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Grégoire VII

Publié le 16/05/2020

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« Saint, pape de 1073 à 1085, originaire de Toscane.Conseiller de plusieurs papes, dont Léon IX, il est élu successeur de saint Pierre en 1073 (voir liste despapes) alors qu'il n'était qu'archidiacre.Grégoire VII lutte dès lors contre la simonie (commerce des biens ecclésiastiques) et le mariage desprêtres, son action rejoignant celle de Léon IX.

Il entame une profonde réforme de l'Eglise (appelée par lasuite d'après son nom Réforme grégorienne).

Au synode de Rome de 1075, il interdit les investitures deslaïques, pratique permettant aux pouvoirs temporels (rois et seigneurs) de nommer les autoritésecclésiastiques et limitant ainsi les pouvoirs du pape.Cette attitude est confirmée par les décrets appelés "Dictatus papae", qui déclarent les pouvoirstemporels dépendants du pouvoir spirituel.

Elle a pour conséquence la querelle des Investitures, opposantl'empereur Henri IV et le pape.

Grégoire VII l'emporte dans un premier temps et oblige Henri IV à sesoumettre à Canossa.

Le pape leva l'excommunication qui pesait sur l'empereur, mais ce dernier sevengea en nommant un antipape, Clément III, en 1080.

Malgré le secours des Normands de RobertGuiscard, le pape dut quitter Rome et il se réfugia en Sicile, où il mourut peu après.Malgré sa défaite apparente, Grégoire VII renforça les fondements de l'autorité papale, dont profitèrentses successeurs.Il est fêté par les catholiques le 25 mai. Grégoire VII Peut-on parler d'homme d'État à cette date ? Le sens de l'État a disparu, et l'Église, dépréciant les valeurs “naturelles ”, n'a pas cherché à le rétablir ; c'est “ l'augustinisme politique ” (Arquillière).

En revanche, Grégoire estun féodal, un homme pour qui comptent avant tout les situations privées avec les relations personnelles ; mêmedans l'Église de son temps, où les grands services n'existent pas encore, il ne pourra compter que sur ses hommeset ses terres. On a longtemps fait de lui le fils d'un pâtre de Soana de Toscane, sorti du peuple par sa sainteté et son génie.

Enréalité, il appartenait aux comtes Stefaneschi-Ildebrandi qui avaient fourni au gouvernement romain Étienne, patriceet duc en 743, Stephanus, judex au IXe siècle, le pape Benoît VI, ancien diacre de la huitième région sub Capitolio.Né en Toscane dans ses biens patrimoniaux, il était un vrai Romain par sa formation intellectuelle dans la Curie et lesmilieux réformateurs qui allaient lui permettre de retrouver la tradition de Léon Ier, de Grégoire Ier et de biend'autres. Dans la Roma turrita du XIe siècle, les Stefaneschi étaient retranchés sub Capitolio dans le Septizonium de SeptimeSévère, véritable rocca où l'archidiacre Hildebrand résida avant son pontificat et dont il fit ensuite le centre défensifde l'Église romaine.

Quand Henri IV assaille cette position, c'est moins une affaire tactique ou politique qu'un duel àla manière des gestes, ou même une “ vendetta ” ; il s'agit de forcer Grégoire en son château avec ses hommes,ses trésors, ses souvenirs. Grégoire se défend en féodal : la militia sancti Petri est son ost ; elle va reconquérir les patrimoines accaparés par lebaronnage, sous le vexillum sancti Petri, la bannière qui vient de flotter sur le champ de bataille de Hastings.Grégoire homme de guerre fait penser à Turpin mieux qu'à Jules II. Au-delà des “ hommes ” qui doivent l'auxilium, il faut citer la comtesse Mathilde.

Grégoire dirige cette nobleconscience, mais pour lui la charité n'est pas seulement une vertu privée, elle doit avoir une efficacité sociale, êtreun amour de service pour l'Église.

Aussi la correspondance du pape s'entremêle de nouvelles politiques et dedemandes de participation : fournir des hommes, prêter des châteaux.

Mais Grégoire pense d'abord au salut de sescorrespondants, et c'est occasionnellement qu'il leur demande comme une “ bonne œuvre ” une aide pratique. La notion de fideles garde un caractère féodal mais est chargée d'un contenu religieux : la fidélité naît de la foi ; deschrétiens s'engagent au service (servitium) de la papauté, milites Petri.

Grégoire ne s'est pas contenté de recouriraux mercenaires mais à des volontaires ; c'est déjà une sorte de croisade. Le financement de cette guerre est toujours de caractère féodal.

Grégoire avait acquis son expérience commerecteur de Saint-Paul-hors-les-Murs ; comme archidiacre de l'Église romaine, il commença l'organisation des financespontificales.

Mais ses ressources sont d'abord celles du domaine ; comme il a été accaparé par les nobles, Grégoiretâche de leur faire rendre gorge en Sabine, dans le duché de Bénévent, dans l'Exarchat, en Pentapole, oùl'usurpateur est l'archevêque même de Ravenne.

Pour comptabiliser ces rentes et tributs, Grégoire fit dresser desregistres de cens, obtint le paiement direct au Saint-Siège et la prestation régulière du servitium.

A Farfa, àSpolète, en Corse s'impose pour longtemps le “ seigneur pape ”. Faut-il parler de féodalité à propos du denier de Saint-Pierre versé par l'Angleterre, des cens levés au Danemark etdans les royaumes espagnols ? Grégoire a-t-il rêvé d'une suzeraineté fructifiant en droits seigneuriaux ? La questiona été passionnément discutée et se rattache aux débats sur la théocratie ; nous y reviendrons. Grégoire est surtout un croyant.

A une époque où le gouvernement des hommes se fonde sur quelques règlesempiriques, sur le jeu de passions élémentaires et le respect des institutions sacralisées, il est incapable d'uneanalyse politique approfondie et par conséquent de desseins méthodiques à longue portée.

La politique des papes. »

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