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François Ier

Publié le 16/05/2020

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« Lorsqu'il monte sur le trône à l'âge de vingt ans, à la mort de Louis XII, dont il est le gendre, François Ier, élégant etséducteur, fougueux et brave, intelligent, aime autant le jeu de paume et la chasse que les lettres et les arts.

Sonrègne est dominé par le souci de gouverner, qui donne corps à deux ambitions.

Ce n'est pas en vain qu'il impose laformule “ car tel est notre plaisir ”.

Pour maîtriser les affaires du royaume, il crée le Conseil secret, que l'on dit aussiConseil étroit ou Conseil des affaires.

Il tient à contrôler aussi bien les Grands que les parlements.

Dès 1516, ilengage avec le pape Léon X les négociations qui permettent l'élaboration du concordat de Bologne, qui lui donne lepouvoir sur l'Eglise en France, où il lui revient de nommer les abbés, les évêques et les archevêques.

En même tempsqu'il augmente les agents de l'Etat, il réduit et rogne l'autonomie des provinces et des municipalités.

Tolérant, il faitface sans excès aux troubles religieux que la Réforme commence de susciter dans son royaume.

Ce n'est qu'après “l'affaire des Placards ”, qui en 1534 porte atteinte à son honneur parce que l'on a osé apposer une affiche sur laporte même de sa chambre, que le roi devient ferme à l'égard des huguenots.

Dans le domaine de la politiqueétrangère, c'est le face-à-face avec l'empereur Charles Quint, à partir de 1519, qui ne cesse de la diriger.

C'estcontre lui qu'il tente de s'allier à Henri VIII d'Angleterre, pour lequel il dresse en juin 1520 le camp du Drap d'or.

C'estlui qu'il affronte lorsque les impériaux envahissent la Provence.

Il est son prisonnier après la défaite de Pavie.

La paixde Cambrai signée le 3 août 1529, que l'on appelle aussi la paix des Dames, n'est au bout du compte qu'une trêve,puisque dès 1531 François Ier soutient la Ligue des princes et des villes protestantes, qui se lèvent contrel'empereur.

L'opposition à Charles Quint est toujours aussi violente.

Si en 1537, le 18 juin, une trêve de dix ans estsignée à Nice, la guerre reprend dès 1542.

En 1544, lorsque le roi signe le traité de Crépy avec Henri VIII, c'est, au-delà de l'Angleterre, encore à l'Empire de Charles Quint que François Ier a affaire.

Au-delà des événements militaireset politiques, c'est bien plus par les arts que François Ier marque son règne et l'esprit même de son royaume.

C'estlui qui fait venir en France Léonard de Vinci, Benvenuto Cellini et le Primatice.

C'est lui qui, par la construction deschâteaux de Chambord, de Villers-Cotterêts ou de Saint-Germain-en-Laye, introduit en France l'esprit de laRenaissance italienne.

C'est lui qui, par l'importance qu'il donne à sa bibliothèque, par la création de ce que sera leCollège de France, conçoit que la grandeur de la France peut être d'abord celle du rayonnement de ses œuvresartistiques et intellectuelles.

Son fils Henri II héritera du trône à sa mort, le 31 mars 1547.

François Ier “ Le roi est maintenant âgé de cinquante-deux ans ; son aspect est tout à fait royal, en sorte que sans jamais avoir vu sa figure ni son portrait, à leregarder seulement on dirait aussitôt : c'est le roi.

Tous ses mouvements sont si nobles et si majestueux que nul prince ne saurait l'égaler.

Sontempérament est robuste, malgré les fatigues excessives qu'il a toujours endurées et qu'il endure encore dans tant d'expéditions et de voyages.

”Ainsi s'exprimait en 1546, parlant de François Ier, l'ambassadeur de Venise à Paris Marino Cavalli qui ajoutait : “ Si résistant qu'il soit aux fatiguesdu corps quand il est en bonne santé, il n'entend pas se laisser accabler par les soucis de l'esprit et il s'en remet pour l'essentiel au cardinal de Tournon et à l'amiral [d'Annebault]...

Mais pour ce qui est des grandes affaires de l'État, de la paix ou de la guerre, Sa Majesté, docile en tout le reste, veut que les autres obéissent à sa volonté.

