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Fonctions de la poésie

Publié le 15/05/2020

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« --- Informations sur l'utilisateur --- Sujet que l'utilisateur souhaitait consulter : (Id: 57679)BAC BLANC MAISON 1 / Objet d'étude la poésie / 1ère L1 Nom : jasmine chanovre E-mail : [email protected] Id user : 105236 Pour visualiser son profil suivez ce lien : http://www.devoir-de-philosophie.com/compte/tabata.html --- Informations sur le document transmis --- Titre : fonctions de la poésie Catégorie: Littérature Envoyé par téléchargement --- Contenu du document: --- Fonctions de la poésie 1.

La poésie lyrique (expressive) 1.

Etymologie : d'après les récits mythologiques, la lyre, faite d'une carapace de tortue à laquelle étaient attachées sept cordes, aurait été inventée par Hermès, (dieu du commerce dans la mythologie grecque) qui en aurait fait don à Orphée, (musicien le plus célèbre de la mythologie grecque, capable d'émouvoir par le seul son de sa lyre tous les animaux sauvages) lui qui sut alors charmer la nature et toutes les créatures grâce à sa lyre.2.

A l'origine, la poésie lyrique est donc une poésie accompagnée de chants et de musique.

Progressivement, elle cesse d'être chantée et accompagnée musicalement, dès le XVIe s où elle est remplacée par un jeu sur le rythme et les sonorités. 3.

Autre sens dès le XVIIIe siècle : la poésie lyrique comme l'expression des sentiments personnels .

Exaltation du moi avec un énonciateur qui dit je. 4.

Aujourd'hui, la « poésie lyrique » désigne l'ensemble des textes poétiques dans lesquels s'expriment les émotions du poète.

Un texte où le narrateur exprime ses sentiments a une tonalité lyrique .

Parmi les thèmes privilégiés de la poésie lyrique, citons l'amour, le temps, la mort, la nature, l'autre.

Elle est le lieu où s'exprime toute la gamme des sentiments : joie, tristesse, espoir, désespoir, tendresse, révolte,… car elle dit les rapports avec le monde et avec les autres.La poésie lyrique est souvent mélancolique , elle prête ses accords à l'homme écrasé par le chagrin (Hugo), par une vie qui empêche l'amour (Baudelaire, Verlaine) hormis en tant qu'Absolu (Rimbaud), par une société et par une destinée qui engendrent les larmes (Apollinaire). Les Regrets , Du Bellay El Desdichado , Nerval, Les Chimères Sagesse, Verlaine, Jadis et Naguère (1884) Elégie (poème lyrique triste qui a généralement pour thème la fuite du temps, l'amour, la mort, la mélancolie..) 2 Poésie engagée (poète porte-parole de la société) Associe travail sur le langage, la musicalité et l'harmonie à une dénonciation , une accusation.

Le poète, au cœur de son temps, peut ainsi user d'une parole médiatrice pour dénoncer des travers et chercher à faire évoluer l'humain, à transformer le monde.

La poésie engagée est toujours ancrée dans la réalité, dans l'Histoire .

On trouve donc souvent des noms de lieux, de personnes, et des dates.Ex : « Napoléon Bonaparte » dans « Souvenir de la Nuit du 4 » de V.

Hugo « C'est Hitler, C'est Goebbels » dans « Le Legs » de R.DesnosCaractéristiques formelles La poésie engagée met en jeu des symboles, des personnifications, des allégories .

Elle incarne les idées par des images concrètes.

Ex : L'allégorie de la liberté chez Eluard Les figures de style : hyperboles, métaphores, comparaisons sont nombreuses, et utilisées dans une démarche argumentative, afin de solliciter l'imagination et la sensibilité du lecteur pour susciter son émotion et son adhésion.

Le rythme et le jeu sur les sonorités sont particulièrement importants dans un poème engagé : la reprise d'expressions ou de structures syntaxiques (répétition etanaphore), les rejets et les enjambements, les parallélismes et les oppositions, les assonances et les allitérations, créent un dynamisme musical qui facilite la mémorisation et la diffusion des textes.Thèmes : Le poète prend la plume lorsque les droits de l'homme sont bafoués dans différents domaines : religieux (intolérance, fanatisme) social (injustice, inégalité, misère, racisme…) : V.Hugo dénonce le travail des enfants dans « Mélancholia » politique (guerre, dictature, violence…) : durant la 2 ème GM, de nombreux poètes ont refusé l'indifférence et le silence face au nazisme ; ils ont parfois pris le risque physique de résister jusqu'à y laisser leur vie (R.Desnos Destinée arbitraire par ex.) Visées Le poète engagé vise à : révéler la réalité, témoigner, dénoncer / transmettre un message d'espoir / convaincre les hommes d'adhérer à une cause, défendre des valeurs / faire agir / mettre en garde contre l'oubli, rendre hommage.

