Exposé histoire: La création d'Israel en 1948
Publié le 12/05/2025
Extrait du document
«
Exposé histoire : La création de l’Etat d'Israël en 1948
Introduction : « La terre d’Israël est le lieu où naquit le peuple juif.
C’est là que s’est formée son identité
spirituelle, religieuse et nationale.
[...] Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté
une résolution recommandant la création d’un État juif en Palestine.
[...] Nous proclamons la création de l’État
juif en Palestine qui portera le nom d’État d’Israël.
» Cet Ensemble de citations issues de la déclaration de Ben
Gourion du 14 mai 1948, président de l’agence juive illustre bien l'événement historique que fut la Création de
l’Etat d'Israël pour la communauté juive ainsi que pour la communauté internationale.
A présent définissons les
termes du sujet : Création signifie le fait de donner naissance à quelque chose de nouveau.
L’Etat peut se
définir comme une société politique organisée, composée d’une population vivant sur un territoire délimité par
des frontières, et régie par un pouvoir institutionnalisé exerçant la souveraineté.
Enfin, Israël désigne un État
du Proche-Orient, fondé officiellement le 14 mai 1948, dont la population est majoritairement juive et dont la
capitale est Jérusalem.
Lors de notre exposé, nous nous appuierons sur des dates allant de 1922 afin d’inscrire
la création de l’Etat d'Israël dans un contexte jusqu’en 1949 afin de montrer les conséquences de la création de
l’Etat d'Israël.
En quoi la création de l’État d’Israël en 1948, dans le contexte de la fin du mandat
britannique et du plan de partage de l’ONU, a-t-elle bouleversé durablement la situation politique,
territoriale et humaine en Palestine et au Moyen-Orient ? Dans un premier temps nous verrons le
contexte historique avant 1948, puis nous analyserons La proclamation de l'État d'Israël avant de
nous intéresser aux conséquences de la création de cet État.
I.
Le contexte historique avant 1948
A.
Le mouvement sioniste et l'immigration juive en Palestine
Le mouvement sioniste apparaît à la fin du XIXe siècle, en réponse à la montée de l’antisémitisme en Europe,
notamment en Europe de l’Est et en Russie.
Le mot "sionisme" désigne le projet politique visant à créer un
foyer national juif en Palestine, terre perçue comme historiquement liée au peuple juif.
En 1897, le Premier congrès sioniste se tient à Bâle, en Suisse, sous l’impulsion de Theodor Herzl, journaliste et
écrivain autrichien.
Ce congrès marque un tournant décisif : il officialise la création de l’Organisation sioniste
mondiale et définit comme objectif la fondation "d’un foyer national pour le peuple juif en Palestine, garanti
par le droit international".
Herzl écrira alors dans son journal : « À Bâle, j’ai fondé l’État juif.
»
Dès les années 1880, et encore davantage après le congrès de Bâle, des vagues d’immigration juive, appelées
aliyahs, commencent à s’installer en Palestine, alors province de l’Empire ottoman.
Ces migrants, venus
principalement d’Europe de l’Est, fondent des villages agricoles et achètent des terres, souvent à des
propriétaires absents.
Ces implantations suscitent déjà des tensions avec la population arabe locale.
L’immigration juive s’intensifie entre les deux guerres mondiales, surtout dans les années 1930 avec la montée
du nazisme.
La Palestine devient un refuge pour de nombreux Juifs fuyant les persécutions.
Cette dynamique
renforce les inquiétudes des Arabes palestiniens, qui craignent de devenir minoritaires sur leur propre terre.
B.
Le mandat britannique en Palestine (1922-1948)
Après la Première Guerre mondiale et la chute de l’Empire ottoman, la Société des Nations confie la Palestine
au Royaume-Uni en 1922.
Ce mandat devait préparer le pays à l’indépendance, tout en tenant compte de la
Déclaration Balfour de 1917, dans laquelle le gouvernement britannique soutenait l’établissement d’un "foyer
national juif" en Palestine.
Mais la cohabitation entre Juifs et Arabes devient de plus en plus difficile.
Les Arabes palestiniens s’opposent à
l’immigration juive et craignent de devenir minoritaires.
Des révoltes éclatent, notamment la grande révolte
arabe de 1936-1939.
Face à l’instabilité, les Britanniques tentent de limiter l’immigration juive, ce qui provoque
des tensions avec le mouvement sioniste, surtout après la Shoah, qui renforce le sentiment d’urgence de créer
un État juif.
C.
Le plan de partage de l’ONU (novembre 1947)
Face à l’échec britannique à gérer la situation, la question palestinienne est portée devant l’ONU.
Le 29
novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies adopte la résolution 181, qui prévoit le partage de la
Palestine en deux États : un État juif, un État arabe, et un statut international pour Jérusalem.
Le plan de
partage de la Palestine adopté par l'ONU en novembre 1947 prévoie la création d'un État juif sur 56,5% du
territoire de la Palestine mandataire et d'un État arabe sur 42%, et plaçait Jérusalem et sa proche banlieue (2%
du territoire) sous contrôle international
Les dirigeants sionistes acceptent ce plan, bien qu’il ne leur accorde que 56,5 % du territoire.
En revanche, les
pays arabes et les Palestiniens le rejettent catégoriquement, jugeant injuste de céder une partie de leur terre à
une population récemment immigrée.
Le vote de l’ONU entraîne des violences entre communautés, prélude à
la guerre de 1948.
II/ La proclamation de l'État d'Israël
A.
