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GOLDONI

Publié le 18/05/2020

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« GOLDONI 1101-1193 IL suffit de jeter un coup d'œil sur la vie longue et singulière de Goldoni pour découvrir aussitôt que ce « génie » du théâtre italien est de dimensions fort réduites.

Certes, il n'a pas donné moins de deux cents pièces dont certaines sont de petits chefs-d'œuvre, mais il n'est ni ce Shakes­ peare ni ce Molière à qui des pédants mâtinés de chauvins ont inventé de le comparer, et il a suffi des attaques du comte Carlo Gozzi pour arrêter net son abondante production.

Lassé, écœuré, Goldoni n'hésite pas alors à abandonner Venise pour Paris, où la Comédie Italienne lui propose du travail.

Cela se passe en 1762 et il ne disparaîtra qu'en 1793.

Durant ces trente et un ans de Paris, il vivote, bâtissant d'abord des canevas pour les Italiens, sans réussir à sauver la troupe de la faillite, composant ensuite pour les Comédiens Français un fade Bourru bienfaisant, rédigeant en français de longs et faciles Mémoires, mais surtout donnant des leçons d'italien aux enfants du roi Louis XV, tout en ruminant, on peut l'imaginer, son brillant et fugitif passé.

Et il n'est pas sans signification qu'après sa mort, l'année de la Terreur, on n'ait jamais pu retrouver ses restes afin de lui consacrer autre chose qu'un simulacre de tombeau ...

Il était né en 1707, à Venise, d'une famille aisée qui vivait dans le désordre et l'allégresse.

Sa jeunesse est celle d'un délicieux cancre, qui passe assidûment d'une école à l'autre et débute, dès la quatorzième année, dans l'art des fugues -fugues à Rimini, à Chioggia, à Padoue, en Toscane.

Par la suite, il fait alterner de vagues études juridiques avec les amitiés théâtrales, les nuits au tripot, les carnavals, les rendez-vous nocturnes, les dettes, les sonnets satiriques et les aven­ tures galantes ...

A trente ans, après son mariage, à Gênes, avec Nicoletta Connio, laquelle n'a que dix-neuf ans, il décide de s'assagir.

Pendant dix ans, en effet, il exerce bourgeoisement son métier d'avocat et puis, un jour, le hasard d'une rencontre l'arrachant à la jurisprudence, le voici le poète attitré de la troupe de Girolamo Medebach au théâtre Sant' Angelo, puis au théâtre San Luca.

Et peut-être eût-il fini par devenir le géant comique que voudraient faire de lui les auteurs de manuels, s'il n'avait échauffé la bile redoutable du comte Carlo Gozzi et s'il n'avait fui celle-ci en France où, après avoir été l'un des nombreux parasites de Versailles, il sera un vieux pensionné aveugle se promenant mélancoliquement dans la rue Saint-Sauveur.

Finalement, innocente victime de la Révolution qui lui supprime sa pension, il meurt de misère en 1793, la veille même du jour où, sur la proposition de Joseph-Marie Chénier, on rétablissait sa petite rente ...

Lorsqu'on y songe, on serait presque tenté de voir dans tout cela quelque diablerie, et peut­ être la riposte de ces « masques » qu'il avait tout fait pour réduire au silence ...

De fait, le premier mérite que l'on attribue à Goldoni est celui d'avoir lutté victorieuse­ ment contre la commedia dell'arte.

A cette forme populaire du théâtre italien qu'il jugeait - à juste titre, du reste -sclérosée, Goldoni, dans ses grandes années, s'efforça de substituer ce qu'il appelle la « comédie de caractère », dont il trouve le modèle chez Molière et qui, au contraire de la « comédie à canevas », est entièrement écrite.

208 Museo Civico Correr, Venise.

Photo du Musée.. »

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