Databac

Grèce: 1983-1984

Publié le 15/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Grèce: 1983-1984. Ce document contient 865 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Grèce 1983-1984 L'année 1984 a marqué pour la Grèce un double anniversaire: c'est en 1974 que s'écroulait le lamentable régime des "colonels".

Mais c'est aussi, et par voie de conséquence, la dixième année du "martyre" de Chypre, selon l'expression employée par Athènes pour caractériser l'occupation de près de la moitié de la Grande île par l'armée turque.

Le bilan de ces dix ans de crise chypriote, apparemment sans issue, sont pour la Grèce un rappel constant des dures règles du jeu des grandes puissances tel qu'il se joue dans la région.

Ni l'URSS, ni les États-Unis, ni d'ailleurs l'Europe n'ont levé le petit doigt pour aider à la solution du conflit dans le sens indiqué par les Nations-Unies, c'est-à-dire du retour à une indépendance politique et territoriale de l'île.

Le conflit latent gréco-turc n'en aura pas moins été durant ces trois années de gouvernement socialiste l'un des traits marquants du paysage politique grec, et la source de ce "nationalisme" accru qui colore la vie du pays. Lorsqu'en 1981, le leader socialiste prenait haut la main les rênes du pouvoir, les anathèmes qu'il jetait et sur l'Alliance atlantique et sur les États-Unis apparaissaient à certains comme purement électoraux.

Pourtant, au-delà des enjeux intérieurs, ces revendications indépendantistes prenaient racine dans une nouvelle vision du rôle géopolitique de la Grèce en Méditerranée orientale "où l'affrontement des deux blocs devait être combattue et non plus subie". L'ouverture vers le monde arabe, la neutralisation de "l'expansionnisme turc, facteur de déséquilibre", la participation active à la dénucléarisation des Balkans, le refus de condamner ipso facto les "méfaits" de l'Union soviétique reconnus comme tels par le reste des Occidentaux, seraient donc les atouts du "petit dernier" européen, enfin devenu acteur de son propre destin, au sein de la CEE entre autres. Trois ans plus tard, M.

Papandréou devait évidemment déchanter: non seulement il n'a pas été question de quitter l'OTAN, mais il a fallu concéder pour cinq ans encore leurs bases aux Américains.

Les pays arabes se sont montrés fort réticents à "lâcher" la Turquie, la dénucléarisation des Balkans est restée un objectif lointain et les Soviétiques sont restés toujours aussi passifs malgré les gentillesses diplomatiques d'Athènes, qui font grincer des dents aux partenaires européens. Leçons de realpolitik? "Le prix qu'il faut payer pour faire entendre la voix de la Grèce, silencieuse depuis trente ans sur la scène internationale...", remarque-t-on dans certains milieux proches du pouvoir.

Paradoxalement l'Europe, que le Mouvement socialiste panhéllénique (PASOK) et son leader avaient toujours combattue, leur aura fourni une excellente tribune.

La tactique de la "spécificité grecque" dans la Communauté s'est avérée payante.

Subventions, aides, dérogations ont été accordées avec une notoire générosité.

"Encore fallait-il savoir les demander", précisent les auteurs du "memorandum" qui présentait aux neuf partenaires les revendications des socialistes grecs: factures d'un élargissement mal négocié des deux côtés... L'élection de 1981 s'était faite sous le signe du "changement": l'année 1984 était d'autant plus celle des bilans qu'elle a marqué la fin de la législature, normalement prévue pour le printemps 1985, mais susceptible d'être avancée par. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles