Ghana (2003-2004): Bons résultats économiques

« Ghana 2003-2004 Accès au bilan annuel suivant Accès au bilan annuel le plus récent Bons résultats économiques Quelque dix millions de Ghanéens étaient appelés à voter aux élections générales de décembre 2004.

Le président sortant, John Agyekum Kufuor, soutenu par sa formation, le Nouveau parti patriotique (NPP), qui avait remporté les législatives de 2000, devait se représenter pour un deuxième – et dernier – mandat.

Le principal parti d’opposition, le Congrès national démocratique (NDC) créé en 1992 par l’ancien président Jerry John Rawlings, serait représenté par son candidat malheureux à la dernière présidentielle, John Evans Atta-Mills.

La bataille électorale devait se jouer surtout sur l’économie.

Pour améliorer une image écornée par un chômage persistant, le gouvernement de Kufuor a, de fait, accéléré la réalisation de projets d’infrastructures et de routes.

Il a également fait approuver par le Parlement, en août 2003, la loi pour la création d’une assurance maladie (National Health Insurance Scheme), l’une de ses principales promesses électorales.

Bien que soutenue en principe par l’opposition comme par la fédération syndicale (TUC), cette loi a suscité une forte contestation en ce qui concerne son financement, le gouvernement ayant notamment proposé une augmentation de la TVA (qui passerait à 15 %) et le prélèvement de 2,5 % des cotisations actuellement affectées au fonds de pension du secteur public (Social Security and National Insurance Trust, SSNIT). Les prévisions de croissance à 4,9 % pour 2004, établies sur la base d’un tarif de 18 dollars le baril de pétrole, risquaient d’être démenties par la flambée des prix de l’hydrocarbure, l’augmentation de la facture pétrolière pouvant mettre à mal les efforts de stabilisation économique et de réduction de l’inflation (26,4 % en 2003 contre 23,4 % en 2002).

Les exportations (notamment d’or et de cacao) ont connu un bond, atteignant 2,0 milliards de dollars en 2003 (1,6 milliard en 2002).

Mais les importations ont également progressé (4,1 milliards de dollars contre 3,3 % en 2002).

Grâce à la progression du secteur des services – notamment l’augmentation de l’activité portuaire consécutive à la crise ivoirienne –, aux transferts des émigrés et au traditionnel soutien des donateurs, les comptes courants ont enregistré un léger excédent.

Le tableau s’annonçait plus contrasté pour 2004, avec une nouvelle baisse des prix du cacao, particulièrement malvenue en période préélectorale.

En revanche, la hausse inattendue des cours de l’or a couronné une période d’âpres négociations pour la fusion de la première entreprise ghanéenne, l’Ashanti Goldfield (50 tonnes d’or par an et 10 000 salariés) avec la sud-africaine AngloGold, réalisée le 27 avril 2004.

Malmené par les accusations portées contre ses dirigeants historiques dans le cadre de la Commission nationale de réconciliation, le NDC bénéficiait cependant, début 2004, d’un certain retournement de l’opinion qui jugeait ces attaques non désintéressées.. »