La fin du mandat britannique
Le 1er avril 1948, conscients de leur incapacité à résoudre la crise palestinienne, les Britanniques ont
définitivement fixé le terme de leur mandat au 14 mai 1948 à minuit et ont commencé à préparer l'évacuation
de leurs forces.
Cette décision marquait la fin de 26 années d'administration britannique sur ce territoire
hautement contesté, laissant derrière eux une situation explosive entre les communautés juive et arabe.
La présence britannique en Palestine avait été motivée par des considérations géostratégiques plus que par un
réel engagement envers la cause sioniste.
Comme l'explique le professeur Eugene Rogan :
"La Grande-Bretagne voulait la Palestine pour son propre empire, pour de simples raisons géostratégiques nées
de la Première Guerre mondiale".
Face aux violences croissantes entre les deux communautés et aux actions
de groupes paramilitaires juifs contre l'administration britannique, le Royaume-Uni a préféré se retirer et
transférer la responsabilité à l'ONU.
Le départ des Britanniques laissait un vide politique que les deux communautés se préparaient à combler selon
leurs propres perspectives.
Tandis que les forces paramilitaires juives avaient pris l'avantage lors de la guerre
civile et contrôlaient déjà plusieurs villes mixtes, à l'exception notable de Jérusalem, près de 350 000 à 400 000
Palestiniens avaient déjà pris les routes de l'exode.
Le terrain était ainsi préparé pour la proclamation
imminente d'Israël.
B.
La déclaration d'indépendance (14 mai 1948)
Le 14 mai 1948 à 16 heures, heure de Tel Aviv, quelques heures avant l'expiration officielle du mandat
britannique, David Ben Gourion, président de l'Agence juive, a proclamé solennellement l'indépendance de
l'État d'Israël devant le Conseil national réuni au musée de Tel-Aviv.
Cette déclaration, historique à plus d'un
titre, ne précisait pas les frontières du nouvel État, laissant cette question délibérément ouverte.
Le texte de la proclamation s'appuyait fortement sur les liens historiques et spirituels du peuple juif avec la
terre d'Israël : "La terre d'Israël a été le lieu de naissance du peuple juif.
Là se forma sa personnalité spirituelle,
religieuse et nationale.
Là, il réalisa son indépendance, créa une culture de portée nationale et universelle et là
il écrivit la Bible, pour la donner au monde entier".
La déclaration soulignait également la fidélité du peuple juif
à cette terre malgré des siècles d'exil : "Exilé de Palestine, le peuple juif lui demeura fidèle dans tous les pays
de sa dispersion ne cessant jamais d'espérer et de prier pour son retour et la restauration de sa liberté
nationale".
Ben Gourion est devenu le premier Premier ministre du nouvel État, inaugurant ainsi la longue histoire
politique d'Israël.
Cette proclamation représentait l'aboutissement de cinquante années d'efforts du
mouvement sioniste depuis le premier Congrès de Bâle en 1897, et la réalisation du rêve de Theodor Herzl d'un
foyer national juif en Palestine.
C.
La reconnaissance internationale
La reconnaissance internationale du nouvel État d'Israël s'est manifestée rapidement après sa proclamation.
La
majeure partie des pays du monde ont reconnu Israël dans les jours qui ont suivi sa déclaration
d'indépendance et lors de son admission à l'Organisation des Nations Unies.
Les États-Unis, sous la présidence
de Harry Truman, ont été parmi les premiers à reconnaître le nouvel État, suivis de l'Union soviétique et de
nombreux autres pays occidentaux.
L’Union soviétique sous la gouvernance de Lénine a lui aussi reconnu dès
mai 1948 l’Etat d'Israël.
Cependant, cette reconnaissance n'était pas universelle.
Tous les États du monde arabo-musulman ont voté
contre le plan de partage de 1947 et ont refusé de reconnaître la légitimité d'Israël.
Les pays ayant
explicitement rejeté la reconnaissance d’Israël dès 1948 sont principalement :Égypte Jordanie (Transjordanie à
l’époque)Syrie Liban Irak Arabie saoudite Yémen et autres membres de La ligue arabe qui soutenait la création
d’un État arabe
III/Les Conséquences Immédiates de la Création de l'État d'Israël (1948-1949)
La proclamation de l'État d'Israël le 14 mai 1948 a déclenché une série d'événements aux conséquences
profondes et durables pour toute la région du Proche-Orient.
Cette période cruciale a redéfini non seulement
les frontières physiques, mais également les réalités démographiques et politiques qui façonnent....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Exposé d'histoire: 2de guerre mondiale - Bilan
- Le code littéraire de chaque époque se base sur une conception esthétique que l'histoire et la culture d'une nation produisent. Cette conception esthétique se concrétise par la création de genres littéraires visant à donner des règles fixes à suivre et des contraintes à respecter. Cependant, les intellectuels ont souvent bouleversé ces genres en dissimulant des messages cachés. Si, d'une part, les genres représentent des codes narratifs, d'autre part, la langue a pu être utilisée com
- Exposé sur l'histoire du canada anglais
- « Libérer la société du besoin et du risque » : tel est le souhait que formulait Lord Beveridge en 1942 lors de la création du système britannique de protection sociale. « La meilleure chose que le gouvernement puisse faire pour les pauvres, c'est de les laisser tranquilles » affirmait en 1985 Milton Friedman dans une interview au Nouvel Observateur. En vous appuyant particulièrement sur le cas de la France, à la lumière de son histoire et de l'actualité, vous discuterez des finalités
- Commentaire d'Histoire de l'art sur le Galate mourant