Databac

EXPLICATION LINEAIRE DE LES FAUSSES CONFIDENCES DE MARIVAUX ACTE I SCENE 2 (scène d'exposition)

Publié le 16/09/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : EXPLICATION LINEAIRE DE LES FAUSSES CONFIDENCES DE MARIVAUX ACTE I SCENE 2 (scène d'exposition). Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Français / Littérature.

« EXPLICATION LINEAIRE DE L’EXTRAIT DE LES FAUSSES CONFIDENCES DE MARIVAUX ACTE I SCENE 2 (scène d’exposition) INTRODUCTION Contexte : Résolument du côté des Modernes dans la querelle qui les oppose aux Anciens, Marivaux défend l’audace et la liberté théâtrale.

Il a aussi « un faible pour les Précieuses » comme le dira Palissot.

L’art de la conversation raffinée au service de la révélation des sentiments, mêlée au jeu des Comédiens Italiens (concurrents de la Comédie Française), sera la thématique de toutes ses comédies, au point qu’on a donné son nom à son style si particulier : le marivaudage.

Enfin, Marivaux qui vit dans une société inégalitaire où les préjugés de classe sont tenaces, va oser, au tournant des Lumières, placer le mérite au-dessus du rang social. C’est ce qu’illustre sa 27 ème comédie Les Fausses confidences, jouée pour la première fois en mars 1737.

Cette pièce met en scène les stratagèmes du valet Dubois pour conduire sa maîtresse, Araminte, sur le chemin de l’amour pour Dorante, sans le sou, mais amoureux de la riche jeune veuve.

Ainsi cette pièce met en scène à la fois l’amour de la comédie et la comédie de l’amour .

Présentation de l’extrait : la scène 2 de l’acte I est une scène d’exposition qui pose donc le nœud de l’intrigue : Dubois, valet ingénieux, met en place un stratagème pour permettre à son ancien maître Dorante d’éveiller l’amour d’Araminte. Problématique choisie : comment Dubois, dans cette scène d’exposition, se révèle-t-il maître du jeu ? Structure du passage : 2 mouvements nets : 1.

Ligne 1 à 15 : Dubois s’oppose aux objections de Dorante (qui doute qu’Araminte puisse l’aimer), en vantant les atouts de son ancien maître pour lui donner confiance. 2.

Ligne 16 à la fin : cette tirade de Dubois utilise une rhétorique de la manipulation qui promet le succès du stratagème. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ELEMENTS POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’EXPLICATION 1 .

Première partie de la scène des lignes 1 à 15 : Dubois s’oppose aux objections de Dorante (qui doute qu’Araminte puisse l’aimer) et vante les atouts de son ancien maître pour lui donner confiance. Dans la réplique qui précède ce passage Dorante se dévalorise – doute de pouvoir plaire à la jeune veuve qui veut l’engager comme intendant et dont il est amoureux : « moi qui ne suis rien, moi qui n’ai point de bien ».

Dans la première réplique l.

1 à 5 :  Dubois réfute l’objection de Dorante concernant l’obstacle du rang social et de la fortune par la reprise lexicale en modalité exclamative « point de bien ! »  Puis il se lance dans un portrait élogieux ayant pour objectif de redonner confiance à Dorante mettant en avant un système de compensation suggérant que sa beauté vaut plus qu’un rang social élevé :  Métaphore laudative (qui n’est pas sans rappeler le lexique mis à la mode par les précieuses) « votre mine est un Pérou » qui suggère que son aspect physique est un atout décisif – (jeu de mots sur la polysémie du mot « mine » : le caractère séduisant du visage de Dorante est une aubaine comparable aux lucratives exploitations minières du Pérou (notamment l’or = > cf au mythe de l’Eldorado ? ).

Le ton amusé, comique souligne la complicité entre le valet et son ancien maître et leur relation de confiance.  Puis il invite Dorante, par l’utilisation d’un verbe à l’impératif (« tournez-vous »), à une gestuelle de défilé visant à admirer sa beauté « que je vous considère encore » => cet ordre révèle son ascendance sur Dorante ; Dubois est maître du jeu scénique.  Il multiplie les superlatifs et les hyperboles : « il n’ y a point [négation totale] de plus grand seigneur que vous à Paris » + présentatif d’admiration « voilà une taille qui vaut. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles