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Flora Tristan

Publié le 16/05/2020

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« Orpheline d'un aristocrate péruvien, elle commence sa vie à seize ans comme ouvrière coloriste.

En 1821 elle épouseson patron, André Chazal, mais elle le quitte à vingt-deux ans, emmenant avec elle ses deux enfants.

Après uneerrance de plusieurs années en Angleterre et au Pérou, où elle découvre la misère ouvrière et celle des petitspaysans, elle s'engage dans une lutte révolutionnaire.

A son retour en France elle publie De la Nécessité de faire bonaccueil aux femmes étrangères, où elle incite les femmes exploitées à s'unir au-delà des particularismes nationaux.Son récit Pérégrinations d'une paria rapporte ce qu'a été son voyage au Pérou et plaide pour l'amour libre et ledivorce.

L'attentat dont elle est victime, lorsque son mari tire sur elle avec un pistolet et la blesse, achève de faireconnaître dans les salons de Paris cette femme brune et belle.

Après un nouveau voyage en Angleterre, elle publiePromenades dans Londres, qui est un appel à la reconnaissance du prolétariat.

Elle commence aussitôt de rédigerl'œuvre décisive qu'est l'Union ouvrière, publiée en 1843.

Ce texte appelle à l'union des travailleurs quels que soientleur nationalité ou leur sexe.

Après la publication du livre, elle tente de mettre en place une organisation de cerclesouvriers et entreprend un voyage de conférences et de réunions à travers le pays.

Ce n'est qu'après sa mort queson message sera entendu par la révolution de 1848, année même de la naissance de son petit-fils : Paul Gauguin. A côté des saint-simoniens, de Fourier, de Cabet, de tous ceux qui ont, au XIXe siècle, posé la question de lafemme dans la société, Flora Tristan se distingue par son originalité et par sa vigueur.

Beaucoup plus qu'une "joliefemme", elle se crut et fut, aux yeux de beaucoup, ce Messie que les saint-simoniens attendaient. Fille d'un noble Péruvien, Don Mariano de Tristan, et d'une jeune Française émigrée en Espagne, Flora Tristan naquità Paris, en 1803.

Le mariage de ses parents n'avait pas été légalisé et sa naissance passa pour illégitime.

DonMariano mourut en 1807 ou 1808, laissant sa femme et ses deux enfants dans la misère.

L'enfance de Flora Tristanfut donc marquée à la fois par l'irrégularité de sa naissance et la pauvreté.

A quinze ans, elle entre comme ouvrièrecoloriste dans l'atelier d'un peintre-lithographe, André Chazal.

Séduit par son étrange beauté, son patron l'épouse etlui donne trois enfants (elle sera la grand-mère de Gauguin).

Mais elle quitte bientôt son mari brutal et jaloux et seréfugie, avec ses enfants, à la campagne.

Après avoir fait l'expérience de la pauvreté, Flora Tristan faisaitl'expérience du mariage manqué.

Le divorce n'était pas alors admis par la loi.

Chazal poursuit sa femme de sa haine.Il ira jusqu'à tirer sur elle et la blesser.

Le procès assez scabreux qui s'ensuivit rendit un moment Flora Tristancélèbre. Deux séjours en Suisse, en Italie, en Angleterre lui apprennent durement que son destin n'a rien de singulier, que lesfemmes sont partout des "parias".

De son voyage au Pérou, pour retrouver l'opulente famille de son père, ellerapporte une petite rente et un livre qui porte précisément ce titre : Pérégrinations d'une Paria : ce récitromanesque est en même temps un excellent reportage sur un voyage au long cours et sur le Pérou au XIXe siècle. Mais Flora a trop de générosité pour se limiter, comme tant d'autres femmes, à son propre cas, pour ne pas tenterde le dépasser en rejoignant les autres.

Elle entreprend de lutter pour réintroduire la femme dans la société.

Sonlivre : Nécessité de faire bon accueil aux femmes étrangères (1835) est déjà tout rempli de ce désir de venir en aideà son prochain.

Plusieurs voyages en Angleterre lui ont fait saisir sur le vif la misère du prolétariat anglais.

En bonreporter (le genre n'existait pas encore), elle fréquente tous les milieux : grands seigneurs et ouvriers, bourgeoiseset filles.

Elle entre à la Chambre des Communes, à la Chambre des Lords, en se déguisant en Turc, car les femmesn'y étaient pas admises.

Elle fait connaissance des grands réformateurs anglais : Owen, O'Brien, O'Connor.

Un fourencontré à l'hospice de Bedlam la confirme dans sa conviction qu'elle a un rôle à remplir : Flora Tristan est uneromantique en action, et nul n'échappe à son époque.

Les Promenades dans Londres (1840) remportent un succèscertain.

On s'étonne de la force des descriptions, du courage des critiques : "Les hardiesses de Mme Tristan, si ellessont inattendues dans une femme, n'en sont pas moins utiles, et on ne peut leur donner que des éloges en faveurde leur noble motif", écrit la Revue du Progrès, le 1er octobre 1840. Dans ces premiers ouvrages, Flora Tristan esquisse déjà les deux thèmes de son œuvre et de sa vie : la lutte contrela misère du prolétariat et la subordination des femmes, dont elle allait tenter de faire la synthèse. Ce fut l'Union ouvrière.

Avant Karl Marx, Flora Tristan lance l'idée de l'union internationale du prolétariat, del'émancipation des travailleurs par les travailleurs eux-mêmes.

En même temps, elle fait la critique de la situation dela femme dans la société, de son manque d'instruction, de sa misère, plus grande encore que celle de l'homme.

Lafemme de la bourgeoisie est toujours considérée comme une "gentille poupée", ou une esclave destinée à distraireson maître et à le servir.

Dans la classe ouvrière, on la met en apprentissage à douze ans.

Elle est exploitée par sapatronne puis, plus tard, par son mari.

Son salaire reste toujours inférieur à celui de l'homme, qui en tire unsentiment de supériorité : "La femme est pour ainsi dire la propriété de son mari." Asservie à un esclave, elle estdoublement asservie. Comme la vieille Christine de Pisan, Flora Tristan réclame donc pour les femmes des droits et, avant tout, le droit àl'instruction : "Je réclame des droits pour la femme, parce que je suis convaincue que tous les malheurs du mondeproviennent de cet oubli et du mépris qu'on a faits jusqu'ici des droits naturels et imprescriptibles de l'être femme.

Jeréclame des droits pour la femme, parce que c'est l'unique moyen qu'on s'occupe de son éducation et que, del'éducation de la femme, dépend celle de l'homme en général et particulièrement celle de l'homme du peuple.". »

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