gauche.

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gauche. n.f. POLITIQUE : ensemble des forces politiques opposées à la droite. Le terme
désigna à l'origine les députés hostiles au droit de veto absolu du roi, qui se placèrent, lors
du vote à la séance du 28 août 1789, à la gauche du président de l'Assemblée constituante.
La gauche se réclame des valeurs du progrès, de l'égalité ; elle défend l'action collective, le
travail face au capital ; en France spécialement, elle est laïque et républicaine.

La gauche et les gauches.
À chaque période, la gauche (et la droite) se caractérisent par un type d'options spécifiques
sur des grands problèmes : à partir de 1848, en France, la gauche était républicaine (et la
droite monarchiste). En Grande-Bretagne et en Allemagne, elle était fortement liée aux
syndicats. Ses courants sont nombreux : à la fin du XIXe siècle, l'apparition des partis
socialistes a créé une division avec la gauche libérale, qui se battait surtout pour les libertés
publiques et la laïcité de l'État (comme les radicaux en France). Puis la naissance des partis
communistes (au lendemain de la Première Guerre mondiale) a provoqué une véritable
scission entre ceux qui soutenaient la révolution russe et voulaient l'universaliser, et ceux
qui, face à elle, restaient réservés ou hostiles. En revanche, la question nationale peut
parfois rapprocher les patriotes nationalistes de droite et de gauche (ainsi autour de de
Gaulle pendant la Résistance).
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La gauche en France.
La gauche en France est passée, depuis la naissance du parti communiste en 1920, par
des phases de division et d'unité (Front populaire en 1936, Union de la gauche avec
signature du programme commun en 1972 et participation de ministres communistes au
gouvernement de Pierre Mauroy de 1981 à 1983). Si le parti communiste a vu, surtout à
partir de 1974, sa force électorale décliner considérablement, tandis que le parti socialiste
se renforçait, on a pu parler d'un glissement à droite de toutes les forces politiques et de
l'opinion depuis les années soixante-dix, non seulement en France mais dans toute
l'Europe : montée de la xénophobie, remise en cause du rôle de l'État-providence. L'arrivée
de la gauche au pouvoir en 1981, après vingt-trois ans de gouvernements de droite, a
profondément modifié la scène politique française et a conduit la gauche à une série
d'adaptations parfois dénoncées comme des renoncements. On a également constaté une
profonde modification dans la distribution des électeurs. Aux élections législatives de 1993,
le parti socialiste a subi sa plus sévère défaite depuis 1968 et, en 1995, c'est Jacques
Chirac qui a succédé au président François Mitterrand. Mais à la faveur de la dissolution de
l'Assemblée nationale en 1997, les socialistes, alliés aux Verts et aux communistes, l'ont
de nouveau emporté.
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