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Guerre froide

Publié le 05/12/2021

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Chapitre 2 : de 1945 à nos jours
Introduction : le monde en 1945
2 cartes : le monde et l’Europe en 1945
· Un monde bouleversé : les 2 grands vainqueurs occupent des territoires importants. Conférence de
Yalta. Charte de San Francisco (26/06/1945). Réels espoirs de paix. (Texte page 103)
· Une Europe bouleversée : URSS annexe de nombreux territoires. Allemagne perd ses annexions et
n’existe plus en tant qu’État indépendant (partage en quatre zones + enclave de Berlin).
Déplacement de près de 15 millions d’Allemands.
· Volonté d’instaurer un nouvel ordre mondial : conférences de Yalta, de Postdam, de San Francisco,
de Bretton Woods. Création du FMI, de la BIRD (banque mondiale).
· 2 superpuissances : Japon vaincu et occupé, Europe épuisée et ruinée, Allemagne occupée. Seule
l’URSS peut rivaliser avec la puissance américaine. URSS et USA sont alliés face aux puissances de
l’Axe mais rapidement des désaccords apparaissent (rôle du dollar contesté par les Soviétiques à
Bretton Woods)
I. La naissance de la Guerre froide
1. Tensions croissantes
Discours de Churchill à Fulton sur le « rideau de fer ». Désaccords sur le sort de la future Allemagne. L’URSS
engage une soviétisation de l’Europe de l’Est et montre des ambitions en Iran, en Turquie et soutient la
guérilla communiste en Grèce. En Asie guerre civile en Chine entre les nationalistes et les communistes de
Mao. 1949 : naissance de la république populaire de Chine. Le communisme fait peur…
2. Containment et plan Marshall
Truman décide de stopper la progression du communisme : aide militaire et financière aux nations
menacées (doctrine Truman). Juin 1947, proposition soutien massif à toute l’Europe, y compris Europe de
l’Est. Refus soviétique (qui l’impose à toute l’Europe de l’Est). Création de l’OCDE en avril 1948.
3. La réponse soviétique
Dénonciation de « l’impérialisme américain » à Varsovie. Création du Kominform sous le contrôle de
Moscou. Le discours final constate la division du monde en 2 camps rivaux : c’est la doctrine Jdanov. Février
1948, coup de Prague (imposition d’un gouvernement communiste en Tchécoslovaquie par les Soviétiques).
Satellisation de l’Europe de l’Est. 1949 : création du CAEM en réponse à l’OCDE.
Le monde en divisé en 2 dans un contexte de course aux armements : à partir de 1949, les Soviétiques
disposent aussi de la bombe A.
II. L’apogée de la Guerre froide
1. Berlin et l’Allemagne
Désaccords sur la question allemande : Staline bloque l’accès à Berlin Ouest : blocus de Berlin, pont aérien
entre juin 1948 et mai 1949. Cela scelle la division de l’Allemagne. 8 septembre 1949 : naissance de la RFA. 7
octobre 1949 : naissance de la RDA. Berlin est divisé en 2. Entre 1949 et 1961, plus de 3 millions d’Allemands
de l’Est gagneront l’Ouest avant la construction du Mur de Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961. Ce mur
séparera les 2 Allemagne jusqu’à la date du 9 novembre 1989.
2. Des conflits en Asie
La Corée est occupée et divisée : le Nord, soutenu par la Chine et l’URSS envahit le Sud soutenu par les USA.
Guerre de Corée (1950-1953).En Indochine, la guerre de décolonisation prend une dimension internationale
(aide soviétique aux Viet Minh et aide américaine à la France)
3. Le renforcement des blocs
Face à la « menace soviétique », les USA mettent en place un système d’alliances qui s’étend sur tous les
continents : 1950 : création de l’OTAN. La réponse soviétique en 1955 : création du Pacte de Varsovie. Un
« équilibre de la terreur » se met en place.
4. La crise de Cuba
1953 est l’année de la mort de Staline. Khrouchtchev lui succède et se déclare favorable à une «coexistence
pacifique» sur la base d’un équilibre militaire et nucléaire. La construction du Mur de Berlin ravive les
tensions en 1961. A Cuba, les USA tentent de renverser Fidel Castro qui en appelle à l’aide soviétique :
installation de missiles dans l’île en 1962, réaction de JF Kennedy qui ordonne l’interception des navires
soviétiques transitant vers Cuba. En octobre 1962 ; le monde est au bord d’une guerre nucléaire.
