Ghirlandajo1449-1494Ghirlandajo : ce nom a le pouvoir d'évoquer la Renaissance florentine dans tout l'éclat desa floraison.
Publié le 22/05/2020
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Ghirlandajo
1449-1494
Ghirlandajo : ce nom a le pouvoir d'évoquer la Renaissance florentine dans tout l'éclat de
sa floraison.
En aucune autre époque une ville n'a vu, comme Florence en 1480, œ uvrer
tant de grands peintres en même temps.
D'une part, la génération des anciens, Gozzoli,
Pollajuolo et Baldovinetti, Rosselli et Verrocchio, puis Botticelli et Ghirlandajo, tous deux
sur le point d'atteindre leur maturité ; d'autre part la génération nouvelle : Filippino Lippi,
Piero di Cosimo, Lorenzo di Credi et Léonard de Vinci ; d'autre part encore, les peintres
venus d'ailleurs s'établir à Florence.
Parmi eux tous, Ghirlandajo passait aux yeux de ses
contemporains pour l'un des plus grands.
Ils voyaient en lui un maître du dessin dont la
sûreté était sans pareille et lui témoignaient une considération que les époques suivantes
n'ont plus partagée.
Sa gloire, avec celle des autres peintres du Quattrocento, fut éclipsée
par la grande et unique personnalité de Léonard dont l'esprit inquiet et énigmatique est
plus près de l'homme moderne que la sérénité de ses prédécesseurs florentins.
C'est par là
précisément que Ghirlandajo est méconnu, car il reste pour toujours à l'apogée de l'art
narratif monumental de la fin du XV esiècle, et surtout l'un des plus grands fresquistes
italiens.
Domenico di Tommaso Bigordi, dit Ghirlandajo, est né à Florence en 1449.
Bien que son
père eût décidé d'en faire un orfèvre, il se voua assez tôt à la peinture.
Il serait difficile de
déterminer avec précision les origines de sa formation artistique ; les impressions et les
influences qu'il subit au milieu de la brillante vie artistique de Florence furent multiples.
Vers 1473, il se révèle indépendant, peignant surtout des fresques.
Il débute par deux
peintures murales représentant la légende de sainte Fine, dans la Collegiata de San
Giminiano (1475), vues d'intérieur nobles et simples où s'annonce déjà sa prédilection pour
les éléments architecturaux.
Le décor est pauvre, mais d'une extrême finesse, et témoigne
d'une objectivité si heureuse que la vie semble triompher même dans les scènes funèbres.
À cette époque déjà, des élèves l'aident dans son travail ; par la suite également, il sera
souvent difficile de distinguer la part qui revient à ses collaborateurs, ses frères Davide et
Benedetto, Bastiano Mainardi et d'autres.
Un deuxième chef-d' œ uvre de Ghirlandajo a malheureusement disparu : les fresques de la
chapelle mortuaire des Tornabuoni, dans l'église Santa-Maria sopra Minerva à Rome
(1477-1478).
Nous ne les connaissons que par la description qu'en donne Vasari.
Cette
œ uvre lui valut une commande pour la décoration du ch œ ur de l'église Santa-Maria
Novella à Florence.
A partir de 1480 environ, Ghirlandajo dispose magistralement de ses dons de “ frescante ”.
Il peint sur un pilier de l'église Ognissanti, à Florence, Saint Jérôme l'Ermite (1480), auquel
il donne l'aspect d'un savant.
On connaît mieux la Sainte Cène du réfectoire d'Ognissanti (
1480), conçue selon la formule typique du Quattrocento dont Léonard, le premier, a su se
libérer.
Parmi d'autres peintres, Ghirlandajo fut chargé en1481, par le pape Sixte IV, de décorer la
chapelle Sixtine.
Deux fresques furent de sa main : la Résurrection (aujourd'hui détruite) et.
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