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Guatémala 1983-1984

Publié le 15/09/2020

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« Guatémala 1983-1984 La protection de Dieu n'a pas suffi: le général Rios Montt - frère Efraïn pour les adeptes de sa secte, l'Église du Verbe -, qui présidait aux destinées du pays depuis le coup d'État du 23 mars 1982, a été renvoyé à ses chères études bibliques le 8 août 1983.

Son successeur, le général Mejia Victores, s'est efforcé d'améliorer l'image de marque du régime.

Les tribunaux militaires spéciaux qui avaient envoyé plusieurs centaines d'opposants au peloton d'exécution ont été supprimés.

Mais le nouvel homme fort du Guatémala n'a pas bradé la totalité de l'héritage.

L'embrigadement forcé des paysans, en majorité indiens, dans les patrouilles d'autodéfense civile, s'est poursuivi de plus belle, regroupant plus de six cent mille membres (on compte au Guatémala environ 60% d'Indiens, divisés en une vingtaine de groupes linguistiques et ethniques). À l'origine, les patrouilles équipées de gourdins et parfois de fusils devaient protéger les zones rurales contre les "subversifs".

Objectif inavoué: constituer un "tampon" populaire entre le guérilla et l'armée, soucieuse de réduire ses pertes.

Le cocktail répression/action civique, dénommé "fusiles y frijoles" (fusils et haricots) n'a pas été abandonné, loin de là.

L'armée a continué de fournir des vivres, et à monter quelques opérations de promotion des communautés villageoises afin de se rallier les paysans.

Mais elle n'hésitait pas non plus, dans les bastions de la guérilla (provinces du Quiche, Huehuetenango, San Marcos,...) à pratiquer la politique de la terre brûlée et les massacres de population.

Cette tactique a provoqué l'exode de 100 000 Guatémaltèques vers la province mexicaine du Chiapas (dont 50 000 réfugiés officiellement recensés). Elle a également réussi à freiner la progression des quatre organisations révolutionnaires - l'Armée guérillera des pauvres (EGP), l'Organisation révolutionnaire du peuple en armes (ORPA), les Forces armées rebelles (FAR) et le Parti du travail guatémaltèque (PGT) - sans pour autant les éliminer.

A la mi-novembre 1983, le nouveau chef d'état-major de l'armée devait d'ailleurs reconnaître: "Nous avons trop de problèmes ici, pour penser à envoyer nos soldats dans d'autres pays." Regroupés au sein de l'Union révolutionnaire nationale guatémaltèque (URNG), les guérilleros ont pu s'implanter dans les communautés indiennes, notamment l'ORPA et l'EGP. Le "golpe" d'août 1983 a été vu d'un bon oeil à Washington.

Alors que le général Rios Montt maintenait une attitude d'expectative dans les conflits centre-américains, le général Mejia Victores s'est montré disposé à jouer un rôle plus actif.

Quant à la Maison-Blanche, elle s'est efforcée de convaincre l'opposition du Congrès de reprendre officiellement l'aide militaire au Guatémala.

Mais, selon Amnesty International, les crimes et exactions qui avaient marqué la précédente dictature n'ont pas cessé.

Durant le seul mois de septembre 1983, treize des collaborateurs du recteur de l'université San Carlos de la capitale ont été enlevés par des "escadrons de la mort".. »

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