III. Deux blocs, deux modèles
1. Deux modèles antagonistes
Voir frise des principaux dirigeants (URSS et USA). Schéma des institutions + organigramme des 2 modèles
idéologiques
2. Un affrontement aux formes multiples
Exercices du livre pages 36 et 37. Bien suivre la correction détaillée ! Prendre des notes.
3. Une rivalité jusque dans le sport et l’espace
Première participation des athlètes soviétiques aux JO de 1952 à Helsinki. Le sport devient un outil de
propagande pour les 2 superpuissances. Course aux médailles, dopage important dans un but politique (cas
des nageuses est-allemandes !). Début des années 80 : boycott des USA à Moscou (1980) en raison de
l’invasion soviétique en Afghanistan. Réponse soviétique en 1984 à Los Angeles (boycott).
La course à l’espace est aussi un enjeu politique et idéologique. 12 avril 1961, premier homme dans l’espace
(Youri Gagarine). Les Américains se lancent dans la course à la Lune (création de la NASA en 1958). Les
Américains dominent les Soviétiques à la fin des années 60. Le 21 juillet 1969, Armstrong et Aldrin mettent
le pied sur la Lune. (Voir tableau sur la course à l’espace)
IV. Une détente réelle mais limitée
1. Une nécessité en raison d’une nouvelle donne
La crise de Cuba a montré le risque d’un anéantissement mutuel.
Les deux blocs connaissent aussi un affaiblissement de leur suprématie à l’intérieur de leur propre camp :
· Rupture entre la Chine et l’URSS en 1960 (Mao opposé à la « coexistence pacifique + leadership)
· En 1968, le « printemps de Prague montre que la contestation gagne l’Europe orientale et centrale
· En France, de Gaulle a doté le pays de l’arme atomique (1960), quitté le commandement intégré de
l’OTAN (1966) et tissé des liens avec la Chine et l’URSS (sans quitter le camp occidental)
· Le modèle américain est aussi contesté de l’intérieur : rejet de la société de consommation
(mouvements hippies), étudiants rejetant la guerre du Vietnam, émeutes raciales dans une
Amérique où sévit encore la discrimination (1955, affaire Rosa Parks, 1965, Voting Act Right, 4 avril
1968, assassinat de Martin Luther King)
· Sur le plan international, décolonisation qui accroît le nombre d’États dont certains refusent de
choisir entre les 2 Grands = Inde, Égypte, Indonésie appuyées par Tito (Yougoslavie) : constitution du
mouvement des pays non-alignés = naissance du Tiers-Monde.
2. Dialogue et détente…
Après l’affaire de Cuba, mise en place du « téléphone rouge », ligne directe entre Moscou et Washington.
Les Américains renoncent à la notion de représailles massives au profit de celle de riposte graduée.
Les 2 Grands s’engagent également à limiter la prolifération nucléaire = TNP, Traité de Non Prolifération
signé en 1968 (c’est ce traité qui pose problème à propos de l’Iran actuel)
En 1972, signature de l’accord SALT I qui limite la quantité des armes nucléaires stratégiques (à longue
portée). SALT = Strategic Arms Limitation Talks. Nixon se rend à Moscou en 1972, Brejnev à Washington en
1973.
Des accords prévoient également le développement de liens commerciaux, technologiques et culturels (Voir
texte). En 1972, RDA et RFA se reconnaissent mutuellement. Début de l’Ostpolitik (politique envers l’Est)
En 1975, l’URSS, les USA, le Canada et 32 pays d’Europe signent les accords d’Helsinki qui garantissent les
frontières de l’Europe, le non recours à la force, la non-ingérence dans les affaires intérieurs et le respect des
Droits de l’Homme. (Voir texte distribué)
3. Mais des tensions qui demeurent…
En Amérique latine, Che Guevara (ancien compagnon politique de Castro) organise des foyers de guérilla
révolutionnaires (1966-1967) soutenus par les communistes alors que les Américains soutiennent des
dictatures comme celle de Pinochet (Chili, 1973) pour lutter contre le socialisme.
Au Vietnam (coupé en 2 depuis 1954), une guerre oppose le Nord, aidé par l’URSS au Sud, aidé par les USA.
L’atrocité de la guerre choque l’opinion US (en 1968, 500000 soldats combattent au Vietnam). L’échec
militaire conduit les Américains à se retirer en 1973. La guerre se termine en 1975 par la victoire des
communistes au Sud Vietnam mais aussi au Laos ou au Cambodge.
V. La détente à l’épreuve
1. Un monde incertain
Années 70 marquées par le dérèglement économique (suspension de la convertibilité du dollar en or) et
premier choc pétrolier (1973). Fin des « 30 Glorieuses ».
