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faut-il condamner les illusions ?

Publié le 18/11/2021

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« Faut-il condamner les illusions « L'âme caresse l'illusion de l'infini ; comment ? En évitant le fini.

Mauvais moyen, pauvre stratagème ; ruse instinctive du cœur qui désire s'abuser » Henri-Frédéric Amiel, Journal intime , 1866, page 237.

Faut-il condamner les illusions ? Question qui paraît bien trop simple au premier abord pour l’être vraiment.

Le philosophe suisse Amiel, qui ici accusent les illusions de crimes discutables, s’est placé dans le débat.

Et nombreux sont-ils à avoir condamner les illusions.

Alors, cette fois, il s’agira de trancher sur le sujet, puisqu’il n’est pas question de blâmer à tort.

Pouvons-nous donc réprouver nos propres créations d’esprit, puisque c’en sont, sous prétexte que les illusions sont des perceptions erronées ? Le choix des mots est important ici.

Condamner les illusions reviendrait à considérer que celles-ci sont dangereuses et méritent d’être interdites.

Condamner voudrait aussi dire qu’on impose des sanctions conséquentes.

Mais à qui ? Les illusions sont par définition un acte de l'esprit qui s'abuse ou se laisse abuser par des idées fausses, des conceptions chimériques et séduisantes.

C’est donc l’humain qui lui-même s’inflige cette propre souffrance.

Si souffrance il y a.

Par extension de la question, condamner les illusions c’est aussi condamner l’humain et son esprit pour le punir de flageller sa propre personne.

N’est-ce pas trop ? L’humain est humain tout simplement, et nous pourrions nous en tenir à cela.

Mais cette remarque mérite d’être explicitée.

Nous savons si bien que l’espèce humaine n’est pas parfaite.

Il faudrait l’accepter dans sa globalité, dans ses défauts comme dans ses qualités. Cela veut aussi dire, autoriser ce qui lui cause des troubles émotionnels, dont les illusions.

Un humain, considéré comme banal, se laisse très souvent conduire par ses illusions.

Dans ce cas, on peut aisément citer Candide, personnage éponyme de Voltaire, et ses illusions naïves de celui qui n’a pas connu le monde.

Et nous devrions tolérer cela.

Et pourtant, imaginer un autre scénario pour Candide, c’est lui donner de quoi se parer aux leurres d’optimisme, dès le départ.

L’humain devrait pouvoir développer une capacité certaine à contrôler son esprit pour s’en protéger, par l’éducation.

Les illusions, idée vaine dont le caractère séduisant abuse l’esprit et le cœur, détruisent à la fois des croyances, des espoirs et des volontés.

Trop souvent, nous laissons l’illusion du possible dominer la rationalité, la réalité.

Et c’est comme cela que l’humain se retrouve déçu.

Après avoir trop longtemps espérer, idéaliser une réalité compliquée, impossible, lointaine.

Nous finissons triste voire pire, lorsque nos espérances n’aboutissent qu’à une approximation de la chose mythifiée.

Alors, pouvons-nous vraiment croire en l’innocence des illusions, en leur bienfaisance ? Les illusions ne peuvent être innocente.

Par nature, elles font du mal à autrui et sont nuisibles.

Cherchant du réconfort dans la quête d’un bonheur, les illusions sont une très maigre consolation, voire vaine.

Elles peuvent, certes, nous conforter dans une situation en l’expliquant partiellement.

Mais à quel prix ? Nombre d’entre nous se complaise dans une réalité artificielle, inventée ou plutôt imaginée de toute pièce.

Aveugle, nous pensons donc que tout est plus simple, alors que la chute est bien souvent beaucoup plus dure.

Les illusions sont un pauvre réconfort sur court terme.

On peut aisément citer alors Cécile Volanges, dans la première lettre des Liaisons Dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos.

Celle-ci, tout juste sortie du couvent, s’imagine alors que l’homme, qui est chez elle, lui est promis.

Ses illusions la poussent à agir naïvement devant cet inconnu, qui s’agenouille devant elle, mais qui s’avère. »

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