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FRA ANGELICO

Publié le 17/05/2020

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« FRA ANGELICO 1387-1455 FRA ANGELICO représente un moment unique de l'art florentin et de la vie chrétienne.

A cer­ taines valeurs qui sont bien essentielles au christianisme, et donc permanentes, il donna une forme si pure que, depuis, beaucoup rêvent d'un nouveau Fra Angelico.

Mais, au vrai, il ne se conçoit qu'à Florence et dans le second quart du Quattrocento.

Né en 1 387, Guido di Pietro entra en 1407 au couvent dominicain de Fiesole; il fut dé­ sormais fra Giovanni, frère Jean.

Il embrassait la vie de frère-prêcheur en sa réalisation la plus ardue, dans une branche réformée de l'Ordre.

Il fut initié par des saints à la vie religieuse, vécut, œuvra en leur familiarité et mérita lui-même le surnom de « frère angélique ».

Il fut pris, aussitôt après son noviciat, dans les remous du schisme qui déchira l'Eglise de 1409 à 1417.

Fidèle au pape légitime contre le général de son ordre, il dut fuir aux couvents de Foligno et de Cortone.

Aussi sa jeunesse, jusqu'à la trentaine, fut-elle dramatique, dans le scandale du schisme, aggravé de pestes et de guerres.

Sa douceur ne fut donc point facile, quoiqu'elle lui fût évidemment naturelle.

Elaboré dans la douleur, son art s'épanouit dans la paix.

En 1418, il put rentrer à Fiesole.

Aux portes de la Florence de Cosme 1er, puis, de 1436 à 1445, dans la ville même, à Saint-Marc, il ne faut pas se le représenter enfermé dans son cloître, ni son cloître clos à la vie ambiante.

Il menait une vie de pénitence, d'étude théologique et de contemplation, mais il participait ac­ tivement au renouveau artistique.

Une osmose continuelle existait entre son couvent, ouvert à la Renaissance à ce point que Cosme y mettait sa bibliothèque et ses antiques, et une ville, capi­ tale momentanée de la chrétienté, siège du Concile œcuménique où l'Eglise d'Orient se réunis­ sait à l'Eglise catholique, foyer d'une culture indissolublement platonisante et chrétienne.

L'œuvre de Fra Angelico correspond à l'humanisme chrétien du premier des grands Médicis.

L'aspect « gothique)) de cette œuvre risque de tromper.

Qu'on l'en blâme ou qu'on l'en loue, Fra Angelico n'était-il pas un attardé? Les courants de l'art portaient vers plus de largeur dans la composition et dans le style- que l'on songe à Masaccio-, vers une conquête plus décisive de la troisième dimension, vers une expression plus dramatique -ainsi chez Andrea del Castagno -et vers une science plus complexe -celle, par exemple, d'un Ghiberti.

Dans ces directions est allé, certes, le souci de l'Angelico, mais assez timidement.

Les exigences pri­ mordiales de sa grâce et de son génie le portaient ailleurs.

Mais si les tendances que nous venons de dire étaient alors les plus riches d'avenir (et de dangers), le présent appartenait davantage à d'autres dont, précisément, Fra Angelico est, dans la peinture, le principal représentant.

Pour que sa signification historique apparaisse, le mieux est de remarquer la parenté de son art avec celui d'un Brunelleschi, en de délicieuses églises comme le Saint-Esprit et Saint-Laurent de Florence, d'un Michelozzo, à Saint-Marc, le cloître même de notre peintre, d'un Luca della Robbia ou d'un Mina da Fiesole.

Nommer ces deux sculpteurs est particulièrement significatif, car ils étaient beaucoup plus jeunes que lui: son es­ prit était si peu d'un attardé qu'il continua longtemps après lui -et jusque dans un Benedetto da Majano, mort en 1497, un Andrea della Robbia, mort en 1528 - à porter des fruits admi­ rables.

108 FRA ANGELICO par Signorelli.

« Actes de l'Antéchrist », dltail.

(Cathédrale d'Orvieto.). »

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