Le pétrole devient une arme pour les pays de l’OPEP (fondé en 1960) dans un contexte de tensions au
Moyen-Orient (voir dossier).
Défaite US au Vietnam, scandale du Watergate (Nixon doit démissionner en 1974) qui affaiblissent les USA.
Doctrine moins impériale sous le mandat de Jimmy Carter.
L’URSS appuie de nombreux mouvements armés dans le Tiers-Monde mais le modèle soviétique est de plus
en plus contesté et critiqué : intellectuels et dissidents dénoncent le régime. Andrei Sakharov obtient le prix
Nobel de la Paix en 1975.
La Chine populaire entre en 1971 à l’ONU et conteste l’ordre bipolaire… (Jusqu’alors c’est la Chine
nationaliste de Formose /Taiwan qui disposait d’un siège à l’ONU).
Émergence de nouveaux acteurs politiques dans un monde qui devient bipolaire : Irak de Saddam Hussein,
Libye du colonel Kadhafi… volonté d’un leadership sur le monde arabe, de disposer de l’arme nucléaire.
Le régime sanguinaire des Khmers Rouges est renversé par les Vietnamiens en 1979 sans l’URSS ou les USA…
La même année, 1979, voit la Révolution iranienne avec l’Ayatollah Khomeiny. Multiplication des actions
terroristes des mouvements palestiniens de l’OLP (Munich, 1972 ; détournements d’avions…)
2. Le retour à la « Guerre fraîche »…
(Voir discours de Reagan)
Année 1979 : année noire pour les USA : révolution iranienne et second choc pétrolier, prise d’otages à
l’ambassade américaine de Téhéran, installation d’un régime marxiste au Nicaragua, invasion par l’armée
Rouge de l’Afghanistan (boycott réciproque des JO de Moscou / Los Angeles), suspension des rencontres
entre dirigeants US et URSS entre 1979 et 1985 !
Élection du républicain Ronald Reagan en 1980 (réélu en 1984). Il incarne le retour d’une Amérique sûre
d’elle-même sur la scène internationale = « America is Back» ; l’URSS est qualifiée « d’Empire du Mal ».
C’est la fin de la détente :
Course aux armements en Europe (La crise des euromissiles) SS20 soviétiques contre Pershing II US ; rupture
des relations sur la limitation des armements dès 1983.
Mise en place d’un projet IDS (Initiative de Défense Stratégique) dit aussi projet « Guerre des étoiles ». [ce
projet oblige l’URSS à un effort technologique et financier qu’elle ne pourra assumer)]
Les accords d’Helsinki prévoyaient la non-ingérence dans les affaires intérieures mais en Afrique, en Asie, en
Amérique latine, les 2 Grands s’affrontent par guérillas interposées (Angola, Afghanistan, Nicaragua…) En
Pologne, les Américains soutiennent le syndicat SOLIDARNOSC de Lech Walesa et s’opposent à une
intervention de l’URSS en 1981.
L’URSS est enlisée dans la guerre d’Afghanistan et connaît des difficultés internes : mort de Brejnev en 1982,
puis d’Andropov en 1984 et de Tchernenko en 1985. Emprise contestée en Europe centrale et orientale.
Mickael Gorbatchev devient Secrétaire général du PCUS en 1985 dans un pays épuisé financièrement et
affaibli.
Première rencontre avec Reagan en 1986 en Islande. Le 8 décembre 1987, Reagan et Gorbatchev signent à
Washington un traité qui élimine les armes nucléaires de courte et moyenne portée (SS20 et Pershing II).
Ceux de longue portée feront l’objet d’un accord ultérieur en 1991 (Gorbatchev/Bush père).
VI. La fin de la confrontation EST/OUEST
1. Des tentatives de réformes
L’URSS de Gorbatchev est en crise : la planification a montré ses limites, la modernisation de l’appareil
industriel a été négligée au profit de la course aux armements…
Le 26 avril 1986, l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl révèle au monde l’état de vétusté
catastrophique des installations du pays.
(Voir texte sur la politique de Gorbatchev)
MG tente de réformer le pays pour le sauver mais en contradiction avec les principes du régime communiste
de la période stalinienne et même de l’oligarchie gérontocratique du début des années 1980 :
PERESTROIKA : (restructuration) qui introduit l’économie de marché
GLASNOST (transparence) rétablissement du multipartisme et de la liberté d’expression
2. La fin de la Guerre froide
Pour réformer l’URSS, il faut mettre fin à l’affrontement coûteux avec les USA d’où les accords signés avec
Reagan en 1987 (Traité de Washington).
