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Grand Oral: HGGSP Comment s’est construite la mémoire des harkis après leurs rapatriement aux lendemain de la Guerre d’Algérie:

Publié le 14/04/2025

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« Grand Oral: HGGSP Comment s’est construite la mémoire des harkis après leurs rapatriement aux lendemain de la Guerre d’Algérie: Plan : https://www.harkis.gouv.fr/contenus-pedagogiques/enseigner-lh istoire-des-harkis/les-harkis-un-destin-tragique-et-singulier INTRO/ . La guerre d'Algérie est une guerre de décolonisation qui a commencé en 1954 et a pris fin en 1962. Environ 2 millions d’hommes ont combattu pour france Mais au côté de la France se trouvaient aussi des Harkis .

harkis est tiré du nom du mot arabe harka signifiant mouvement Les Harkis sont des algériens d’origine qui ont combattu au côté de l’armée française et qui servaient comme supplétifs aux côtés des français.

Ces hommes s'engagent principalement pour 3 raisons.

La première, une motivation patriotique notamment ceux dont le père a combattu pdt la 2ng GM, la deuxième avec des raison eco pour le salaire versé par armée fr, et enfin, la volonté d’une revanche sur Front de Libération Nationale qui a assassiné leurs proches.

Au lendemain de la signature des accords d'Evian le 18 mars 1962, le rapatriement des harkis n’est pas prévu, il y a donc un éclat de violence à leurs égard en Algérie.

Environ 70 000 harkis sont tués.

Et entre juin et septembre environ 40 000 sont rapatriés en France (90 000 avec leurs familles ). Nous pourrions penser que cette arrivée marque le début d’une vie paisible avec une considération de leurs dévouement à la France mais la réalité est toute autre. Vus comme des traîtres en Algérie, des marginaux en France, nous allons nous intéresser à l'émergence de la mémoire de ces harkis entassé dans des camps après leurs rapatriement aux lendemain de la Guerre d’Algérie.

Comment s’est construite la mémoire de ces harkis après leur rapatriement ? I/ Le traumatisme des Harkis a)​ l’arrivée en france Les Harkis ne se sentent pas en sécurité en Algérie, des menaces de morts pèsent sur leurs familles.

La majorité des Harkis restent en Algérie tandis que d’autres supplétifs qui ne sont pas parvenus à se faire connaître par les autorités administratives embarquent clandestinement pour la France.

Ils partent alors subitement de l’Algérie.

Ils laissent derrière eux la majorité de leurs biens.

Ils quittent l’Algérie par bateau pour arriver au port de Marseille. Le voyage est difficile, le traumatisme des harkis commence souvent dès le voyage.

Ils voyagent sur des cargos dédiés au transport de marchandises.

Les familles s’entassent dans les cales, sans pouvoir boire et manger.

Une fois arrivé au port de Marseille les familles sont conduitent par camions dans les camps de transit et d’hébergement La majorité des Harkis restent en Algérie tandis que d’autres supplétifs qui ne sont pas parvenus à se faire connaître par les autorités administratives embarquent clandestinement pour la France avec ou sans l’aide de leurs officiers. b)​ les conditions de vie dans les camps (la honte d'être un Harkis) L’administration ouvre progressivement, sur le territoire métropolitain, six camps de transit et d’hébergement le camps du Larzac dans l’aveyron , le camps de Bias dans le lot et garonne,le camps de La Rye dans la commune de Vienne,le camp de Rivesaltes dans les Pyrénées Orientales,le camps de Saint-Maurice-L’Ardoise dans le Gard et le camps de Bourg-Lastic dans le puy de Dôme ou les harkis sont répartis avec des conditions de vie très difficile.

Les familles vivent dans des baraquements ou des tentes très mal isolés sans accès à l’eau.

Les douches et toilettes étaient collectives et situées à l'extérieur.

Les habitants avaient le droit à une douche par semaine au maximum, les gérants du camp pouvaient décider de manière arbitraire de ne pas laisser l’accès aux douches.

Les conditions sanitaires étaient propices à la propagation de maladies et aux nuisibles. La plupart du temps, les enfants n’avaient pas accès à l’école, lorsqu'ils pouvaient y aller, c’était avec une école interne au camp.

De plus, des zones d’ombres sur le quotidien des camps, particulièrement en ce qui concerne le placement arbitraire d’enfants.

Des fratries étaient divisées sans aucune raison apparente, les aînées étaient envoyées dans d’autres camps, sans même que les parents soient prévus. Encore aujourd’hui, les raisons des déplacements sont encore inconnues Les chefs de camps géraient les épargnes des familles, ils les distribuaient selon leur bon vouloir.

La moitié des prestations sociales que touchaient les harkis étaient prises pour assurer le fonctionnement du camp.

C’est pour cela qu'on dit que les harkis payaient leur propre prison. c)​ la honte d'être un Harkis Les conditions de vie dans les camps étaient alors misérables, cependant personne n’en parlait, les habitants des camps faisaient comme si cela était normal.

Ce silence sur leur quotidien est lié à la honte qui pèse qu ces familles, j’aimerais alors reprendre l’expression de Dalila Kerchouche, née en 1937 dans le camp: “harkis avec un petit h comme honte”.

Cette honte pèse particulièrement sur les pères, jugés responsables de cette trahison à leur patrie, l’Algérie. La mémoire ne circule pas et les enfants ne sont pas inclus dans le devoir de mémoire. II/ La mémoire des Harkis dès 70 a)​ la révolte des enfants d’harkis Au début des années 70, les enfants ayant vécu depuis jeunes dans le camp deviennent adolescents, ils deviennent alors conscient des conditions déplorables dans lesquels ils vivent.

Un mouvement contestataire animé par la volonté d’en finir avec les camps émerge en 1975.

Ce mouvement connaît un effort retentissement, notamment grâce à M’hammed Laradji, qui a effectué des actions de sensibilisation et de dénonciation auprès de l’opinion publique pour alerter sur ces camps d’harkis.

Ces révoltes ont lieu dans les 2 derniers camps existant: le camp de Biais et le camp de saint Maurice l’Ardoise, elles permettent leur fermeture à la fin de 1975.

Ces mouvements constituent un premier réveil de la mémoire au grand jour , puisque les révélations faites sur les camps permettent au grand public de comprendre quel à été le quotidien de ces familles harkis pendant 13 ans. b)​ première reconnaissance de l’ Etat grâce à des mesures et indemnisation en 80/90 Cette attention médiatique sur les harkis se traduit par des premières mesures de reconnaissance, par exemple l’obtention du statut d’ancien combattant pour les harkis en 1974. En 1987, une mesure d’indemnisation par des allocations forfaitaires aux harkis et a leurs famille à été votée . Cette première.... »

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