Fontenelle

« Fontenelle (1657 - 1757) Contemporain de Racine, puis de Voltaire, Fontenelle fut un auteur de transition, abordant à la fin de l'âge classiqueles grands problèmes du XVIIIe siècle. Un précurseur des Lumières. Bernard le Bovier de Fontenelle était fils d'un avocat et neveu de Corneille.

Il étudia le droit, mais s'orienta vers lalittérature dès l'âge de vingt ans, en publiant des poésies précieuses dans le Mercure galant, ainsi que des pièces dethéâtre et des livrets d'opéras, œuvres médiocres.

Il menait une vie mondaine, fréquentait les salons de Mlle deScudéry et de Ninon de Lenclos.

Ses premiers écrits dignes d'intérêt furent un Dialogue des Morts (1683) et lesLettres galantes du Chevalier d'Her ...

(1685), critique du mariage.

Dans De V Origine des Fables (1684), où ilexplique les mythes antiques par l'ignorance et la superstition, puis dans l'Histoire des Oracles (1686), il vise à ruinerla croyance au surnaturel.

Précurseur des encyclopédistes, Fontenelle croyait à la science et au progrès de l'esprithumain, c'est pourquoi il prit parti pour les Modernes contre les Antiques (Digression sur les Anciens et les Modernes,1688). La science expliquée. Les Entretiens sur la Pluralité des Mondes (1686) inaugurèrent un genre dans lequel Fontenelle allait exceller: lavulgarisation scientifique.

Il s'agit d'un cours d'astronomie résumant les connaissances les plus récentes en lamatière, écrit sous forme de dialogue, en style galant, où l'auteur émet l'hypothèse que les planètes et le soleil lui-même sont peut-être habités.

Elu à l'académie des Sciences en 1697 - il faisait déjà partie de l'Académie française -, il en devint secrétaire perpétuel deux ans plus tard.

Dès lors, la partie la plus intéressante de son œuvre consistaen des ouvrages où il mettait à la portée des gens cultivés les théories de grands savants tels que Newton etLeibniz (Eloge des Académiciens, 1715).

Avançant dans l'âge sans avoir perdu le goût des mondanités, il étaitapprécié dans les salons de Mme de Tencin et de Mme Geoffrin, où il pouvait rencontrer Voltaire et les philosophes,après avoir connu les grands auteurs de l'époque classique. Citation. "On a cru, dans les premiers siècles du christianisme, que les oracles étaient rendus par les démons: il ne nous enfaut pas davantage pour le croire aujourd'hui.

Tout ce qu'ont dit les anciens, soit bon, soit mauvais, est sujet à êtrebien répété; et ce qu'ils n'ont pu eux-mêmes prouver par des raisons suffisantes, se prouve à présent par leurautorité seule." Digression sur les Anciens et les Modernes. »