Pour atteindre ces objectifs, le poète engagé doit : toucher la sensibilité du lecteur : l'émouvoir, l'indigner , toucher l' esprit du lecteur : le faire réfléchir, l'amener à une prise de conscience.

Strophes pour se souvenir , Louis Aragon Poésie et vérité, Paul Eluard Oradour, Jean Tardieu 3.Poésie purement esthétiqueCentrée sur elle-même et sur le Beau.

Perspective de « L'art pour l'art » (seconde moitié du XIXème siècle) rencontrée chez les Parnassiens.

La poésie se voit alors coupée de toute idée d'utilité. Un des principaux inspirateurs du Parnasse est Théophile Gautier (1811-1872), qui souhaitait fonder une poésie qui n'ait pour finalité qu'elle-même, sans épanchement lyrique, et se caractériserait par le simple culte de la beauté et de la forme.

Comme tous les mouvements littéraires du XIXème siècle, le Parnasse a voulu se situer par rapport à son grand prédécesseur, le Romantisme, qu'il poursuit et conteste à la fois.

« Il n'y a de véritablement beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infime nature. » (Préface de Mademoiselle de Maupin (1834).

Bientôt contesté par des poètes dissidents ou des individus plus indépendants et novateurs (Verlaine, Mallarmé…), le Parnasse finira par disparaître en tant que mouvement en 1876, même si les poètes parnassiens continuent de publier par la suite. Le culte du travail La poésie pour les Parnassiens est un art ; elle réclame l'apprentissage d'une technique et l'exigence de l'effort.

Le poète, souvent comparé à un sculpteur, doit transformer une matière difficile, le langage, en beauté, grâce à un patient labeur.

Ce qui prime, ce n'est donc pas l'inspiration, mais le travail sur la forme.

De fait, les poètes parnassiens ne transigent pas avec la rime, avec le respect des formes fixes et des règles de la poésie classique.

Ils insistent sur le respect des contraintes.La religion du Beau Grâce à la perfection formelle permise par le travail, peut être approché l'idéal parnassien : l'irréprochable beauté.

Les poètes parnassiens cherchent l'équilibre des formes.

La poésie n'est pas un divertissement, elle vise à atteindre les sommets de l'art.

Elle est ainsi destinée à une élite cultivée, seule susceptible de la recevoir et de la comprendre.

« L'art, dont la Poésie est l'expression éclatante, intense et complète, est un luxe intellectuel, accessible à de très rares esprits. » (Leconte de Lisle, en 1864) La fréquentation de la beauté crée une aristocratie du goût qui, détournée des réalités triviales du monde, suppose un mépris du bourgeois et de la société.

Indifférent à l'argent, à la politique et aux progrès scientifiques, le poète parnassien voue un culte à l'art pur, fondé sur l'érudition et la maîtrise technique.Le refus du lyrisme La poésie parnassienne se veut « impassible » ; ce n'est pas le lieu de l'épanchement des sentiments et des états d'âme du poète (contrairement à la poésie romantique) ; elle rejette les excès de la sensibilité.

De là une poésie neutre, distanciée, nourrie d'exotisme ou du froid héritage de la mythologie (voir par exemple le « Prologue » des Poèmes saturniens de Verlaine).

4.

Poésie ludique Elle se concentre sur la fonction poétique du langage, cherche à explorer les jeux de langage.

Cette poésie est souvent laboratoire du langage avec lequel elle s'amuse (voir notamment certains poèmes de Prévert mais aussi de Michaux).Ou encore Les Calligrammes de G.

Apollinaire (poèmes-dessinés), les poètes surréalistes (cadavres exquis, André Breton : L'Union Libre , Clair de Terre (1931) Célébration du corps de la femme à travers l'évocation poétique de parties de son corps (=> poésie des blasons depuis le MA).

Association d'idées et d'images L'Instant Fatal Raymond Queneau (1966) et dadaïstes (collages), F.

