement structurel entamés en 1986 ont permis, en 1995, de maintenir la croissance (4,6 %).

Mais la difficulté à recouvrer l'impôt, dans ce pays où l'essentiel de l'économie est non déclarée, a aggravé le déficit budgétaire (8,6 % du revenu national).

Premier exportateur mondial de bauxite, la Guinée dispose d'un potentiel minier (fer, or, diamant) et hydraulique encore inexploité.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles