Commentaire La Locandiera, Goldoni

« Commentaire ComposŽ LittŽrature ComparŽ Carlo Goldoni est un dramaturge du XVIIIme sicle qui a pour volontŽ de rŽformer le thŽ‰tre italien.

En effet, il veut se distancer de la commedia DellÕarte et offrir des pices plus proches de la sociŽtŽ de lՎpoque.

Ainsi, La Locandiera semble tre une critique de lÕaristocratie qui est petit ˆ petit remplacŽe par la bourgeoisie dans la sociŽtŽ.

LÕextrait que nous Žtudierons se situe au dŽbut de lÕacte III, de la scne IV ˆ VI.

Dans les scne prŽcŽdentes, on peut voir Mirandoline avouer quÕelle se joue des hommes et notamment du Chevalier.

Et, le Valet du Chevalier apporte ˆ Mirandoline un cadeau onŽreux de la part du Chevalier.

Mirandoline rit de ce cadeau et demande au Valet de le rapporter au Chevalier, refusant ainsi ce cadeau.

Le refus de ce cadeau pose donc le point de dŽpart des scnes ŽtudiŽes.

Tout au long de la pice, Mirandoline avait pour objectif de sŽduire le Chevalier et elle se montrait donc trs avenante et serviable envers lui.

Cependant, dans ces scnes, elle nÕhŽsite pas ˆ refuser un cadeau du Chevalier.

On peut donc se demander comment ces scnes montrent un basculement de la pice ˆ travers un double renversement socio-moral.

$ Nous verrons dÕune part que le tournant de cette pice rŽside dans les changement moraux que lÕon observe chez les personnages de Mirandoline et le Chevalier.

DÕautre part, on assiste aussi dans ces scnes ˆ un renversement des r™les sociaux entre lÕaubergiste et son client, le Chevalier.

Tout dÕabord, le renversement moral auquel nous assistons dans ces scnes passe par le mŽpris de Mirandoline ˆ lՎgard du Chevalier.

En effet, celle-ci cՎtait toujours montrŽe avenante envers le Chevalier, prte ˆ tout pour le sŽduire mais dans ces scnes, elle semble ˆ peine le considŽrer, prŽfŽrant repasser.

On voit ceci ˆ travers les didascalies qui nous prŽcisent souvent Òcontinue ˆ repasserÓ au dŽbut de la scne IV, ou bien Òrepassant sans le regarderÓ.

Mirandoline montre aussi son mŽpris envers le chevalier en refusant son cadeau.

Elle nÕhŽsite pas ˆ lui dire quÕelle Òn'accepte pas les cadeauxÓ, se montrant ici illogique car elle nÕa jamais eu de problme ˆ accepter les cadeaux du Compte.

De plus, elle se moque ouvertement du Chevalier tout au long de ces scnes.

En effet, lorsque celui-ci essaie de faire des dŽclaration ˆ Mirandoline, elle les tourne en dŽrision, ÒMonsieur le Chevalier, cÕest aujourdÕhui le changement de lune ?Ó, et le Chevalier lui rŽpond : ÒMa mŽtamorphose nÕest pas liŽe ˆ la lune.

CÕest un prodige de votre beautŽ, de votre gr‰ce.Ó, les didascalies montre encore son mŽpris en prŽcisant, ÒMirandoline rit de toutes ses forces tout en repassantÓ.

Ainsi, elle fait semblant de ne pas prendre le Chevalier au sŽrieux et se permet de faire passer toutes ses dŽclarations pour des plaisanteries.

Enfin, elle montre son vrai visage ˆ la fin de la scne VI en disant ˆ propos du Chevalier ÒEclate, crve ! ‚a tÕapprendra ˆ mŽpriser les femmes.Ó Cette phrase montre tout le mŽpris que ressent Mirandoline ˆ lՎgard du Chevalier.

Ensuite, nous pouvons aussi voire dans ces scne que le Chevalier semble abandonner son caractre misogyne ˆ lՎgard de Mirandoline ; il lui fait mme part de son amour pour elle.

Nous observons cela ˆ travers les gestes quÕil a pour Mirandoline.

En effet, il recherche son attention et sa compagnie, ÒLa voilˆ.

Je ne voulais pas venir ici, mais le diable mÕy a tra”nŽ.Ó.

Les didascalies ne manque pas de nous montrer les attentions quÕil a pour elle en prŽcisant ÒamoureusementÓ.

Il va jusquՈ lui offrir un cadeau onŽreux et se vexe lorsque Mirandoline le refuse.

ÒLE CHEVALIER, irritŽ : Vous lÕacceptez, oui ou non ?Ó.

Enfin, son caractre misogyne semble compltement 1. »