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Georges Seurat

Publié le 15/05/2020

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« SEURAT 1859-1891 Au XVIIe siècle, pendant que les écoles étrangères déliraient quelque peu à la suite des V éni­ tiens, les peintres français refusèrent de s'abandonner aux prestiges de la couleur et ne purent accepter sans réserve ce que, faute de mieux, l'on a appelé «le baroque», cet art de choc et d'imagination dans lequel l'artiste perd en partie le contrôle de son œuvre.

Le baroque exige une sorte de laisser-aller qui est loin de la négligence, mais auquel les Français, toujours méfiants du lyrisme, peuvent difficilement se résoudre.

Il faudra arriver à Delacroix pour trouver en France un représentant authentique du baroque, représentant un peu timide et empêtré dans son sujet, romantique de surface dont l'es­ prit restait profondément classique - pendant que M.

Ingres, « le chinois », laissait s'échapper parfois une arabesque baroque par surprise ou par refoulement.

Ce n'est pas sans raison que les impressionnistes se sont réclamés _de Delacroix.

Ils avaient seulement découvert le monde extérieur, mais une vérité première, si elle n'a jamais été entrevue, suffit à vous mettre en état d'ivresse et, sans doute, les plus baroques de tous les peintres français sont-ils les impressionnistes qui, ies premiers, ont enfin consenti à perdre la tête.

Si Delacroix ne lem; avait pas ouvert les yeux, il leur avait du moins laissé une technique avec son « flochetage », cette' division de la touche dont Constable lui avait donné l'idée et que Chardin, semble-t-il, avait déjà utilisée auparavant.

Il suffisait maintenant d'adapter cette techni­ que à la vision, c'est-à-dire à la chose la moins rationnelle de la peinture.

Malheureusement, dans cette vision, l'esprit ne trouvait plus à se loger entre un œil avide et un monde inépuisable et, en perdant la tête, l'impressionnisme s'était réellement décapité.

Divisant le monde à la fois dans le temps et dans l'espace, il ne pouvait d'ailleurs rendre compte que de l'instantané: les .Njmphéas et les Cathédrales de Claude Monet font penser aux débris d'un film dont le montage s'est révélé impossible.

· RuR dominer le monstre impressionniste, il ne fallait pas moins que ce jeune Seurat qui res­ semblait, dit-on, au Saint Georges de Donatello et qui devait mourir à trente ans.

Prenant une voie plus périlleuse que celle de Cézanne, il choisit de combattre son adversaire avec ses propres armes.

Cela semblait d'abord une gageure de vouloir traiter scientifiquement la couleur qui, depuis la Renaissance, avait représenté dans la peinture l'élément inspiré et qui se prête mal à une discipline.

Il jugea que les impressionnistes n'avaient obtenu qu'un à peu près dans la re­ présentation de la lumière.

Couleur pure; touche divisée.

Il voulut la couleur plus pure, la touche plus divisée encore.

Ce que les impressionnistes avaient obtenu par instinct, il voulut l'atteindre par la réflexion.

Comme le jeune Valéry, il était« affecté du mal aigu de la précision».

Il pou­ vait s'appuyer sur les découvertes de Chevreul que Delacroix avait en vain tenté de rencontrer et il était persuadé « de la nécessité et de la suffisance de la science et de la chimie dans l'art».. »

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