Guadeloupe (2003-2004): La «dame de fer» détrônée
Publié le 15/09/2020
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Guadeloupe 2003-2004
La «dame de fer» détrônée
La sénatrice Lucette Michaux-Chevry (Objectif Guadeloupe/UMP – Union pour un
mouvement populaire), fougueuse patronne depuis vingt ans de ce département
français d’outre-mer (DOM) formant une région départementale, a été détrônée aux
élections régionales des 21 et 28 mars 2004 par la gauche, conduite par le
député Victorin Lurel (Parti socialiste), qui s’est mis à démanteler tout un
système personnalisé.
La chute de «Sésette», déjà condamnée dans diverses
affaires de corruption, avait été amorcée avec le rejet (à 73 %), lors du
référendum du 7 décembre 2003, d’une proposition de fusionner les conseils
régional et général (région et département), ce qui aurait renforcé son pouvoir.
Ce projet avait aussi fait craindre une éventuelle autonomie ou indépendance qui
mettrait fin aux avantages matériels accordés par la métropole.
Les dépendances
du Nord (île de Saint-Barthélemy et partie française de l’île de Saint-Martin)
ont approuvé (à 96 % et 76 %) l’offre de Paris de se séparer de la Guadeloupe.
L’économie, avec un PIB artificiellement gonflé par les fortes subventions de
l’État, était toujours fragilisé en 2003 par la cherté et les problèmes de
qualité de son activité principale, le tourisme, par les déboires de sa première
culture, la banane, et par le fort chômage (24 %).
Une grève a fermé les banques
locales (mais également celles de Martinique et de Guyane) de décembre 2003 à
mars 2004..
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