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Fables de La Fontaine (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« Protégé par la duchesse d'Orléans, veuve de Gaston, frère de Louis XIII, La Fontaine profite de sa tranquillité aupalais du Luxembourg pour composer le premier recueil des Fables (livres I à VI) en 1668.La duchesse d'Orléans meurt en 1672 et La Fontaine, qui a renoncé à sa charge de maître des Eaux et Forêts,devient le protégé de Madame de La Sablière.

Il subit dans son salon des influences diverses qui le poussent à écrireson deuxième recueil en 1678 (Livres VII à XI).

Il publie en 1694, un an avant sa mort, le douzième livre oùapparaissent sa conception de la retraite, sa résignation et sa sagesse. Par des fables pittoresques, amusantes et ironiques, La Fontaine, sur un ton léger, instruit les hommes, qui prennentles traits d'animaux et suggère un idéal de sagesse. L'univers des Fables.es deux cent quarante et une fables contenues dans les douze livres qui forment le recueil n'obéissent à aucun planinitial.

Les six premiers livres sont des récits charmants que chacun connaît par cœur : La Cigale et la Fourmi, LeCorbeau et le Renard, Le Loup et le Chien, Le Chêne et le Roseau...

Le poète emprunte presque tous ses sujets àÉsope, écrivain grec, et à Phèdre, poète latin.

Il renouvelle cependant le genre de la fable en l'inscrivant dans unepoésie de la nature et formule un idéal de vérité en reliant intimement la narration à la morale.

Ainsi sont dénoncéesla puissance des plus forts, la rouerie des méchants, l'avarice, la vantardise et la sottise.Le talent de La Fontaine s'affirme avec les six autres livres qui s'ouvrent à des préoccupations philosophiques : leconflit de la théorie et de l'expérience, l'intelligence des bêtes, la fatalité de la destinée.

L'univers des Fables est unmonde merveilleux où les animaux ne sont pas seulement les symboles des passions et des vices humains : LaFontaine s'amuse à dégager une profonde identité entre l'homme et l'animal. "Une ample comédie à cent actes divers".Le poète se montre tendre envers les paysans, les bûcherons des forêts, les artisans, les ouvriers, dont il nouspropose un inventaire sociologique.

Son rire devient vengeur à l'égard de la noblesse vaniteuse, des gens d'église,des juges, des médecins.

Sa colère éclate devant le manège quotidien des lâches, des hypocrites, des fats de lacour, qu'il représente sous les traits de flatteurs de tout poil.

Il s'adresse bien souvent directement au Roi, le Lion,ce foudre de guerre, l'invitant à ne méconnaître aucun de ses sujets.

Outre ces critiques acerbes, il offre uneréponse à toutes les questions morales que peut se poser un homme qui songe.

Ces réponses sont celles de notrecommun bon sens, mais l'évidence y est transfigurée par la poésie.

Souvent le récit original, distrayant, alerte,contient déjà sa morale en filigrane ; la vérité psychologique, le sentiment poétique. L'INSPIRATION DES FABLES Au XVIIe siècle, développer une fable avec sa morale était un exercice scolaire.

L'audace de La Fontaine futd'introduire dans la vraie poésie ce genre conventionnel.

Son premier recueil semble avoir été conçu à l'originecomme une simple adaptation de Phèdre.

Dans les livres V et VI les fables tirées d'Ésope deviennent plusnombreuses.

Chez Mme de la Sablière, La Fontaine rencontre le philosophe et orientaliste Bernier, qui attire sonattention sur Le Livre des lumières de l'Indien Pilpay.

Le second recueil des Fables contient beaucoup d'emprunts àPilpay, auteur diffus que La Fontaine condense, alors qu'il étoffait les récits trop secs de Phèdre ou d'Ésope.Du point de vue des thèmes traités, chacun des trois recueils a son caractère propre.

Le premier, destiné à unenfant, le Dauphin, vise à donner par le moyen d'anecdotes simples un enseignement moral à la portée de lajeunesse. Le second est d'une substance beaucoup plus riche.

Il contient une image de la vie à la cour, des allusions à lapolitique extérieure du règne, à, l'évolution des sciences, à la philosophie gassendiste.

(La doctrine de Gassendiétait très en faveur chez Mme de la Sablière.) Le livre XII révèle «la vieillesse d'une âme inquiète». Il ne faut pas attribuer à La Fontaine la compétence d'un naturaliste.

Il possède une connaissance très imparfaitede la vie et des moeurs des animaux.

De même, il ne faut pas exagérer la place que tient dans les Fables la peinture des moeurs et de la société.

Assurément cette peinture existe, surtout dans les six derniers livres, où certainesfables tournent à l'épigramme (contre les femmes, les moines, les courtisans).

Mais La Fontaine n'est passpécialement attiré par la critique sociale. L'ART DES FABLES Mme de Bouillon prétendait que La Fontaine, qu'elle appelait pour cette raison le fablier, produisait ses fables aussinaturellement que le pommier produit des pommes.

La comparaison n'est pas exacte.

La Fontaine raturait, corrigeait,modifiait profondément ses brouillons.

Ce paresseux était, dans son activité poétique, attentif et scrupuleux.

Sonart qui paraît naturel parce qu'il est sobre, consiste à rechercher, au prix d'une grande ingéniosité, l'expression laplus pittoresque et la plus forte, tant dans le langage courant que dans l'arsenal des archaïsmes, des locutionspopulaires, des termes savants. Ce style, avec sa richesse et sa variété, donne une impression non de foisonnement désordonné, mais de densitévigoureuse.

Sous des airs de bonhomie, il proscrit impitoyablement le bavardage.

Quelques mots suffisent à évoquerles aspects de la nature, les attitudes ou les silhouettes des animaux et des hommes.

Même discrétion dans lapeinture du monde moral : sans effort apparent d'analyse, le fond des âmes nous est découvert par un petit nombrede traits révélateurs.

L'emploi du vers libre aide à ce résultat.

La longueur du vers, les coupes, la place des mots etleur sonorité, tout est calculé pour exprimer les nuances les plus diverses, aussi bien les timides protestations de. »

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