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FORMATION ET DÉVELOPPEMENT DU SYMBOLISME

Publié le 09/12/2021

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Le terme de symbolisme peut prêter à confusion. Dans un sens restreint, il désigne l'école littéraire qui s'est formée en 1886. Dans un sens plus large, il désigne le mouvement littéraire dont cette école est la principale manifestation. Lorsqu'elle se constitua, il y avait seize ans que Lautréamont était mort, onze ans que RIMBAUD avait cessé d'écrire. VERLAINE et MALLARMÉ avaient déjà produit l'essentiel de leur œuvre. Or ces écrivains sont les maîtres incontestés du symbolisme. Le cas de BAUDELAIRE est moins net. Ce poète, situé au carrefour des grandes tendances littéraires du siècle, ne saurait être défini comme un pur symboliste. Mais les symbolistes lui doivent tant, il leur a si clairement montré le chemin, que son étude ne saurait être séparée de la leur. Le symbolisme se trouve en germe dans la littérature romantique. Nerval surtout est un précurseur. Il s'engage si loin dans la recherche de l'inconnaissable, aventure proprement symboliste, que ni Mallarmé, ni Rimbaud, tentés par la même aventure, n'auront le courage de le suivre jusqu'au bout. Vigny dans La Maison du berger, Lamartine dans La Vigne et la Maison utilisent les procédés favoris du symbolisme : style suggestif plus que descriptif, symboles, c'est-à-dire images ayant une valeur de signes et traduisant directement, sans avoir besoin d'être expliquées, les sentiments et les idées. Même Musset, si ennemi de l'imprécision, si classique à certains égards, se rend bien compte qu'il existe une forme de fantaisie poétique, grâce à laquelle on peut « jouer avec les pensées, les actions et les êtres ».

« Le courant symboliste. Le terme de symbolisme peut prêter à confusion.

Dans un sens restreint, il désigne l'école littéraire qui s'est forméeen 1886.

Dans un sens plus large, il désigne le mouvement littéraire dont cette école est la principale manifestation.Lorsqu'elle se constitua, il y avait seize ans que Lautréamont était mort, onze ans que RIMBAUD avait cesséd'écrire.

VERLAINE et MALLARMÉ avaient déjà produit l'essentiel de leur œuvre.

Or ces écrivains sont les maîtresincontestés du symbolisme.

Le cas de BAUDELAIRE est moins net.

Ce poète, situé au carrefour des grandestendances littéraires du siècle, ne saurait être défini comme un pur symboliste.

Mais les symbolistes lui doivent tant,il leur a si clairement montré le chemin, que son étude ne saurait être séparée de la leur. Le symbolisme se trouve en germe dans la littérature romantique.

Nerval surtout est un précurseur.

Il s'engage siloin dans la recherche de l'inconnaissable, aventure proprement symboliste, que ni Mallarmé, ni Rimbaud, tentés parla même aventure, n'auront le courage de le suivre jusqu'au bout.

Vigny dans La Maison du berger, Lamartine dans La Vigne et la Maison utilisent les procédés favoris du symbolisme : style suggestif plus que descriptif, symboles, c'est-à-dire images ayant une valeur de signes et traduisant directement, sans avoir besoin d'être expliquées, lessentiments et les idées.

Même Musset, si ennemi de l'imprécision, si classique à certains égards, se rend biencompte qu'il existe une forme de fantaisie poétique, grâce à laquelle on peut « jouer avec les pensées, les actionset les êtres ». Le symbolisme a subi entre autres influences celles de la peinture impressionniste (Claude Monet, Degas, Sisley,Renoir) et de la musique wagnérienne.

Il présente de nombreux points de contact avec le Parnasse : Verlaine,Mallarmé, Villiers de l'Isle-Adam ont été mêlés au mouvement parnassien et en ont gardé l'empreinte.