En 1989, le Pacte de Varsovie reconnaît le « droit de chaque nation de décider librement de sa politique »,
libérant de fait ses anciens pays satellites européens ce qui entraîne la chute de « Rideau de fer » : Août
1989, ouverture de la frontière entre la Hongrie et l’Autriche, 9 novembre 1989, ouverture du Mur de Berlin
(puis réunification allemande le 3 octobre 1990).
À l’ONU, USA et URSS mettent un terme à leur opposition systématique et permettent de régler de
nombreux conflits régionaux. Les troupes soviétiques quittent l’Afghanistan début 1989. Dans ce contexte,
sera également mis fin au régime d’apartheid en Afrique du Sud en 1991.
Le Pacte de Varsovie et le CAEM sont dissous en 1991 : le président BUSH (père) parle de l’avènement d’un
« nouvel ordre mondial »
3. La disparition de l’URSS
Gorbatchev est populaire en Occident (prix Nobel de la Paix en 1990) mais il est contesté de l’intérieur à la
fois par les conservateurs qui lui reprochent de liquider le communisme mais aussi par les radicaux (au sein
de son propre parti) qui lui reprochent de ne pas aller assez loin dans les réformes.
L’URSS est aussi déstabilisée par une dislocation interne : dès 1990, les pays Baltes (annexés en 1945)
quittent l’URSS et proclament leur indépendance, des troubles ont lieu dans le Caucase.
Gorbatchev tente alors une nouvelle « Union » sur une base égalitaire entre la Russie et les autres
républiques provoquant un coup d’état des conservateurs à Moscou en août 1991. Boris Eltsine (président
de Russie) fait échouer ce putsch et organise une Communauté d’États Indépendants (CEI).
(Voir caricature de Plantu !)
L’URSS n’existe plus et Gorbatchev démissionne le 25 décembre 1991.
CONCLUSION : L’état du monde après la Guerre froide
 De nouveaux risques
Nationalismes libérés par la fin de l’affrontement entre les blocs :
· Nouveaux états en Europe et en Asie (URSS ------- 15 nouveaux états indépendants !)
· Partition de la Tchécoslovaquie en 1993
· Éclatement de la Yougoslavie entraînant guerres civiles et épuration ethnique
· A contrario, réunification de l’Allemagne
Mais dans le même temps, l’Europe (UE) s’agrandit passant de 15 états en 1995 à 25 en 2004 puis à 27 en
2007 intégrant des pays de l’ancien bloc communiste comme les pays Baltes, la Pologne…
Résurgence de conflits ethniques en Afrique et développement d’intégrismes religieux au Moyen-
Orient mais aussi en Inde
Le terrorisme prend de l’ampleur frappant le coeur même des USA le 11 septembre 2001 ou les
capitales européennes comme Madrid et Londres. La majorité des attentats frappent cependant les pays
asiatiques et africains. Les États-Unis interviennent avec ou sans accord de l’ONU et de leurs alliés (Guerre
du Golfe, Afghanistan ≠Irak --- Hyper puissance américaine ?
Risque de prolifération nucléaire : Iran, Corée du Nord…
 Le Moyen-Orient, zone de tous les dangers (des rives orientales de la Méditerranée à
l’Afghanistan)
Voir documents sur Israël et Palestine
Les conflits, souvent d’origine ancienne, prennent une intensité nouvelle parfois exacerbé par les rivalités
religieuses, politiques et les difficultés économiques. La religion est souvent instrumentalisée par des
factions politiques qui visent d’abord le pouvoir ! En Israël, en Irak, en Afghanistan, les interventions
internationales (diplomatiques, militaires) avec ou sans l’aval de l’ONU peinent à trouver des solutions
pacifiques
 D’autres enjeux à l’échelle mondiale
Sécurité internationale, lutte contre le terrorisme sont des enjeux planétaires qui supposent une
gouvernance mondiale et non un unilatéralisme américain contesté par la Russie, l’UE (voir l’opposition de la
France lors de l’intervention US en Irak) et même les pays émergents.
Des problèmes comme celui de l’augmentation de la population (et donc la nécessité de produire davantage
d’agriculture), la notion de développement durable ou soutenable (mais les pays du Sud comme l’Inde ou la
Chine, le Brésil s’industrialisent et donc polluent), la lutte contre le réchauffement climatique (voir l’échec de
Copenhague), la réduction des disparités NORD/SUD (l’échec du premier des objectifs du millénaire qui
consistait à faire baisser de moitié d’ici 2015 le nombre de personnes sous-alimentées) supposent de définir
des valeurs universelles et communes qui dépassent le cadre des États

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