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Guinée 1985-1986

Publié le 15/09/2020

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« Guinée 1985-1986 En Guinée, le 15 mai 1985, le Comité militaire de redressement national (CMRN) présidé par le colonel Lansana Conté décidait de libérer trente dignitaires de l'ancien régime de Sékou Touré: quatorze anciens membres du gouvernement, cinq hauts fonctionnaires, l'ancien chef d'état-major de l'armée de terre, le général Somah Kourouma, la fille aînée de l'ancien dictateur, Aminata Touré, neuf officiers et un homme de troupe.

Mais à peine ces libérations étaient-elles effectuées, que les tensions internes au régime débouchaient sur une tentative de coup d'État.

En effet, le 4 juillet 1985, la radio guinéenne annonçait que le CMRN était renversé et remplacé par un "Conseil suprême d'État", dirigé par le colonel Diarra Traoré.

Mais la plus grande partie de l'armée est restée fidèle au président Conté, qui participait, au moment des événements au sommet de la CEDEAO à Lomé (Togo). Le 5 juillet, il était patent que la tentative de coup d'État avait échoué. Parmi les conjurés se trouvaient, outre le colonel Diarra Traoré, le capitaine Lanciné Kéita, secrétaire permanent du CMRN, M.

Mamady Bayo, ministre de la Jeunesse, des Arts et des Sports, et les capitaines Bakary Sako ou Oumar Kébé. Ce coup d'État manqué a fait officiellement 18 morts et 229 blessés.

On estime à deux cents (dont six membres du gouvernement) le nombre des personnes arrêtées. En prévision du procès des conjurés, deux ordonnances présidentielles ont été prises le 13 août, créant une Cour de sûreté de l'État et un tribunal militaire. Des rumeurs persistantes indiquent que, depuis juillet 1985, plus d'une vingtaine de prisonniers politiques auraient été exécutés sans procès par le régime du président Conté.

Il s'agirait, outre le colonel Diarra Traoré, de certains anciens compagnons de Sékou Touré: Moussa Diakité, Ismael Touré, Siaka Touré, Mamady Kéita... L'un des problèmes les plus préoccupants pour le nouveau régime guinéen est celui des "Guinéens de l'étranger".

Ils sont environ deux millions à vivre soit en Europe (France, RFA), soit en Amérique (Canada, États-Unis), soit dans des pays africains limitrophes (Côte-d'Ivoire, Sénégal).

Le colonel Conté a voulu faire un geste en leur direction en créant un secrétariat d'État chargé des Guinéens de l'étranger, confié à Jean-Claude Diallo, psychiatre ayant passé une grande partie de sa vie en RFA.

Mais cette politique a montré ses limites lorsque M.

Diallo a démissionné du gouvernement le 18 mars 1986, alors qu'il se trouvait en mission à Genève. La situation politique est trouble ; la situation économique et monétaire, dramatique.

Au début de 1985, on échangeait, au taux officiel, un dollar contre 25 silys (la monnaie nationale jusqu'à la réforme monétaire de 1986) alors qu'au taux parallèle, un dollar s'échangeait contre 300 silys! Le gouvernement Conté a donc entrepris la réorganisation de l'économie nationale en prenant un certain nombre de mesures: institution d'un code des investissements privés pour attirer les capitaux étrangers (3 octobre 1984), promulgation de la loi bancaire (6 mars 1985), organisation de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture (22 avril 1985), institution d'un code de la Sécurité sociale (17 mai 1985), création d'un comité de coordination économique et financière chargé de négocier avec le FMI et la Banque mondiale...

Principale conséquence de ces mesures: en décembre 1985, les établissements bancaires d'État ont été remplacés par des banques à capitaux privés, ce qui a permis à trois banques françaises. »

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