Dans ce cas-là, il n'est personne à la cour, quelque autorité qu'il possède, qui ose s'opposer àlui.

” Écrites un an avant la mort du souverain, ces lignes qui nous le montrent dans sa pleine puissance constituent sans doute le meilleur portraitdu “ grand roi François ” comme aimera à dire de lui Catherine de Médicis , le premier roi de la France moderne.

Rien pourtant au départ ne le désignait pour le trône.

Né le 10 septembre 1494, au château de Cognac, il appartenait à la branche des Valois-Angoulême, son grand-père Jean, comte d'Angoulême, étant issu de Louis, duc d'Orléans, frère de Charles VI P1355 et époux de Valentine Visconti . Sans doute, Charles VIII était-il mort sans laisser d'héritier mais, conformément aux dispositions de la loi Salique P107M1 , le trône était passé à son plus proche héritier Louis XII P2028 , de la même branche, mais aînée, des ducs d'Orléans, qui régnait depuis 1498.

Sans doute encore, Anne de Bretagne qu'avait épousée Louis XII P2028 après Charles VIII meurt-elle en 1514 en ne laissant qu'une fille, Claude de France , promise elle-même en mariage dès 1506 au futur François Ier mais cette alliance ne peut en soi constituer pour le futur époux un droit à régner.

Bien plus, tout espoir desuccéder à Louis XII paraît s'éloigner lorsque celui-ci épouse, à peine veuf, la plus jeune sœur du roi d'Angleterre Henry VIII P143 , Marie, dont il espère bien avoir une descendance masculine.

Espoir tôt déçu : la mort, survenue le 1er janvier 1515, de Louis XII P2028 faisait de François, duc d'Angoulême, l'héritier légitime du trône de France : il avait vingt et un ans et la salamandre P107M5 des Valois-Angoulême avec sa devise Nutrisco et exstinguo allait devenir le symbole de la royauté aux mains de celui que sa mère, Louise de Savoie P2032 , se plaisait, depuis longtemps déjà, à appeler son “ César triomphant ”.

Ce ne sont pas les affaires intérieures du royaume qui vont retenir dès l'abord le jeune roi : Louis XII P2028 avait pris suffisamment soin d'elles pour que son successeur, qui s'y montrera par la suite si attentif, ne s'y consacrât dès l'abord et il lui suffira de mettre bien en place ceux-là mêmesqui avaient été les compagnons de sa jeunesse ; car l'avènement de François Ier est aussi celui d'une génération nouvelle d'hommes jeunes,impatients d'agir à son service mais dans le sens où lui-même se sent porté, vers l'Italie et ses mirages.

C'est à tort cependant que l'on pourrait croire à une action concertée contre les Habsbourg d'Autriche : la rivalité de François Ier et de Charles Quint P065 n'a pas 1515 pour point de départ : au reste, si François Ier est roi de France, Charles d'Autriche, son cadet de six ans, n'a pas encore accédé à l'Empire et Maximilien P2117 , l'empereur, vieilli et sans ressources, empêtré dans un réseau d'alliances qui se défont à peine sont-elles nouées, n'est plus à craindre même si Marguerite d'Autriche P219 , sa fille, et Ferdinand P103 , roi d'Aragon, restent sur le qui-vive.

Quand François Ier franchit les Alpes au mois d'août 1515 à la tête d'une superbe armée, il ne songe, comme l'avait fait Louis XII P2028 , qu'à récupérer un héritage, le Milanais, mais l'immense prestige que lui vaudra sa victoire à Marignan P107M2 , accru encore par la signature en 1516 du concordat de Bologne P107M3 avec le pape Léon X P1979 , réveillera toutes les inquiétudes des anciens coalisés de la Sainte Ligue que le traité d'amitié entre Charles et François signé à Noyon en août 1516 n'apaisera que pour un temps : un temps très court car, fort de ce même prestige qu'il s'est acquissous les murs de Milan, François Ier songe déjà à poser sa candidature à la couronne impériale que la mort de Maximilien P2117 , survenue en janvier 1519, allait laisser disponible.

Ce n'était pas la première fois qu'un roi de France aspirait à se faire élire empereur et Louis XIV P203 lui-même y songera encore, mais il semble bien. »

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