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Guillaume Apollinaire

Publié le 09/12/2021

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Fils d'un officier italien et d'une polonaise, Guillaume Apollinaris de Kostrowitzky préférait taire ses origines modestes et ce père détesté qui ne s'était jamais manifesté. A vingt ans, il suivit sa mère et son frère à Paris. Il mena une vie de bohème, écrivant un peu et lisant beaucoup, jusqu'à son départ en Rhénanie en 1901 comme précepteur. Inspiré par la beauté des paysages et par l'amour, il écrivit des poèmes, contes et chroniques qui forgèrent sa vocation littéraire. Apollinaire s'était épris d'Annie Playden, la gouvernante anglaise de son élève, qu'il poursuivit en vain jusqu'à Londres, puisant dans cet amour meurtri la source poétique de la Chanson du mal-aimé. De retour à Paris, il fréquenta les cafés parisiens où se rencontraient les jeunes talents du nouveau siècle et devint un poète et un critique d'art respecté. Son association avec les artistes de l'avant-garde, notamment Picasso, l'amena à écrire en 1913 Les peintres cubistes, ouvrage où il tentait de définir, en peinture et en littérature, les principes esthétiques du mouvement. La même année, il publia Alcools, pièce majeure de son oeuvre poétique. Au début de la guerre, il s'engagea dans l'artillerie, puis l'infanterie sur le front de Champagne. Blessé en 1916 d'un éclat d'obus à la tempe, il fut trépané et démobilisé. La dure expérience de la guerre imprégna son dernier recueil de poèmes Calligrammes (1918). Affaibli par une congestion pulmonaire, il fut emporté par la grippe espagnole, peu après son mariage.

« Guillaume Apollinaire Fils d'un officier italien et d'une polonaise, Guillaume Apollinaris de Kostrowitzky préférait taire ses origines modesteset ce père détesté qui ne s'était jamais manifesté.

A vingt ans, il suivit sa mère et son frère à Paris.

Il mena une viede bohème, écrivant un peu et lisant beaucoup, jusqu'à son départ en Rhénanie en 1901 comme précepteur.

Inspirépar la beauté des paysages et par l'amour, il écrivit des poèmes, contes et chroniques qui forgèrent sa vocationlittéraire.

Apollinaire s'était épris d'Annie Playden, la gouvernante anglaise de son élève, qu'il poursuivit en vainjusqu'à Londres, puisant dans cet amour meurtri la source poétique de la Chanson du mal-aimé.

De retour à Paris, ilfréquenta les cafés parisiens où se rencontraient les jeunes talents du nouveau siècle et devint un poète et uncritique d'art respecté.

Son association avec les artistes de l'avant-garde, notamment Picasso, l'amena à écrire en1913 Les peintres cubistes, ouvrage où il tentait de définir, en peinture et en littérature, les principes esthétiquesdu mouvement.

La même année, il publia Alcools, pièce majeure de son oeuvre poétique.

Au début de la guerre, ils'engagea dans l'artillerie, puis l'infanterie sur le front de Champagne.

Blessé en 1916 d'un éclat d'obus à la tempe, ilfut trépané et démobilisé.

La dure expérience de la guerre imprégna son dernier recueil de poèmes Calligrammes(1918).

Affaibli par une congestion pulmonaire, il fut emporté par la grippe espagnole, peu après son mariage. Guillaume Apollinaire nous a enchantés, une fois pour toutes.

Je me souviens d'une époque où nous marchions dansce Saint-Germain-des-Prés qui devait prendre la suite de Montparnasse.

Il disait : " Nous sommes assis entre deuxchaises.

" Il en souffrait.

Il ne savait pas qu'entre ces deux chaises se préparait une chute vertigineuse qui leconduirait jusqu'à devenir une constellation. Jamais on n'a exigé d'Apollinaire ce qu'il ne pouvait pas ou ne voulait pas donner.

On lui a épargné le " faites ceci etfaites cela " dont on accable les artistes.

On ne lui tenait pas à charge les livres qu'il écrivait de la main gauche etcomme on secoue les cendres d'une cigarette.

On adore en lui le poète qui tache la page, la plie, et en obtient unde ces tests devenus à la mode. Toutes ses taches sont précieuses, vivantes, expressives, exquises de grâce et de force.

Elles boitent et clignent àla manière des étoiles dont la lumière terrible nous semble soumise au moindre souffle. Leur élégance est suprême.

Elle ne relève en rien de l'élégance, telle que la frivolité l'envisage.

Ces taches sontd'une élégance analogue à celle des animaux et des arbres.

En outre, elles échappent à l'analyse (en quoi ellesdiffèrent des tests) et à l'exégèse qui, par exemple, couvre Rimbaud de poux.

Leurs secrets sont avouables ouimpénétrables et, lorsqu'ils sont impénétrables, ils forment des objets qui se suffisent à eux-mêmes, dont l'origine etl'usage nous échappent, bien qu'ils en tiennent leur air de nécessité, l'aspect équilibré de leur organisme. La table ne sert plus qu'aux spirites, elle est prétexte aux mains d'ombre qui l'interrogent.

Un homme qui regarde latable en ébéniste et la touche avec un respect d'ébéniste fait table rase des mains d'ombre et nous rapproche deschiffres sous lesquels un poète se cache afin de pouvoir vivre en société, jusqu'à ce que cette société le défenestreou le dégoûte et le décide à rompre ses contacts avec elle. La mort a rompu les contacts en ce qui concerne Apollinaire.

Mais je devine que ses secrets eussent été à l'abri dela haine et qu'il aurait évolué au milieu de nous sans que les polices qui pourchassent l'anarchie aristocratiqueintervinssent. La France tue ses poètes.

La liste de ses victimes est longue.

Elle expulse l'insolite.

Apollinaire le savait et cherchaitune étiquette qui rassurerait l'opinion, éprise d'écoles et d'affiches.

Il nous proposa l'orphisme.

Vint le surréalisme,qui l'adopta. Ce massacre des poètes est sans doute une bonne chose, indispensable à leur efficace, puisque le poète est pardéfinition posthume, qu'il commence à vivre après sa mort et que, de son vivant, il marche avec un pied dans latombe.

Cela lui donne une manière de boiterie dont son allure tire un charme.

Apollinaire n'a pas été assassiné.Cependant, et le titre d'un de ses livres en témoigne, il l'a été tout de même, par l'entremise de la guerre qui est uncrime social et dont sa gentillesse ne voulait admettre que la grâce. Jamais on ne trouve dans son oeuvre les moindres invectives patriotiques.

S'il emploie le mot " boche ", c'est avec lesourire.

Dans sa guerre, les soldats bleu de ciel se meuvent sous des grappes d'étoiles, sous le joli feu d'artifice desbombes.

Il ne s'y préoccupe que de ses amours et de ses camarades.

En pleine époque où ses collèguess'agenouillent devant les machines, il herborise, et c'est à un herbier que l'on pense lorsqu'on ouvre un de ses livresoù les calligrammes affectent la forme gracieuse des brins de muguet. Il herborise entre la Seine et le Rhin. La Seine qui coule maintenue par des livres, le Rhin où chante la " Loreleï ".

Il y cueille des herbes plus sournoisesque les colchiques. Herboriste et alchimiste.

Même au front, il cuisinera, dans sa gamelle, d'étranges mélanges, des poisons délicieux.

Ilen expédiait sur des cartes postales, à Rouveyre.. »

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