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Guinée 1988-1989

Publié le 15/09/2020

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« Guinée 1988-1989 Un mouvement de consolidation du pouvoir du général Lansana Conté, à la tête de l'État depuis avril 1984, s'est amorcé en janvier 1988 avec un important remaniement ministériel.

Celui-ci s'est notamment traduit par l'éviction du gouvernement du chef de bataillon Kerfala Camara, généralement considéré comme le "numéro deux" du régime.

D'autres militaires ont également été éloignés de la capitale, ce qui a permis au général Conté de réduire le danger que le malaise au sein de l'armée, dû au faible niveau des salaires, faisait peser sur son régime. Le chef de l'État a par ailleurs exclu le retour prochain des civils au pouvoir, en même temps qu'il dénonçait les méfaits du régionalisme, notamment dans l'administration.

Néanmoins, il a annoncé, le 1er octobre 1988, l'élaboration prochaine d'une Loi fondamentale. Au plan économique, le régime a poursuivi la mise en oeuvre du programme d'ajustement structurel.

Mais la libéralisation s'est heurtée à de graves problèmes.

Au début de janvier 1988, l'augmentation de 80% des salaires a provoqué une flambée des prix, qui ont triplé en quelques jours.

Les manifestations qui ont suivi ont contraint le gouvernement à bloquer les prix ainsi que les loyers.

Par ailleurs, la mise en oeuvre de la réforme de la fonction publique qui doit aboutir à une substantielle réduction des effectifs a marqué le pas.

Compte tenu de ces difficultés, le général Conté s'est prononcé en décembre 1988 en faveur d'une mise en oeuvre souple du programme d'ajustement structurel. Bien que demeurant délicate, la situation d'ensemble a néanmoins connu une certaine amélioration.

Le strict respect des prescriptions du FMI en matière de finances et de monnaie a globalement limité la tendance inflationniste.

L'option libérale a également amené une relance de la production agricole, en particulier en ce qui concerne le riz.

Le budget de 1989 a persévéré dans la voie de l'austérité.

Une innovation: désormais les départements ministériels devraient être responsables de leurs dépenses dans la limite des crédits qui leur seront alloués, décision consécutive à l'application de la loi de finance recommandée par le FMI. Ces résultats relativement encourageants ont conforté la confiance des bailleurs de fonds.

L'IDA (Association internationale pour le développement), une filiale de la Banque mondiale, a accordé un prêt de 47 millions de DTS (366 millions de francs) destiné à financer les réformes économiques dont la réalisation doit, selon les autorités guinéennes, s'accompagner d'un taux de croissance annuel de 4% environ jusqu'en 1993.

La Guinée a également bénéficié en mars 1989 d'une aide de 120 millions FF de la Caisse centrale de coopération économique française (CCCE) destinée à financer la deuxième phase d'un projet de culture du coton en Haute-Guinée.

Toujours en mars, l'Italie a accordé à Conakry un prêt non remboursable de 7,7 millions de dollars devant servir pour la construction d'infrastructures de stockage et de distribution de carburants dans plusieurs préfectures du pays.. »

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