Ponge « le Parti-pris des choses » ( Poète contemporain, révéler la beauté des objets du quotidien : la poésie de l'objet) , Queneau et L'OULIPO (Ouvroir de Littérature Potentielle : Parmi les nombreuses inventions du groupe, 100 000 milliards de poèmes est une tentative de combinatoire qui repose sur la construction de 10 sonnets (donc 14 vers chacun) où à chaque premier vers de chaque sonnet on peut faire correspondre 10 autres vers différents.

Il y a donc 100 combinaisons des deux premiers vers, mille avec le troisième… 5.

Poésie didactique La poésie peut se mettre au service de la pensée et chercher à véhiculer les acquis de savoir (on rencontre cette poésie au XVIII° notamment) : Voltaire Le Mondain Révéler des aspects secrets : fonction d'enseignement (cf Fables) 6.

Entrainer vers (ou créer) un monde imaginaire, exotique, onirique, idéal, invisible Fables de la Fontaine : animaux parlent L'Invitation au Voyage , Parfum exotique Baudelaire Le Mendiant , Hugo, Les Contemplations (1856) (Religieux ont une vie contemplative : regardent plus loin, vers un autre monde : celui de Dieu) Passe vers un autre monde par la description du manteau : le poète a métamorphosé une réalité en une autre grâce aux métaphores.

Mendiant plus proche du monde spirituel car n'a rien.

Invite le poète (aussi proche du monde spirituel) à faire cette métamorphose.

Le Bateau Ivre , Rimbaud, Poésies (1870-1871) Plume au Plafond , Henri Michaux, Plume (1938) (Eléments contextuels sont réalistes mais monde du rêve/cauchemar : monde onirique, proche du nôtre : entre-deux.

Métaphore permet la métamorphose.

L'auteur joue sur la frontière entre réel/onirique et prose/poésie) (cf Ponge, Proèmes) => rythme travaillé.

Plume : représentation humoristique de l'écrivain inadapté au monde (fait ce qu'il ne faut pas) Texte 1 : SENSATION Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, 1Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.Je laisserai le vent baigner ma tête nue.Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : 5Mais l'amour infini me montera dans l'âme,Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,Par la Nature, – heureux comme avec une femme.

8 Mars 1870 Arthur RIMBAUD, Poésies Texte 2 :A UNE PASSANTELa rue assourdissante autour de moi hurlait.

1Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,Une femme passa, d'une main fastueuseSoulevant, balançant le feston et l'ourlet ;Agile et noble, avec sa jambe de statue.

5Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.Un éclair...

puis la nuit ! – Fugitive beautéDont le regard m'a fait soudainement renaître, 10Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être ! Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,O toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! 14Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal (1857) Texte 3 :MON RÊVE FAMILIERJe fais souvent ce rêve étrange et pénétrant 1D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la mêmeNi tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.Car elle me comprend, et mon coeur transparent 5Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problèmePour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore 10Comme ceux des aimés que la Vie exila.Son regard est pareil au regard des statues,Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle aL'inflexion des voix chères qui se sont tues.

14Poèmes Saturniens, Paul VERLAINE Texte 4 : DEMAIN, DES L'AUBE...

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,Je partirai.

Vois-tu, je sais que tu m'attends.J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombeUn bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor HUGO, Les Contemplations (1856) Livre Quatrième, Pièce XIVEcrit le 3 septembre 1847 Texte 5 :Adieu 5 10 15 LOU L O U L O U L O U L O U'amour est libre il n'est jamais soumis au sortu le mien est plus fort encore que la mortn cœur le mien te suit dans ton voyage au Nord ettres ! Envoie aussi des lettres ma chérien aime en recevoir dans notre artilleriene par jour au moins une au moins je t'en prie entement la nuit noire est tombée à présentn va rentrer après avoir acquis du zanne deux trois...

À toi ma vie ! À toi mon sang ! a nuit mon cœur la nuit est très douce et très blondeLou le ciel est pur aujourd'hui comme une onden cœur le mien te suit jusques au bout du monde 'heure est venue, Adieu ! l'heure de ton départn va rentrer.

Il est neuf heures moins le quartne… deux… trois… Adieu de Nîmes dans le Gard Guillaume APOLLINAIRE, Poèmes à Lou (éd.

posthume 1956) Série de poèmes écrits entre octobre 1914 et septembre 1915 Nîmes, 4 février 1915. »

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