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Guillaume Apollinaire « Automne malade » : Comment à travers l’évocation traditionnelle en littérature d’un paysage automnal, GA donne-t-il un exemple de sa modernité poétique ?

Publié le 18/04/2024

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« Introduction TEXTE 3 POÉSIE Présentation orale Guillaume Apollinaire « Automne malade » 1913 « Automne malade » de Guillaume Apollinaire se situe dans la toute dernière partie du recueil « Alcools » paru en 1913. Nous sommes en présence d’un grand classique de la poésie, qui consiste à évoquer un paysage en automne, saison qui renvoie invariablement à l’impression que le temps passe sans que l’on puisse le retenir, inspirant une certaine nostalgie. Ce poème exprime à la fois la tradition lyrique avec les sentiments du poète et le temps qui passe et par sa forme, la modernité poétique. Comment à travers l’évocation traditionnelle en littérature d’un paysage automnal, GA donne-t-il un exemple de sa modernité poétique ? Analyse Nous retenons 3 parties : - un poème qui évoque un paysage automnal - un poème lyrique traditionnelle - un poème revisité, modernisé 1er mouvement : Un paysage automnal traditionnel : le poème « Automne malade » propose une représentation classique de l’automne. V.1à7 : le poème annonce par deux fois la fin de l’automne par le champ lexical de la mort : « Tu mourras » V.2 et « meurs » V.6..

Il passe du futur au présent pour montrer que la mort est imminente. Il évoque un paysage varié et aux éléments familiers pour cette saison : « les roseraies », « les vergers », « des fruits mûrs », « les fruits tombants », « les feuilles qu’on foule...

». On retrouve aussi les animaux associés à cette saison : « les éperviers planent » « les cerfs ont bramé » : GA utilise ici le passé composé pour montré que l’action est terminée : le brame a lieu en effet à la fin de l’été, cela marque donc le début de l’automne. Par ailleurs, les assonances en « è » associées aux allitérations en « r » des deux V.12-13 suggère la longueur de ce brame, comme une plainte : Aux lisières lointaines Les cerfs ont bramé Ce brame des cerfs qui connote l’arrivée de l’automne évoque aussi la saison des amours. De plus, la saison de l’automne est aussi liée à l’attente.

L’automne préfigure en effet l’hiver, qui apparaît inévitable.

Pour cela, GA utilise la personnification : « automne malade », « pauvre automne », « le vent et la forêt qui pleurent »… la mélancolie est accentuée par la métaphore des larmes, « feuille à feuille » Le rythme des derniers vers souligne cette attente : On trouve une alternance d’alexandrins et d’octosyllabes en rimes croisées qui créé une certaine langueur : V.14-17 Puis le poème s’achève par un sizain (V.18-23), très incisif qui semble mimer le mouvement des feuilles qui tombent, balancées par le vent. 2ème mouvement : un poème lyrique Le poème utilise le registre traditionnel du lyrisme. GA a recours aux pronoms personnels « je » et « tu » : il s’adresse directement à l’automne de façon intime. 1 On note également la répétition lyrique de « que j’aime » au vers 14. Cette déclaration d’amour est annoncée par la conjonction de coordination « Et » qui a une valeur additive, mais aussi par l’interjection « ô » qui marque un sentiment exalté. GA utilise la personnification dès le titre puis dès le 1er vers « Automne malade et adoré » qui peut servir d’apostrophe à une personne. De même, au V.5, on note l’adjectif « pauvre » qui vient qualifier cet automne de manière affective. Le sentiment de mélancolie est présent dans tout le texte.

Ce sentiment attribué à la saison reflète aussi l’âme de l’auteur : V.17.... »

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