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Fiche le lecture Françoise Thébaud Les femmes au temps de la guerre de 14

Publié le 01/10/2022

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« Fiche de lecture : les femmes au temps de la guerre de 14. Introduction : L’auteure de ce livre est Françoise Thébaud, une historienne française, elle est professeure émérite d’histoire et spécialiste de l’histoire des femmes.

Elle est notamment présidente de l’Association Mnémosyne pour le développement de l’histoire des femmes et du genre.

Elle a publié le livre Les femmes au temps de la guerre de 14 pour la première fois en 1986.

C’est un essai grand public. Synthèse du texte : Tout commence en juillet 1914 suite à l’assassinat de l’Archiduc François Ferdinand d’Autriche à Sarajevo le 28 juin 1914.

De nombreux pays se déclarent la guerre.

Dès le samedi 1er août, la France annonce la mobilisation générale.

La réaction des Français est partagée.

À Paris, cette annonce a suscité l’engouement, en raison d’un sentiment de patriotisme, tandis qu’à la campagne, elle laisse place à la peur ainsi qu’à la tristesse.

En effet, lors du départ des hommes pour la guerre, leurs compagnes ou conjointes fondent en larmes.

Puisque les hommes ne sont plus là pour assurer le bon fonctionnement de l’économie française, c’est aux femmes que ce « rôle » est délégué.

Attirées par les salaires et le désir de mener une carrière, les femmes soignent les blessés dans les hôpitaux ou travaillent dans le commerce et l’industrie, dans les usines de guerre.

Elles sont employées, commerçantes ou bien ouvrières, et bien qu’elles n’aient pas beaucoup d’expérience, elles développent certaines aptitudes.

Cependant, la guerre n’a pas laissé aux femmes une vie laborieuse et paisible.

Elles furent victimes de brutalités et de violences dans de nombreux villages et de nombreuses villes proches du front.

Par exemple, à Reims, 20000 personnes dont des femmes et des enfants, durent vivre dans des grottes.

Les Allemands ont déporté la population capable de travailler, et donc des femmes, sur la ligne Hidenbourg.

Françoise Thébaud explique qu’en 1919, à la fin de la guerre des associations féminines, telle que l’Union française pour le suffrage des femmes et le Conseil national des femmes françaises, ont demandé de libérer les femmes détenues.

Lors de la Conférence de paix, un appel a été lancé pour demander justice pour les sœurs martyres.

Pendant cette guerre, il y a eu des femmes espionnes, telles que Mata Hari, une femme énigmatique, qui est devenue l’agent H 21, ce qui lui a valu d’être exécutée pour trahison, à l’instar de nombreuses autres femmes comme Marguerite Francillard, première espionne fusillée à Paris.

Il y a également eu des héroïnes du « devoir civique » telles que l’institutrice Mlle Surdre qui meurt dans des bombardements et n’est pas la seule femme à qui cela arrive.

Françoise Thébaud souligne l’importance des hôpitaux en consacrant un chapitre aux infirmières qu’elle compare à des « anges blancs », des femmes qui ont sacrifié leur vie pour celle des trois millions de soldats blessés et hospitalisés à plusieurs reprises, dans divers locaux, casernes, écoles, châteaux, entreprises, répartis sur tout le territoire (ville et campagne), surtout à Paris et à Lyon.

Il existait des cours d’aide-infirmière, ouverts depuis la deuxième semaine guerre, qui associe pendant 8 jours théorie et pratique.

Certaines infirmières partent sur le front en 1915 tandis que d’autres retrouvent leur vie d’avant.

6000 d’entre elles reçoivent un statut en mars 1917.

Elles doivent être propres, en bonne santé, dévouées et obéissantes, discrètes, calmes, de sang-froid avec une moralité irréprochable et contribuent à l’unité nationale en permettant le rapprochement des classes par la médiation des femmes avec un renouvellement social de la profession d’infirmière.

Pour certaines, ce travail fut symbole d’un refuge et pour d’autres, une découverte de soi.

Les infirmières furent remerciées en 1918. Nous remarquons que pendant cette guerre, les femmes exercent diverses fonctions, elles rendent notamment service aux prisonniers en confectionnant des paquets qui leur sont destinés, ce qui a aidé des centaines d’entre eux ainsi que leur famille.

Elles sont des dames d’œuvre.

En effet, on apprend que beaucoup de femmes sont bénévoles et mettent leur expérience aux services de nouveaux besoins.

Il existe un Office de renseignements aux familles dispersées dans lequel les femmes fournissent plus de 450 000 renseignements aux réfugiés à la recherche de leur famille, elles se soucient du confort des soldats.

Ceux-ci reçoivent des colis, des vêtements chauds, et d’autres œuvres.

Les femmes animent des ouvroirs et sont payées par le Secours national qui leur fournit des appoints financiers.

Françoise Thébaud se demande s’il faut conclure à leur rôle bienfaisant.

Pour les veuves, c’est une bénédiction.

Cependant, le journal socialiste se demande si les ouvroirs rémunérés par un repas ne relèvent pas d’une exploitation éhontée.

En juin 1915, le secours national interdit le remplacement des ouvrières ayant quitté l’ouvroir, mais souhaite favoriser les ateliers de chômage.

Pourtant, les femmes sont « les victimes les plus lamentables de la guerre », en raison de leur faible salaire.

En effet, certaines ouvrières sont sous-payées à raison de moins d’un franc par jour.

Ce n’est pas le cas pour toutes puisque celles travaillant dans les usines de guerre et les travaux fins sont bien rémunérées.

Celles qui travaillent pour l’intendance subissent la concurrence des ouvroirs.

Avec les soldats au front et les femmes au travail, la guerre marque une véritable séparation des sexes.

Un tour de permission est accordé aux soldats dans le but de maintenir la natalité.

Ces derniers bénéficient même de représentations théâtrales gratuites.

La femme est l’ange du foyer dans un univers de combattant, ces derniers, enfermés dans un univers viril, parle d’elle au premier venu.

Ils ont gardé contact avec elles grâce à la correspondance, qui fut gratuite.

Françoise Thébaud mentionne que « jamais les Français et les Françaises n’ont tant écrit ».

Dans ces correspondances, le soldat reste positif en évitant de raconter ses malheurs par pudeur et par peur de causer du chagrin, et pour répondre aux attentes de la famille et de la patrie. Un chapitre est consacré aux remplaçantes.

La mobilisation d’un nombre toujours croissant d’homme a requis le besoin de plus de mains-d’œuvre afin de garantir la production.

Grâce aux services féminins, aucune activité ne fut paralysée pendant la guerre, bien que des millions d’hommes soient partis.

Ces femmes ont été d’une grande aide et d’une grande force.

En effet, dans l’agriculture, un million et demi de femmes, mêmes jeunes, vieilles ou faibles, ont réalisé des travaux nécessitant plus de cinq millions de personnes en temps de paix.

Elles ont eu recours à leurs forces physiques et leurs compétences techniques.

Elles ont labouré, semées, hersées, rentrées les foins, et même fauché à la main ou à la machine.

Au début, elles exécutaient des tâches qui correspondaient à leur aptitude, puis elles se sont diversifiées et produisent des armements dans les usines de guerre.

En 1918, 430 000 d’entre elles y étaient mobilisés.

Leur travail est valorisé, par leur aptitude aux travaux monotones, leur patience, leur habileté et leur minutie. « Il faut avoir faim pour faire ce métier ».

Les femmes travaillaient, car elles étaient attirées par.... »

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