François RudeUne inspiration neuve.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 François Rude
Une inspiration neuve
François Rude voit le jour à Dijon le 4 janvier 1784.
Il doit embrasser très
jeune la profession de son père, un
poêlier-fumiste, qu'il aide dans l'atelier
familial.
Vers l'âge de
16 ans, attiré par
les arts, Rude obtient de suivre les cours
de l'Ecole des beaux-arts de Dijon.
Il est
l'élève de Devosge qui lui fait découvrir
l'art antique.
D'évidentes dispositions
pour la sculpture lui valent d'entrer, en
1807, dans l'atelier parisien du très aca
démique Cartellier.
En 1809, il obtient le second grand prix et, trois ans plus tard, le premier grand prix de Rome.
Les cir
constances politiques l'empêchent de
rejoindre la Villa Médicis et l'artiste
reste en France où son travail séduit
le directeur des· musées impériaux qui lui
confie quelques commandes.
Ses opinions bonapartistes obligent
Rude à s'exiler à Bruxelles après les
Cent-Jours.
Commencent des années
difficiles pendant lesquelles
il doit par
fois sacrifier son art à des besognes ali mentaires.
Toutefois, grâce à l'appui de
David, exilé également, il obtient quel
ques commandes officielles parmi les
quelles un buste du roi Guillaume et des
bas-reliefs pour
le château de Tervuren.
Le sculpteur rentre en France en 1827.
Son Mercure rattachant sa talonnière (1828) éveille l'intérêt du public.
La
manière de l'artiste évolue et il se dé
tache peu à peu de l'académisme.
En
1833, il expose un Petit Pêcheur napoli
tain jouant avec une tortue qui rompt
avec la tradition par la grâce d'une pose
inhabituelle.
1784-1855
Le gouvernement confie bientôt à Rude
la réalisation du haut-relief de la façade
orientale de l'Arc de triomphe.
Pour ce Départ des volontaires de 1792, l'artiste
trouve une veine nouvelle, d'une fougue
toute romantique.
«Toutes les lois tradi
tionnelles de la plastique et de l'art du
relief éclatent devant cette hardiesse;
c'est l'esprit de la Révolution devenu
forme, un chant de combat, comparable
à
La Marseillaise)), écrira G.
Pauli à propos de cette œuvre.
S'il pratique tous les genres, Rude excel le dans le monumental.
La statue de Monge à Beaune, le tombeau de Cavai
gnac au cimetière Montmartre, le Napo léon s'éveillant à l'immortalité à Fixin,
la statue de Ney du carrefour de
l'Observatoire comptent parmi ses
œuvres les plus remarquables.
A la
dif férence de ses contemporains, Rude
sculpte d'après des modèles vivants en
s'appuyant sur une réelle connaissance
de l'anatomie et trouve volontiers l'ins
piration dans les événements
de son siè
cle.
Dans les dernières années de sa vie - il s'éteindra en 1855 -, il revient
toutefois au style académique.
Peut-être se souvient-il que La Marseillaise de
l'Arc de triomphe a été, malgré sa beau
té, vivement critiquée par les tenants du
goût officiel.
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»
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