Databac

Explication linéaire de la déclaration de droit de la femme :postambule

Publié le 31/05/2022

Extrait du document

droit
Etude du texte
1. Lecture expressive :
2. Explication linéaire
 Développement :
 Pbm :
1
er mouvement des lignes 1 à 11 : bilan du comportement coupable des femmes sous
l’Ancien Régime
Idée secondaire Citation
Olympe de Gouges commence
par dresser un état des lieux peu
glorieux
Sous l’Ancien Régime, tout était vicieux, tout était
coupable ; mais ne pourrait-on pas apercevoir
l’amélioration des choses dans la substance même
des vices ?
Dès la première phrase de l’extrait, l’autrice critique l’omniprésence des vices dans la société
d’Ancien Régime.
Au début du passage, Olympe de Gouges donne une image dépréciative de l’Ancien Régime, dans la
mesure où elle emploie les termes « vicieux » et « vices, qui sont relatifs aux défauts de ce mode de
gouvernement, et où elle utilise aussi le terme « coupable ». Tous ces mots sont connotés
négativement. En outre, elle précise que rien n’est épargné par les travers de l’Ancien Régime, en
répétant le pronom indéfini « tout » dans « tout était vicieux, tout était coupable ». Selon Olympe de
Gouges, « tout était vicieux » sous l’Ancien Régime car les femmes n’avaient pas d’autre choix pour
accéder à la fortune que de se servir de leurs charmes.
La première interrogation a en réalité une portée argumentative : l’autrice utilise ici l’interrogation
pour un acte de langage affirmatif. Elle répond d’ailleurs elle-même à la question en apportant une
solution, à la fin de l’extrait étudié.
Elle précise ensuite les qualités
requises de la part d’une femme
à l’époque
Une femme n’avait besoin que d’être belle ou
aimable ; quand elle possédait ces deux avantages,
elle voyait cent fortunes à ses pieds.
Les qualités requises pour une femme étaient d’être « belle » et « aimable ».
La femme était uniquement considérée à travers ses atouts physiques et psychologiques dont elle
pouvait, devait, tirer profit. La femme est bien sous-estimée et non reconnue à sa juste valeur
comme le souligne la négation restrictive « ne…que ».
On notera que dans ce passage Gouges ne parle pas forcément de prostitution, du moins tel qu’on
l’entend aujourd’hui, mais plutôt de « femmes entretenues », de femmes entretenant des liaisons
avec des amants riches et profitant de leur richesse comme l’indique la métaphore.
Si la femme ne se conforme pas
à ce qu’on attend d’elle, elle est
mal vue.
Si elle n’en profitait pas, elle avait un caractère
bizarre, ou une philosophie peu commune, qui la
portait au mépris des richesses ; alors elle n’était
plus considérée que comme une mauvaise tête. La
plus indécente se faisait respecter avec de l’or. Le
commerce des femmes était une espèce d’industrie
reçue dans la première classe, qui, désormais,
n’aura plus de crédit. S’il en avait encore, la
droit

« Texte n°4 : Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791) POSTAMBULE […] Sous l’Ancien Régime, tout était vicieux, tout était coupable ; mais ne pourrait-on pas apercevoir l’amélioration des choses dans la substance même des vices ? Une femme n’avait besoin que d’être belle ou aimable ; quand elle possédait ces deux avantages, elle voyait cent fortunes à ses pieds.

Si elle n’en profitait pas, elle avait un caractère bizarre, ou une philosophie peu commune, qui la portait au mépris des richesses ; alors elle n’était plus considérée que comme une mauvaise tête.

La plus indécente se faisait respecter avec de l’or.

Le commerce des femmes était une espèce d’industrie reçue dans la première classe1, qui, désormais, n’aura plus de crédit2.

S’il en avait encore, la Révolution serait perdue, et sous de nouveaux rapports, nous serions toujours corrompus.

Cependant la raison peut-elle se dissimuler que tout autre chemin à la fortune est fermé à la femme que l’homme achète, comme l’esclave sur les côtes d’Afrique ? La différence est grande ; on le sait.

L’esclave commande au maitre ; mais si le maitre lui donne la liberté sans récompense, et à un âge où l’esclave a perdu tous ses charmes, que devient cette infortunée ? Le jouet du mépris ; les portes mêmes de la bienfaisance lui sont fermées.

Elle est pauvre et vieille, dit-on ; pourquoi n’a-t-elle pas su faire fortune ? D’autres exemples encore plus touchants s’offrent à la raison.

Une jeune personne sans expérience, séduite par un homme qu’elle aime, abandonnera ses parents pour le suivre ; l’ingrat la laissera après quelques années, et plus elle aura vieilli avec lui, plus son inconstance3 sera inhumaine ; si elle a des enfants, il l’abandonnera de même.

S’il est riche, il se croira dispensé de partager sa fortune avec ses nobles victimes.

Si quelque engagement le lie à ses devoirs, il en violera la puissance en espérant tout des lois.

S’il est marié, tout autre engagement perd ses droits.

Quelles lois reste-t-il donc à faire 1 La noblesse de cour. D’influence. 3 Son désir de changement, son infidélité. 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles