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Explication de texte sur Marivaux, L'Île des esclaves, scène III

Publié le 03/06/2021

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Premier mouvement : Une critique de l’intériorité, de la personnalité Dès la première ligne, Cléanthis s’apprête à répondre à la question de Trivelin à propos des défauts d’Euphrosine : - Anaphore rhétorique (= répétition en tête d’un groupe syntaxique d’un mot ou d’un groupe de mots, ce qui imprime un élan rythmique à l’énoncé) : « En quoi ? » (l. 1)  Cléanthis reprend une partie du discours de Trivelin pour se l’approprier. Par ailleurs, cette appropriation par la répétition en tête de phrase de l’interrogation permet d’imprimer un élan rythmique à la réplique et d’augmenter, de fait, la tension dramatique du portrait péjoratif à venir. L’expression de la totalité colore le discours de Cléanthis : - Adverbe de lieu : « partout » (l. 1) - Locutions adverbiales (=suite de mots qui peuvent être remplacés par des adverbes) : « à toute heure, en tous lieux » (l. 1) - Les rythmes ternaires (=organisation de la phrase en trois temps) : « Partout (1) à toute heure (2), en tous lieux (3) » (l.1) et « Il y a tant de choses (1), j’en ai tant vu (2), tant remarqué (3)  Voici une première charge virulente et violente de Cléanthis à l’encontre d’Euphrosine qui, d’après l’expression de la totalité du discours de Cléanthis, ne cesse de faire montre de défauts… Son comportement exécrable a presque une valeur durative infinie, dans le sens où, visiblement, son comportement ne s’arrête jamais. Cléanthis continue sur sa lancée, poursuit sa réflexion et, une fois encore, le constant semble sans appel… : - Phrase interrogative : « Mais par où commencer ? » (l. 2) - Rythme binaire avec l’expression de la négation et de la perdition : « Je n’en sais rien, je m’y perds » (l. 2)

« Séquence I 1 ère STMG – Explication de texte n°2 Marivaux , L’Île des esclaves, scène III, 1725 CLÉANTHIS .

En quoi ? Partout, à toute heure, en tous lieux ; je vous ai dit de m'interroger ; mais par où commencer ? Je n'en sais rien, je m'y perds.

Il y a tant de choses, j'en ai tant vu, tant remarqué de toutes les espèces, que cela me brouille.

Madame se tait, Madame parle ; elle regarde, elle est triste, elle est gaie : silence, discours, regards, tristesse et joie, c'est tout un 1 , il n'y a que la couleur de différente ; c'est vanité 2 muette, contente ou fâchée ; c'est coquetterie babillarde 3 , jalouse ou curieuse ; c'est Madame, toujours vaine ou coquette, l'un après l'autre, ou tous les deux à la fois : voilà ce que c'est, voilà par où je débute, rien que cela.

EUPHROSINE .

Je n'y saurais tenir 4 .

TRIVELIN .

Attendez donc, ce n'est qu'un début.

CLÉANTHIS .

Madame se lève ; a-t-elle bien dormi, le sommeil l'a-t-il rendu belle, se sent-elle du vif, du sémillant dans les yeux ? Vite sur les armes ; la journée sera glorieuse.

Qu'on m'habille ! Madame verra du monde aujourd'hui ; elle ira aux spectacles, aux promenades, aux assemblées ; son visage peut se manifester, peut soutenir le grand jour, il fera plaisir à voir, il n'y a qu'à le promener hardiment, il est en état, il n'y a rien à craindre.

TRIVELIN , à Euphrosine.

Elle développe assez bien cela.

Marivaux , L’Île des esclaves , scène III.

1 « Tout est pareil » 2 L’orgueil, la fierté. 3 Bavarde. 4 Je ne saurais le supporter.. »

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