Il n'est mêmepas tout à fait étranger au naturalisme, ne serait-ce que grâce au romancier Huysmans, qui fait le lien entre lesdeux écoles. L'école symboliste. Dans les années qui précèdent 1886, il n'existe encore aucun esprit d'école, aucune doctrine.

Au cours de cettepériode de tâtonnements, les jeunes écrivains commencent à se dire « décadents », parce qu'ils s'imaginentappartenir à une civilisation mourante.

Les décadents cultivent l'excentricité et même la névrose, croyant atteindreainsi au suprême raffinement.

Sous sa forme outrancière, l'esprit décadent est incarné par des Esseintes, le hérosdu roman de Huysmans, A rebours, et sous sa forme la plus délicate, il inspire l'oeuvre de Laforgue. Le premier ouvrage qui essaie de fixer les tendances nouvelles paraît en 1886.

C'est le Traité du Verbe de René Ghil, précédé d'un Avant-dire de Mallarmé.

Puis un Grec francisé, Johannes Papadiamantopoulos, qui se fait appeler JEAN MORÉAS, publie dans Le Figaro, le 18 septembre 1886, Un manifeste littéraire, où il propose d'attribuer aux poètes d'avant-garde le nom de symbolistes.

Viennent alors plusieurs années d'agitations confuses et de polémiques,décadents et symbolistes s'accusant réciproquement de plagiat.

Le livre de Charles Morice, La Littérature de tout à l'heure (189o), représente l'effort le plus vigoureux du symbolisme pour prendre conscience de lui-même. L'année 1891 semble marquer le triomphe du symbolisme.

Mais cette même année, Jean Moréas abandonne ses amispour fonder l'École romane, qui prétend renouer avec la tradition gréco-latine.

D'autres défections se produisent.Les plus marquantes sont celles de Charles Morice et d'Henri de Régnier.

En somme, les écrivains qui avaient été lescréateurs du symbolisme l'ont traversé comme une crise brutale et brève.

Très vite ils se sont effarouchés de leurpropre audace et sont revenus à des formes d'art plus classiques. La poétique symboliste. Le symbolisme est une révolution poétique.

Il a donné des solutions nouvelles à tous les problèmes d'esthétiquelittéraires.

Il a, dans ce domaine, entraîné plus de transformations que le romantisme. Au lieu de dire les choses clairement, de bien en dessiner les contours, on les dira désormais de façon enveloppée.Le lecteur devra deviner plutôt que comprendre, en vertu de ce principe formulé par Mallarmé : « Nommer un objet,c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème ».

La substitution des images et des symboles auxdéfinitions sèches, aux descriptions appliquées permettra de saisir intuitivement la réalité, d'en posséder uneconnaissance moins précise assurément, mais plus intime et plus complète.

Par voie de conséquence, le dogme del'exactitude et de la propriété du langage est abandonné.

En effet le mot n'est qu'une médiocre et pauvreapproximation de l'objet qu'il désigne.

En faisant dévier les mots de leur sens, en les groupant de façon insolite, onpeut exprimer des nuances de pensée plus nombreuses et plus subtiles.

Le style symboliste est donc volontairementobscur.

Mais il est séduisant par son originalité, son étrangeté, sa puissance évocatrice. Quant au rythme poétique, les symbolistes ne veulent plus le fonder sur l'éloquence, procédé facile dont lesclassiques, puis les romantiques avaient abusé.

« Prends l'éloquence et tords lui son cou », écrit Verlaine.

La phrases'assouplit donc, elle se modèle sur le mouvement fluide de la sensibilité, au risque de rompre avec les règlestraditionnelles de la syntaxe.

On recherche les effets musicaux.

On estime possible d'évoquer au moyen des sons lescouleurs et même les parfums.

Par la seule disposition des mots, on s'efforce de donner à la poésie un charmeincantatoire. Le vers se libère des entraves prosodiques.

Baudelaire respectait encore la versification traditionnelle.

Mais Verlaineaffirme sa préférence pour le rythme impair, cesse d'observer l'alternance des rimes, place la césure n'importe où.. »

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