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Explication Lineaire L'OR DES AMERIQUES - MONTAIGNE

Publié le 03/05/2024

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« L’OR DES AMERIQUES – MONTAIGNE Michel Eyquem de Montaigne est un humaniste français du 16e siècle dont l’œuvre majeure s’intitule Les Essais. Il travaille 20 ans sur l’ouvrage qui va l’occuper jusqu’à sa mort. Dans Les Essais, Montaigne exerce sa pensée et son jugement sur tous les sujets qui préoccupent l’Europe et les Humanistes à cette époque. Les Essais se compose de 3 livres décomposés en 107 chapitres. Ce texte de 1595 appartient au chapitre « Des Coches», 6e chapitre du livre 3, livre contenant des textes plus longs et plus digressifs (=développer un sujet qui s’éloigne du sujet principal). Dans ce chapitre, Montaigne s’intéresse de manière très terre à terre aux transports, les coches, puis glisse rapidement vers le faste des anciens empereurs et vers l’idée de l’injustice. Il aborde la conquête de l’Amérique et s’interroge sur la légitimité de la colonisation. Ce texte se situe à la fin du chapitre. Il évoque à la fois la sauvagerie des Conquistadores, leur cruauté mais aussi l’intérêt économique de telles conquêtes pour l’Ancien monde à travers la question de l’or. Comment Montaigne témoigne-t-il de la vanité de l’entreprise des conquêtes au Nouveau Monde ? Quel regard critique Montaigne porte-t-il sur la conquête du Nouveau Monde ? Ce texte peut se décomposer en 2 mouvements. Le 1er mouvement, ligne 1 à 9 (fruit de leur victoire) est un réquisitoire contre les Conquistadores et présente les conséquences de leur comportement. Le 2d mouvement, des lignes 10 à la fin, pose la question économique de l’or des Amériques, interroge sur le résultat économique de cette conquête et explique ses causes par la différence entre les civilisations quant à la question de l’or. I/ LIGNES 1 A 10 : S’ILS NE FUSSENT PROPOSES  DE LEUR VICTOIRE. REQUISITOIRE CONTRE LES CONQUISTADORES ET CONSEQUENCE DE LEUR COMPORTEMENT. Dans le 1er mouvement, Montaigne accuse les Conquistadores de barbaries et présente les conséquences de leur comportement. Montaigne commence par exposer le contexte et les crimes des conquistadores dans la 1ere phrase : il s’agit d’étendre NOTRE FOI, c’est à dire la foi de Montaigne et des Européens, donc le catholicisme aux empires aztèques et incas. Elle commence par une subordonnée conjonctive introduite par SI opposant donc ce qu’on aurait du faire à ce qui s’est réellement passé. Le subjonctif imparfait FUSSENT qui suit, marque l’irréel, donc confirme que ça ne s’est pas passé. Le parallélisme POSSESSION DE TERRES et POSSESSION D’HOMMES exprime que l’intention spirituelle qui aurait dû être s’est transformée en matériel. Montaigne conçoit ensuite que dans une guerre, on peut tuer certaines personnes DES MEURTRES QUE LA NECESSITE QUE LA GUERRE APPORTE mais oppose la conquête religieuse qui devrait être pacifique à la conquête territoriale qui est une véritable BOUCHERIE. La comparaison COMME DES BETES SAUVAGES fait ressortir la cruauté des conquistadores lors de cette conquête matérielle et la proposition AUTANT QUE LE FER ET LE FEU Y ONT PU ATTEINDRE montre que cette violence a agit dans les moindres recoins. Le CC de But POUR L’OUVRAGE ET SERVICE DE LEUR MISERES exprime le véritable but des Conquistadores : faire de ces gens leurs esclaves. En mettant l’adjectif qualificatif MISERABLES devant le nom esclaves, Montaigne invoque la pitié des lecteurs et donne son avis. L’apodose qui commence par le CC de Manière SI QUE CES CHEFS ONT ETE PUNIS SUR LES LIEUX DE LEUR CONQUETE exprime la punition terrestre que subissent les conquistadores. L’adverbe JUSTEMENT montre que cette punition est méritée. Dans la 2de phrase, plus brève, Montaigne évoque la justice divine qu’il met en parallèle avec la justice terrestre grâce à l’adverbe MERITOIREMENT qui répond à l’adverbe JUSTEMENT : Les justices divine évoqué avec le nom propre DIEU et humaine se sont accordées pour punir les Conquistadores. L’utilisation de la forme passive SE SOIENT ABSORBÉS et SE SONT ENTREMANGÉS et la forme pronominal S’ENTERRÈRENT expriment qu’ils subissent la punition. Le verbe ENTREMANGER pose un rituel cannibale sur les européens.  Ce mouvement composé de 2 phrases, une longue puis une brève, permet de mettre en balance les 2 punitions subies par les Conquistadores suite à leur comportements violents envers les Américains : la punition terrestre et la punition divine. II/ LIGNE 10 A LA FIN : QUANT A CE QUE LA RECETTE  FIN QUESTION ECONOMIQUE DE L’OR DES AMERIQUES ; INTERROGATION SUR LE RESULTAT ECONOMIQUE DE LA CONQUETE, EXPLICATION DE SES CAUSES PAR LA DIFFERENCE ENTRE LES CIVILISATIONS QUANT A LA QUESTION DE L’OR. Dans le 2d mouvement, des lignes 10 à la fin, Montaigne nous fait part de la question économique de l’or.

Montaigne s’interroge d’abord sur le résultat économique de la conquête, puis il donne l’explication de ses causes par la différence entre les civilisations quant à la question de l’or. La 1ere phrase de ce mouvement interroge sur le résultat économique Les européens pensent que les aztèques sont immensément riches mais c’est une erreur.

Les mines.... »

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