Guillaume II

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Guillaume II, le dernier empereur d'Allemagne (de 1888 à 1918) est le fils aîné de Frédéric III et de l'impératrice Victoria d'Allemagne, petit-fils de Guillaume Ier et de la reine Victoria d'Angleterre. Un souverain intelligent, mais impulsif et péremptoire. Guillaume II ne veut pas de la protection du chancelier Bismarck ; il obtient sa démission le 25 mars 1890.      

Pour donner un nouveau cours (Neue Kurs) à la politique allemande, il engage son pays dans une action mondiale (Weltpolitik) fondée sur la conquête de colonies et l'expansion territoriale. Il hisse son pays au premier rang dans les industries chimiques, deuxième pour la métallurgie et troisième pour l'extraction du charbon. Mais les succès des socio-démocrates et des minorités montrent les faiblesses intérieures de l'Empire en 1913.      

Sur le plan international, Guillaume II s'appuie sur la Triplice et ne renouvelle pas le Traité de contre-assurance avec la Russie. Sa politique coloniale entraîne des difficultés avec la Grande-Bretagne. Après la signature de l'Entente cordialeKW070, il tente de briser les alliances russes et françaises. L'échec de la conférence d'Algésiras n'apporte aucun avantage à l'Allemagne. Une interview en octobre 1908 dans le Daily Telegraph fait grandir l'opposition des Britanniques. Un nouvel essai pour briser l'alliance française et obtenir de nouvelles possessions coloniales aboutit à la crise d'Agadir. Lors de la crise de juillet 1914, Guillaume II considère qu'il doit soutenir l'Autriche-Hongrie. Cette politique est en partie responsable du déclenchement du conflit. A partir de 1916, il laisse la direction effective du pays à HindenburgP1777. Il abdique le 9 novembre 1918 et s'enfuit aux Pays-Bas. Le 28 novembre 1918, il délie les officiers et les fonctionnaires allemands de leur serment de fidélité. Il est considéré par les Alliés comme criminel de guerre, mais les Pays-Bas refusent son extradition.