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Grèce (1996-1997)

Publié le 15/09/2020

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« Grèce 1996-1997 En septembre 1996, les élections législatives anticipées ont été remportées avec 42 % des voix par le PASOK (Mouvement socialiste panhellénique, au pouvoir), mené depuis janvier 1996 par Kostas Simiris, l'un de ses fondateurs en 1974.

Ce dernier avait remplacé un Premier ministre, Andréas Papandréou, très malade (et qui est mort le 23 juin suivant).

Il avait décidé d'anticiper le scrutin à l'occasion d'un regain de tension entre la Grèce et la Turquie, lié aux graves événements survenus en août à Chypre.

Les élections ont marqué la victoire d'un homme, d'une volonté européenne et d'une politique d'austérité autant que la défaite du parti nationaliste POLA ("Renouveau politique") d'Antonis Samaras (3 %) et l'échec de la ligne isolationniste du parti conservateur Nouvelle république, voulue par Miltiade Evert (39 %), qui en a abandonné la présidence. La gauche émiettée a obtenu 15 % des voix, partagées entre le KKE (Parti communiste grec), le Rassemblement autogestionnaire (Synaspismos) et le DIKKI (Mouvement populaire démocratique), dissidence nationaliste et populiste du PASOK.

Ces partis demeurent les seuls opposants de principe à l'intégration de la Grèce dans l'Union européenne. Pour recentrer le PASOK, au pouvoir depuis 1981 (sauf de 1990 à 1993), en faire un parti d'idées et d'idéaux de centre gauche, K.

Simitis a voulu mettre fin aux surenchères nationalistes, interrompre la dérive populiste et rompre avec le clientélisme.

Partisan de l'ancrage du pays dans l'Union européenne et soucieux de prendre part à sa construction, favorable, enfin, à un compromis sur la question du nom de la Macédoine (la Grèce ayant défendu la thèse selon laquelle ce nom ferait partie du patrimoine grec et ne saurait être attribué à un territoire étranger) et à une coopération avec l'Albanie, il a obtenu que la Grèce fasse partie du groupe d'arbitres européens susceptibles d'intervenir dans le pandémonium albanais au printemps 1997.

Ces engagements ont permis à la Grèce d'afficher ses réserves face aux projets de règlement rapide de la situation à Chypre, présentés tant par les États-Unis que par l'Europe et qui entérineraient l'occupation du nord de l'île par l'armée turque.

Ce dossier ne peut être disjoint de celui des relations avec la Turquie. Alors que la Grèce et la Turquie appartiennent, toutes deux, à l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) et qu'un accord d'union douanière rapproche la Turquie de l'Union européenne, Athènes cherche à définir une ligne diplomatique cohérente.

Celle-ci consisterait à accepter la discussion mais à contrer les démonstrations agressives, à participer à la coopération économique, mais sans céder sur sa souveraineté en mer Égée, où la Turquie discute l'extension à douze milles des eaux territoriales grecques et a attaqué en 1996 des îlots grecs.

Ces incidents ont contribué à justifier le poids du budget militaire de la Grèce et sa détermination face à ce qu'elle qualifie d'expansionnisme turc. En matière économique, K.

Simitis s'est fixé pour but la convergence avec l'Europe: réduire gaspillage et inflation, contenir la masse de chômeurs et d'immigrés.

La vieille garde du PASOK s'y est opposée en vain, exploitant, à l'automne 1996, les longues manifestations des agriculteurs opposés à la réduction des subventions aux prix des produits agricoles tels que le coton, qui avaient rendu la Commission européenne si populaire.. »

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