Databac

Guatémala 1987-1988

Publié le 15/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Guatémala 1987-1988. Ce document contient 854 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Guatémala 1987-1988 L'année 1987 a été celle des illusions perdues, à la fois pour le jeune président démocrate-chrétien, Vinicio Cerezo, et pour la majorité de la population qui attendait beaucoup, peut-être trop, du retour au pouvoir d'un gouvernement civil.

Certes, sur le plan diplomatique, les succès ont été importants.

Le pays est sorti de son isolement.

C'est à Guatémala que les cinq chefs d'État centraméricains ont signé le 7 août 1987 l'accord (Esquipulas II) qui a enclenché le processus de paix et de démocratisation de la région.

Les relations avec le Royaume-Uni, rompues après l'accession du Bélize à l'indépendance en 1981, ont été rétablies.

Ces succès à l'extérieur se sont cependant accompagnés d'une paralysie croissante à l'intérieur. Le dialogue gouvernement-UNRG (Union nationale révolutionnaire guatémaltèque), prévu dans le cadre de l'accord Esquipulas II, s'est bien ouvert à Madrid à l'automne, mais il a tourné court.

Des "commissions de réconciliation nationale" ont été créées mais n'ont pas fonctionné.

Les enlèvements et assassinats ont continué.

Le régime apparaît de plus en plus prisonnier des forces conservatrices et oligarchiques, auxquelles l'armée est liée.

Les projets de réforme fiscale et de développement régional n'ont pu voir le jour.

Le président a d'ailleurs reçu un sévère avertissement début décembre, en déjouant, grâce aux services de renseignements de "pays amis", une tentative de coup d'État organisée par des personnes "proches de l'armée et des milieux très conservateurs du secteur privé". L'économie a connu des résultats mitigés.

Pour la première fois depuis 1982, le PIB a retrouvé le chemin de la croissance (2,5%), et 200 millions de dollars de capitaux privés expatriés sont rentrés.

Mais les importations ont augmenté de 28%, contre 6% pour les exportations, et l'aggravation de la crise économique n'a pu être évitée que grâce à une aide nord-américaine record de 193 millions de dollars. La paralysie du régime pourrait cependant ne pas être définitive.

En 1987, le panorama politique interne s'est en effet profondément modifié.

L'Église catholique a publié une lettre pastorale, Le Cri pour la terre, qui a eu un énorme retentissement.

Des marches de paysans ont été organisées sur la capitale ; le GAM (Groupe d'appui mutuel, qui regroupe les associations de parents de disparus) a exercé une forte pression, dénonçant l'amnistie dont ont bénéficié les militaires.

Surtout, la démocratie chrétienne, cible privilégiée de l'ancien régime, a pu se réorganiser sur l'ensemble du territoire.

En avril 1988, elle a remporté une très nette victoire aux élections municipales: 140 des 272 districts.

Ce succès populaire permettra-t-il à V.

Cerezo de faire accepter par l'oligarchie les réformes dont le pays a besoin?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles