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GRAND ORAL hggsp La guerre d'Algérie

Publié le 23/06/2025

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« GO HGGSP INTRODUCTION La guerre d'Algérie est une guerre de décolonialisation qui a pris forme de 1954 à 1962.

Environ 2 millions d'hommes combattaient pour la France, parmis eux, près de 1.5 million d'envoyés du contingent.

Mais aux côtés de la france se trouvait aussi les harkis, à hauteur de 250 000 hommes.

Harki provient de " harka" qui signifie mouvement en arabe, un harki est un militaire autochtone d'Algérie qui servait comme supplétif aux côtés des Français.

Ces hommes s'engagent dans le camp de l'Algerie française principalement pour 3 raisons: Une motivation patriotique, particulièrement ceux dont le père a combattu durant la 2nd guerre mondiale; une raison économique pour le salaire versé par l'Armée française; finalement la volonté d'une revanche sur le FLN qui à assasiné un de leurs proches.

Au lendemain de la signature des Accords d'Evian le 18 mars 1962, qui ne prevoit pas le rapatriement des harkis,la violence éclate à leur égard en Algérie.

Environ 70 000 harkis sont tués en Algérie, ça n'est qu'entre juin et septembre qu'environ 40 000 harkis ( 90 000 si l'on compte leurs familles) sont rapatriés en France.

Nous pourrions penser que cette arrivée marque le début d'une vie plus paisible avec une considération pour leur dévouement à la France, mais la réalité est tout autre. Vus comme des traitres en Algérie, des marginaux en France, nous allons nous interesser à l'émergence de la mémoire de ces harkis rapatriés, que le gouvernement français a entassé dans des camps aux lendemain de la Guerre d'Algerie.

Comment s'est construite la mémoire des ces harkis parqués dans les camps? I) Le traumatisme des Harkis 1) L'arrivée en france: Les harkis ne se sentent pas en sécruité en Algérie, des menaces de morts pèsent sur leurs familles, ils partent alors très subitement de l'Algérie.

Ils laissent derrière eux la majorité de leurs biens.

Ils quittent l'Algérie par bateau pour arriver au port de Marseille.

Le voyage est pénible, le traumatisme harki commence souvent dès le voyage.

Ils voyagent sur des cargos dédiés au transport de marchandises.

Les familles harkis s'entassent dans les cales, sans avoir de quoi manger et boire.

Une fois arrivé au port de Marseille les familles sont conduites en train et en camion dans les camps de transit et d'hébergement. 2) Les conditions de vie dans les camps: Les harkis sont repartis dans 6 camps: Le camp du Larzac, dans l'Aveyron; le camp de Bias, dans le Lot et Garonne Le camp de La Rye, dans la commune de Vienne; le camp de Rivesaltes dans les Pyrénées Orientales; le camp Saint-Maurice-L’Ardoise dans le Gard; le camp de Bourg-Lastic dans le Puy-de-Dôme Dans les camps, les conditions de vie sont déplorables.

Les familles vivent dans des baraquements très mal isolés sans accès à l'eau, voir même sous des tentes.

Les douches et toilettes étaient collectives et situées a l'extérieur.

Les habitants avaient le droit à une douche par semaine au maximum, les gérants du camps pouvaient decider de manière arbitraire de ne pas laisser l'accès aux douches.

Les conditions sanitaires étaient propices à la propagation de maladies au sein des camps. La plus part du temps, les enfants n'avaient pas accès à l'école, lorsqu'il pouvaient y aller, c'était une école interne au camp, très différente des autres écoles.

De plus il y a encore des zones d'ombres sur le quotidien des camps, particulièrement en ce qui concerne le placement arbitraire d'enfants.

Des fratries étaient divisées sans aucune raison apparente, les ainées étaient envoyés dans d'autres camps, du jour au lendemain, sans même que les parents soient prévenus.

Encore aujourd'hui on ne connaît pas les raisons des placements. Les chefs des camps géraient les épargnes des familles, ils les distribuaient selon leur bon vouloir, près de la moitié des préstations sociales que touchaient les harkis étaient prises pour assurer le fonctionnement du camp.

On dit que les harkis payaient leur propre prison. 3) La honte d'être harki Les conditions des camps étaient alors misérables, cependant personne n'en parlait, les habitants des camp faisaient comme si cela était normal.

Ce silence sur leur quotidien est lié à la honte qui pèse sur ces familles, j'aimerais alors reprendre l'expression de Dalila Kerchouche, née en 1973 dans le camp: "harki avec un petit h comme honte".

Cette honte pèse plus particulièrement sur les pères, jugés principaux responsables de cette trahison a leur patrie, l'Algérie.

Alors on observe un repli sur soi des figures parternelles, qui alimentent par le silence un tabou généralisé.La mémoire ne circule pas et les enfants ne sont pas inclus dans le devoir de mémoire. II) L'emmergence de la mémoire des Harkis dès 70 1- La révolte des enfants de harkis Au début des années 70, les enfants ayant vécu depuis jeune dans le camps deviennent adolescents, ils deviennet alors conscient des conditions déplorables dans lesquels ils vivent.

Un mouvement contestataire animé par la volonté d'en finir avec les camps émerge en 1975.

Ce mouvement connait un fort retentissement, notamment grâce à M'hammed Laradji, qui a effectué des actions de sensibilisation et de denonciation auprès de l'opinion publique pour alerter sur ces camps d'harkis.

Ces révoltes ont lieu dans les deux derniers camps existant: le camps de Bias ainsi que le camp de Saint Maurice l'Ardoise, elles permettent leur fermeture à la fin de 1975.

Ces mouvements constituent un premier réveil de la mémoire au grand jour, puisque les révelations faites sur les camps permettent au grand public de comprendre quel à été le quotidien de ces familles harkis pendant 13 ans. 2-Une première reconnaissance de l'Etat par des mesures et indemnisation en 80/90 Cette attention médiatique sur les harkis se traduit en politique par des premières mesures de reconnaissance, par exemple l'obtention du statut d'ancien combattant pour les harkis en 1974.

En 1987, une mesure d'indemnisation par des allocations forfaitaires aux harkis et a leurs famille à été votée. Cette première reconnaissance par l'Etat s'inscrit dans un contexte plus général que l'on pourrait qualifier de période d'anamnèse, c'est à dire une période où la mémoire plus revendicative, où les groupes porteurs de mémoire cherchent de plus en plus à se faire entendre. Cette période est le terreau fertile pour une emmergence toujours plus forte de la mémoire harki. III) La quête identitaire et de justice des enfants de harkis 1- Exemple de quête identitaire Dalila Kerchouche et son livre publié en 2003 Dalila Kerchouche est une fille de harki née en 1973 dans le camp de Bias.

Sa famille est arrivée en France le 30 juin 1962, elle a passé 12 ans dans les camps, majoritairement dans celui de Bias.

Dalila Kerchouche au travers de son livre intitulée "Mon père, ce harki" publié en 2003, tente de retracer l'histoire de sa famille après leur arrivée en France.

Depuis jeune, elle a été marquée par le silence et le tabou qui reignait autour du mot harki.

Son livre s'inscrit dans.... »

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