Databac

Grévy, Jules

Publié le 06/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Grévy, Jules. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Ressources gratuites


1   PRÉSENTATION

Grévy, Jules (1807-1891), président de la République française de 1879 à 1887.

2   LES DÉBUTS EN POLITIQUE

Issu de la paysannerie jurassienne, Jules Grévy, avocat de profession, entre en politique au terme de la Révolution de 1848 et devient député à l’Assemblée constituante (1848). Républicain modéré, il s’oppose immédiatement à l’élection au suffrage universel du président de la République et propose de lui substituer un « président du Conseil des ministres «. Bien que cet amendement soit repoussé à une forte majorité, Jules Grévy est réélu l’année suivante à la Législative.

Hostile à Louis Napoléon Bonaparte, Grévy se retire de la vie publique après le coup d’État du 2 décembre 1851 et ne rejoint l’opposition au Corps législatif qu’en 1868. Après s’être opposé à la guerre contre l’Allemagne (1870), il devient président de l’Assemblée nationale (1871-1873), puis de la Chambre des députés (1876-1879).

3   JULES GRÉVY, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Considéré, depuis la mort d’Adolphe Thiers (1877), comme le chef du parti républicain, Jules Grévy succède au comte de Mac-Mahon lorsque celui-ci démissionne : le 30 janvier 1879, par 563 voix contre 150, il devient le premier président républicain de la IIIe République. Grévy donne à cette fonction un rôle essentiellement honorifique, abandonnant notamment le recours au droit de dissolution pour respecter son vœu de ne pas entrer en conflit avec la représentation nationale.

Sur le plan international en revanche, Grévy a une discrète, mais forte influence ; pacifiste, il refuse d’accréditer la politique « revancharde « à l’égard de l’Allemagne que les ligues, puis les boulangistes, réclament haut et fort. Sur le plan colonial, il s’oppose à la poursuite de la politique expansionniste, écartant du pouvoir les principaux dirigeants républicains, champions de la conquête outre-mer — tel Léon Gambetta, son principal concurrent.

Réélu en décembre 1885, Jules Grévy est contraint de démissionner le 2 décembre 1887, après qu’a éclaté le « scandale des décorations « dans lequel son gendre, le député d’Indre-et-Loire Daniel Wilson, est mis en accusation.

4   LE LEGS DU RÉPUBLICAIN GRÉVY

Le départ sans panache de Jules Grévy ne doit toutefois pas masquer le fait que lui-même et les hommes dont il s’est entouré, surtout Charles de Freycinet et Jules Ferry, ont joué un rôle capital dans la consolidation du régime républicain, notamment avec l’instauration d’un enseignement laïque, gratuit et obligatoire avec les lois Ferry (années 1880) ; de la liberté de la presse et de réunion (1881) ; et de la liberté de former des syndicats professionnels (loi Waldeck-Rousseau de 1884).

Liens utiles