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Géorgie (2003-2004 ): La «révolution des Roses»

Publié le 15/09/2020

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« Géorgie 2003-2004 La «révolution des Roses» Lorsque, le 22 novembre 2003, la foule menée par Mikhael Saakachvili, un juriste âgé de 36 ans, ancien dauphin du chef de l’État Édouard Chevardnadzé, a forcé les portes du Parlement tandis que le président s’adressait à l’Assemblée, l’opposition a mis fin à douze ans de règne (1992-2003) d’un homme de 76 ans (É. Chevardnadzé avait déjà dirigé la Géorgie soviétique de 1971 à 1985).

Le lendemain, après que M.

Saakachvili eut appelé ses partisans à marcher sur la résidence du président, Igor Ivanov, ministre des Affaires étrangères de la Russie, obtenait la démission d’É.

Chevardnadzé.

Dans les jours qui ont suivi, l’opposition s’est emparée des leviers du pouvoir ; Nino Bourdjanadzé, présidente du Parlement, assurait dès lors les fonctions de chef de l’État ; Zourab Jvania prendra la tête du nouveau gouvernement. Le 20 novembre, la Commission électorale avait proclamé l’arrivée en tête des élections législatives du 2 novembre du bloc présidentiel avec 21,39 % des suffrages, suivi de son allié, le parti Renouveau d’Aslan Abachidzé (18,84 %). Le bloc Saakachvili-Mouvement national (18,8 %) était relégué en troisième position, tandis que la liste Bourdjanadzé-Démocrates n’était créditée que de 8 % des voix.

Le 25, la Cour suprême invalidait les résultats concernant 150 des 235 sièges du Parlement, reconnaissant les nombreuses irrégularités qui avaient émaillé la consultation.

L’opposition, qui depuis des semaines occupait le centre-ville et exigeait la démission du chef de l’État, est donc arrivée à ses fins. Les militants de Kmara (Assez !), une organisation soutenue par le financier américain George Soros, créée sur le modèle du mouvement estudiantin belgradois qui avait mené à la chute de Slobodan Milosevic, ont animé et structuré les manifestations : ils offraient des roses aux forces de sécurité (d’où le nom de «révolution des Roses» donné à ces événements), alors que le pouvoir avait perdu tout appui au sein de l’opinion.

Miné par une corruption devenue système, déconsidéré par son incapacité à gérer les graves problèmes du pays, le régime s’est effondré en quelques jours. Devenu candidat unique de l’ancienne opposition à la présidentielle organisée le 4 janvier 2004, M.

Saakachvili a multiplié les promesses : éradication de la corruption, réunification d’un pays morcelé par les séparatismes (Adjarie, Abkhazie, Ossétie du Sud), amélioration des conditions de vie, entrée de la Géorgie dans l’Union européenne dans un délai de trois ans.

«Micha» a été plébiscité par près de 97 % des votants.

La population a été impressionnée par l’activisme des autorités dans leur lutte contre la corruption ; par les arrestations médiatisées d’hommes d’affaires accusés de malversations, ainsi que par l’incarcération de membres de la famille Chevardnadzé (libérés après avoir versé au fisc des sommes frappant l’imagination).

Les élections législatives organisées le 28 mars 2004 ont parachevé le triomphe du nouveau régime ; le Mouvement national-Démocrates a obtenu officiellement plus de 75 % des suffrages, tandis qu’aucun parti de l’opposition n’atteignait la barre des 7 % nécessaires pour entrer au Parlement.. »

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